Hurt

Récit

"-Alors c'est toi, hein Max..."

C'est toi qui m'a découvert ? C'est toi qui a sauvé mon corps, et ma vie.

Maxime ne dit rien, il sait ce que je veux dire, hein. Alors il baisse la tête. On est tous les deux assis sur mon lit d'hôpital. On regarde par la fenêtre, la nuit semble froide, la Lune est pleine, comme nos coeurs ce soir, je crois.

"-Et il s'est passé quoi d'autre ?

-Il.. En fait, t'es parti d'la soirée. Ma soirée."

Je sais ça Max.

"-Et t'es parti longtemps, Cyril il est allé me prévenir, il avait peur. Mais il t'a pas suivit. Pas au début."

Il est lâche, ou alors il ne voulait pas voir les conséquences de ses conneries.
Ou des miennes.
Il est lâche.

"-A-Alors tu sais au.. Au bout de quelques heures j'me suis dit qu'il serait temps.. D'aller voir. Parce que tu répondais pas à mes messages."

*04/03/2019 et 05/03/2019*

"-Val ça va ?"

Reçu de Maxime. 23h58

"-Je m'excuse Valentin.. Je t'aime tu sais.. Je voulais pas que.. Je voulais pas.. Briser ton cœur."

Reçu de Cyril. 00h19

"-Je sais pas pourquoi j'ai décliner ton offre, je crois que tout ça m'effraie. Tu sais, le mariage... Mais ça n'a rien à voir avec.. Tu sais.."

Reçu de Cyril 00h24

Et d'un coup quelqu'un frappe à la porte, je ne l'entend pas. Comme je n'ai pas pus voir les messages, qui n'auraient probablement rien changé.

Des coups répétés, effrayants, qui viennent briser le calme paisible de la nuit. Qui témoigne d'une atrocité, de la peur. La peur qui te prend au fond des tripes, celle qui te donne envie de vomir, de pleurer, de hurler. Celle qui te réveille, qui te fait froid dans le dos.
La peur de la mort de l'autre. De quelqu'un que tu aimes, la peur de perdre. La peur de me perdre. De perdre la vie. Une vie. De perdre des années de souvenirs. Perdre quelqu'un. Merde j'vais pas vous faire un dessins.
Mais à ce moment, j'étais déjà loin.

*Retour à la réalité, 26/03/2019*

*PDV externe*

Maxime raconte alors à Valentin.

Maxime raconte Cyril qui rentre dans la pièce, qui découvre la scène macabre, Cyril qui découvre le corps de son copain, et la culpabilité qui s'empare de son âme.
Maxime qui accourre derrière le rouquin, qui vient le serrer dans ses bras, le retenir de hurler. Parce que, objectivement, il est trop tard.
Maxime qui sort son téléphone, fébrile, et qui, d'une main tremblante, appel les urgences. Maxime qui retient ses larmes, qui se doit d'être fort.
Putain de merde, Maxime, qui porte toujours tout le poid du monde sur ses épaules.
Maxime qui serre Cyril dans ses bras un peu plus fort, le rassurant, comme il peu.
Maxime qui ne sait pas quoi dire. Parce qu'il n'y a rien à dire. Parce que même le "c'est finit maintenant" n'est pas le bienvenu. Rien n'est bon.

Et au fond de lui, à ce moment précis et alors que Valentin gît là, sous ses yeux, presque mort, Maxime est en colère. En colère contre Valentin, contre le rouquin qu'il serre dans ses bras, en colère contre tout et tout le monde et contre lui même surtout.

Maxime raconte à Valentin la douleur et les pleurs. Et Maxime ne raconte pas les longues discutions avec lui même, Maxime ne raconte pas les nuits à son chevet, les nuits passés à ses côtés, lui hurlant de se réveiller.
Maxime ne raconte pas le poème, glissé quelque part dans la table de chevet du jeune homme.
Maxime ne raconte pas, Maxime à honte d'avoir réalisé, tandis qu'il pensait le perdre, qu'il est tombé éperdument amoureux de Valentin.

Maxime ne raconte pas les lignes qu'il a écrit le 24, jour de l'anniversaire de Valentin.

"Et toi c'est quoi ta couleur préférée ?

Ça peut être le vert parce que c'est l'espoir, mais malheur sur scène, le vert des costumes que l'on teint empoisonne les comédiens ; vert.
Alors ce ne sera pas cette couleur.
Cela pourrait être le jaune mais le jaune brille de plus en plus fort dans le ciel, à cause de nous, le jaune brûle. La terre brûle, la terre ;  jaune.
Cela pourrait être le rouge, couleur de l'amour. Couleur de la mort et du sang. Couleur de la guerre, couleur de la vie. Couleur de la bêtise humaine ; rouge.
Cela pourrait être le bleu, c'était la couleur préféré de tout ceux que j'ai connu, couleur qui apaise, couleur de la mer. Couleur préféré. Couleur de ses yeux, couleurs de tes yeux.. ; bleu."

Maxime ne raconte pas ça, il ne raconte pas l'amour et les sentiments, il ne raconte pas Cyril qui vient pleurer, qui vient aimer Valentin.
Il ne raconte que l'accident et ses visites à lui, pas les visites de celui censé être son amant.

Maxime a assuré tout le long, Maxime à tout supporté mais ce soir, Maxime raconte ce qui l'arrange. Ce soir, Maxime veut faire en sorte que Valentin comprenne que Cyril n'est pas bon.
Que Cyril ne le mérite pas.
Qu'ils ne sont pas fait pour être ensemble.

Maxime voit alors les yeux de Valentin qui brillent, et voilà un prétexte, pour le serrer contre lui.

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Ok, j'ai mis 100 ans a écrire ce chapitre j'avais AUCUNES INSPIRATION
Mais là ça va.