J'me souviens qu'un jour mon père m'a dit que j'étais pas légitime d'être triste pour la mort de mon poisson, parce que c'est moi qui l'avait causé. Parce que si je l'avais pas enfermé dans un bocal, si je lui avait donné des amis et l'envie de vivre, il n'en serait pas là.
Aujourd'hui j'aimerais dire à mon père qu'il a agit avec moi comme j'ai agis avec ce foutue poisson.
Et maintenant, si je meurs, tout sera de ma faute certes, mais aussi de la sienne, selon son raisonnement. Parce que j'ai pas sus faire avec ce que j'avais. Je suis réveillé mais je meurs. Et je ne veux pas inquiéter mes amis. Je ne veux pas que Cyril et Maxime pleurent pour ma mort, je ne veux pas qu'ils soient responsables, je ne veux pas qu'ils se disent "merde, je n'ai pas sus m'occuper de lui." Parce que moi, je suis pas un putain de poisson.
Le parallèle semble con mais quand on y pense, pas vraiment.
Et chacun est légitime d'être triste, de pleurer pour un rien.
J'me souviens aussi d'un dimanche matin où j'me suis réveillé triste. Des fois on se réveille triste et on ne sait pas pourquoi, et alors la moindre remarque nous fait exploser. J'avais exploser. J'avais engueuler mes parents pour je ne sais plus quelle raison et pour une fois ils n'avaient rien dit, ils n'avaient pas renchérit sur ma colère. J'étais sorti pour me calmer et quand je suis revenue, ma mère m'a pris dans ses bras. Elle a rien dit, elle me berçait juste tandis que, sans que je ne sache vraiment pourquoi, des larmes coulaient sur mes joues. Elle m'a demandé ce qu'il se passait mais je n'ai pas sus répondre, parce que ce jour là en particulier il n'y avait rien, mais je pleurais pour tous les autre. Elle a compris, elle m'a compris. Comme si elle était moi. Comme si elle savait. Et elle à continuer à me serrer dans ses bras, tandis que sans que je sache encore une fois pourquoi, en fond sonore la télé passait "La vie en rose". Et ce jour là j'ai fermé les yeux si fort pour que mes larmes cessent de couler que ça à fonctionner ; et je n'ai plus jamais pleuré.
Jusqu'à ce que je décide d'en finir. Jusqu'à ce que je décide de me laisser emporter par une tristesse qui était en surface peut être excessive mais pourtant profonde. Parce que y avait tout ça. La colère d'avant. Et ce souvenir dans ma tête. Ces souvenirs.
Qui ont forgés mon enfance malgré tout. Donnant une image bien définit à mes parents. Qui fait que quand je pense à eux c'est ce que je vois en premier.
Ils ne me comprennent pas toujours et parfois, ça à été compliqué. Mais ma mère à toujours finit par comprendre et mon père lui, voulait que je reste dans mon bocal.
Mais j'étais en colère contre eux et leur problème avec l'alcool, à cet âge là. Contre eux et tout ce qu'ils me faisait subir sans le savoir. Contre eux et ce qu'ils ne faisaient pas, ce qu'ils ne comprenaient pas. Contre eux et leur yeux vides le week end lorsqu'ils buvaient à ne plus savoir. Lorsqu'ils buvaient pour oublier des choses que j'ai toujours ignorés.
Maintenant je crois savoir, je crois qu'ils buvaient pour la colère et la tristesse qu'ils avaient. Et s'ils ne pleuraient pas alors, si ils ne se tuaient pas c'était à cause de moi et ma sœur. Et pour contrer la douleur ils buvaient. Créant sans le vouloir une autre douleur, un traumatisme.
Et je hais la vie.
Je la haïssais, jusqu'à ce que je rencontre Cyril et tout à changé.Puis, lui aussi m'a trahit.
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Je sais que l'histoire traine et que pour le moment on est presque qu'uniquement coincé dans les pensées de Valentin, mais vous inquiétez pas, les choses se concrétisent.
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Hurt
RomanceUne rupture, ça bousille un coeur, ça brise les esprits, ou l'inverse, je n'sais plus. Mais si j'n'avais pas mal agis, peut-être qu'il n'en serais pas là, qu'on serait toujours ce qu'on était. Qu'on serait heureux, mais qui suis-je pour avoir détrui...