J'me regarde dans le miroir. C'est pas si mal, ma peau n'est plus si terne, j'suis p't'être un peu plus heureux, j'vais p't'être un peu mieux. Mais j'ai toujours la culpabilité coincé au fond de ma tête, j'aurais peut-être pas dû le quitter, j'aurais peut-être pas dû l'oublier. Mais plus j'pensais à lui et plus il restait coincé dans le fond de ma tête, maintenant je n'y pense que tard dans la nuit, quand les étoiles brillent et qu'il n'y a que la Lune pour me voir. Avachi par terre contre mon canapé, mon lit, la porte, le sol. Vous savez, c'est un truc qui l'avait marqué ça "mais tu t'assois tout le temps par terre, c'est bizarre." oui, ça l'est. J'me souviens, à chaque fois qu'il me faisait la remarque je lui racontait une histoire différente, et ça le faisait rire, ses yeux brillaient, à ce moment là. J'me souviens, et j'donnerais tout maintenant pour le revoir sourire, mais j'ai merdé. J'ai tout fait foirer, mais qu'est ce que je peux faire à part demander pardon ? J'peux pas remonter l'temps, j'peux pas retourner l'voir et lui dire un truc comme "putain j'suis désoler j'ai merdé Cyril, j'ai merdé et j't'ai fais du mal, mais viens on fait la paix ?". J'pouvais pas, parce que c'est pas comme ça que ça marche, non.
J'suis resté des mois à attendre, j'étais pas prêt. Et quand je l'ai fait, j'ai commencé par m'excuser. J'me suis excuser deux, trois fois. Mais il écoutait pas, il entendait pas mes excuses, c'était comme si je parlais dans le vide, mais je ne parlais pas, j'écrivais. C'est peut-être ça le soucis, si je n'avais pas eu à écrire, si j'étais aller le voir, peut-être que le silence n'aurait pas paru si sombre, si vaste, si effrayant.. Mais qu'aurait-il pus paraître d'autre ?
Non, il fallait que je me reconstruise, il fallait que je passe à autre chose ; c'était fini, c'était fini et je pouvais rien y faire. J'pouvais plus l'aider, même avec toute la volonté du monde, même avec tout les mots, toutes les excuses. J'pouvais plus rien, alors j'ai essayé d'essayer d'autre trucs, j'me suis enfermé dans le BMX, mais j'arrivais plus à rien, mon vélo partait en vrille, un peu comme moi, j'avais l'impression de perde le contrôle de mes gestes, de ma propre vie. Parce qu'il était toujours là, dans ma tête, et c'est comme si je l'entendais, comme si il était là pour me regarder et me déconcentrer, comme il avait pus le faire par le passé. Sauf qu'il n'était pas là, sauf que c'était finit tout ça. Et j'arrivais pas à me le sortir de la tête. J'lui en voulait aussi un peu, de pas être capable de faire l'effort de me pardonner, putain comme j'me sentait coupable. J'suis resté des mois dans l'obscurité de mes pensées, à ne plus parler à personne. Y a juste Maxime qu'est resté attentif, qui prenait de mes nouvelles. Les autres, ils sont tous partis, je crois que je les aient saoulé, à radoter, à poser toujours les mêmes questions. C'était des trucs que je disais que quand j'avais trop bus, mais à chaque fois ça les rendais triste, et ça mettait certains en colère. C'était des questions comme ; "vous avez eu de ses nouvelles ? Vous l'avez vu dernièrement ? Est-ce que vous pensez qu'il va bien ?" mais ils répondaient jamais. J'crois qu'eux aussi ils m'en voulait. C'est toujours Maxime qui changeait de sujet, mais j'ai jamais eu mes réponses.
Et aujourd'hui, lundi 4 mars 2019, c'est l'anniversaire de Maxime, et il organise une soirée, c'est pour ça que je regarde dans ce foutue miroir, que j'me retrouve enfin face à mon reflet. Il faut que j'me sorte de c'merdier, il faut que j'tourne la page, il faut que j'regarde devant moi, et non plus derrière. Mais il faut que j'vous raconte ma soirée, et ce foutue passé.
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C MA NOUVELLE HISTOIRE LOLLILOL LES COPINOUS, donc du coup dans cette histoire on va alterner flashback et présent, ça va être un peu dur au début j'pense mais je signalerai les flashback évidemment et pis j'pense l'histoire va pas être trop trop longue mais ça va être bien (jcrois) bisous les potos !
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Hurt
RomanceUne rupture, ça bousille un coeur, ça brise les esprits, ou l'inverse, je n'sais plus. Mais si j'n'avais pas mal agis, peut-être qu'il n'en serais pas là, qu'on serait toujours ce qu'on était. Qu'on serait heureux, mais qui suis-je pour avoir détrui...