Soirée

535 45 49
                                    

J'me prépare pour cette foutue soirée, j'savais pas quoi acheter à Maxime, j'suis pas un bon pote, j'suis plus qu'une ombre, j'ai mis un t-shirt et un jean, j'fait même pas d'efforts. Et en même temps pourquoi en faire ? Il sait que je ne vais pas bien alors à quoi bon faire semblant ? J'ai pas envie d'y aller, j'veux pas sortir, j'veux pas faire semblant. En plus là bas, y aura tous ceux qui ne me supporte plus, qui n'ont pas pardonner ce que j'ai fais. Moi même je ne me suis pas pardonner, y a que Maxime qui y est arrivé, allez savoir pourquoi, il est peut-être trop gentil, il dit que je n'ai rien fait.
Mais je ne crois pas, je crois que j'ai tout changé dans la personne qu'était Cyril.

*flashback, 27/05/2016*

J'suis assis sur un canapé bordeau, je suis de passage à Lille pour une petite visite chez Cyril, il est en train de prendre sa douche et je joue à GTA V. Et je m'amuse tant et si bien que je n'entend pas le rouquin qui arrive derrière moi et qui pose ses mains dans mon dos, pour me faire peur. Surpris, je lâche la manette. Ses mains restent sur mes épaules tandis que son rire résonne dans le salon. Il est content, ses yeux brillent. A cet époque, nous n'étions pas ensemble, nous étions des amis. Mais mes sentiments se développaient lentement et m'effrayaient. Son rire s'arrête doucement, et sa voix vient le remplacer.

"-Tu viens, on sors.

-J'suis pas prêt..

-Beh tu bouges ton cul mon grand, allez hop !"

Il est devant moi maintenant, et tire sur mes bras pour que je me lève, pour l'embêter, je ne le fait pas. Il à un peu de force, puisque il arrive à me décoller légèrement de ce joli canapé. Je décide de céder et d'enlever tout le poid que je tente de mettre pour l'empêcher d'arriver à ses fins. Il tire et, je me  lève en même temps, ce qui fait qu'il est surpris, ce qui fait qu'il perd l'équilibre, m'entraînant dans sa chute. Oupsi. Nous voilà tout les deux au sol, l'un sur l'autre, drôle de position, qui, je m'rend compte, ne me dérange pas tant que ça. Mais ça ne dure pas, il se lève, me tend la main pour m'aider, main que je saisis. Et je pars m'habiller, la soirée à Lille ne fait que commencer. 

*Aujourd'hui, lundi 4 mars 2019*


Il me manque, il me manque vraiment, mais ce soir à la soirée de Maxime il ne sera pas là , pour des raisons évidentes et regrettable. Mon coeur est lourd. J'ai vraiment foiré hein ? J'prend mes clefs et le cadeau que j'ai acheté à Max et je file chez lui, il est 21h30, et je suis en retard, pour changer. J'suis vraiment le dernier des connards, pas capable d'être à l'heure, pas capable d'être aimable, pas capable d'aimer. Un incapable en fait, ils ont raisons, ceux qui ne m'aime pas, mais faut pas qu'ils s'en fassent, moi non plus je ne m'aime pas. J'pourrais même dire que j'me déteste, que j'pourrais me faire du mal, me bousiller, si j'avais le courage, mais j'suis un lâche, un connard, un incapable, et j'ai tout gâcher, j'ai tout gâcher et je pourrais pas me reconstruire, pas après ça, pas après tout ce que j'ai dis, pas après tout ce que j'ai fais. Toute façon c'est fini, faut que j'tourne la page. J'ai perdu cette fois-ci, mais j'crois qu'Cyril n'est plus capable d'aimer non plus. C'qui n'est pas juste, car il n'a rien fait, pourtant, je crois qu'il souffre plus que moi, ou du moins, qu'il à beaucoup plus souffert, à un moment. Si seulement il m'arrivait de réfléchir, hein ? Mais non, non ; Valentin n'en fait qu'à sa tête. Mais quel con. Mais quel gros con je suis..

Bon, allez, respire, inspire, calme toi, il est 21h40 et j'suis toujours chez moi, et si j'annulais ? Mais non, on annule pas le jour de l'anniversaire d'un pote, sinon j'ai vraiment pas de race. Putain. J'le sens pas, j'le sens vraiment pas. Faut pas que j'boive. Faut pas que j'boive et tout ira bien. 

Mais qu'est ce que je raconte ? J'ai déjà bu de toute façon, c'est peut-être pour ça que j'pense à lui ? Putain faut peut-être que j'aille brosser mes dents pour pas qu'ils crament que j'ai bu, sinon je vais encore me faire engueuler. 

Bon, il est 22h, cette fois j'y vais. 

Putain il pleut. Tant pis, je cours. Alors, voyons voir si y a du monde à cette foutue soirée,  je toque à la porte et c'est Jordan qui ouvre. 

"-Salut. 

-Salut Jo, ça va ? 

-Ouais."

Cool, toujours aussi content de me voir lui, un acceuil bien chalereux, ben, je dois bien l'mériter. J'lui demande où est Maxime et il me montre le brun derrière lui, je m'avance, je parle fort, pour couvrir le bruit de la musique. 

"-Joyeux anniversaire Max, désolé du retard.. 

-C'est pas grave ! C'est cool que tu sois venu !" 

Il me prend dans ses bras, il est toujours content Maxime, des fois je l'envie. Souvent même, il me lâche au bout de quelques secondes et je lui tend son cadeau. 

"-Merci ! Qu'est-ce que c'est ? 

-Ben.. Ouvre ! 

-Non, je pense que je l'ouvrirai demain, là y a trop de monde, je vais aller le poser dans ma chambre !" 

Je sourie, il à raison, il me fait rire. Je regarde un peu autour de moi, je croise des visages familier, qui me dévisagent. Cool, ça va être une bonne soirée.. Je me dirige vers la table des boissons et me serre deux shots de vodka, puis je sens quelqu'un poser sa main sur mon épaule. Quand je me retourne, je tombe nez à nez avec Théo. Cool, j'crois que c'est celui qui m'en veux le plus. 

"-Salut Val."

Tiens, étonnant, on dirait presqu'il est amicale, qui sait ? Peut-être qu'il veut renouer les liens, non ? 

"-Salut Théo, co-comment ça va ? 

-Je vais bien, et toi ? 

-J-je, ça va.. 

-Ah oui ? Et Cyril, comment il va ? 

-J-je.. 

-Tu ne te demande pas comme il  va, n'est-ce pas ? Tu n'en as plus besoin.

-Théo é-écoute j'comprends que.. Mais s'il te plaît, on peut en parler plus tard ? C-c'est l'anniversaire de Max et je veux pas le gâcher. -mes poings se serrent doucement

-Non c'est vrai, t'as assez gâcher la vie de quelqu'un d'autre comme ça, hein ? 

-Lâche moi Théo.."

Je soupire et tente de retirer la main qu'il à sur mon épaule. Mais elle ne bouge pas et c'est seulement à cet instant que je me rend compte qu'il sert fort, très fort. Une douleur traverse mon bras, et sans que je ne puisse le contrôler, mon poing vient cogner contre sa tempe. 


HurtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant