En silence.

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Parce que putain j'avais eu mal. J'avais eu mal d'apprendre qu'il me trompait. J'avais eu mal de voir mon honneur baffoué, horreur de voir que même lui pouvait être mauvais. Voir qu'il avait fauté, voir qu'il avait été capable, l'espace de quelques heures, de ne plus savoir ce qu'il faisait.
Voir qu'il pouvait m'abandonner.
J'avais eu mal de croire qu'il n'était pas amoureux de moi ; qu'il ne l'avait jamais été.
Parce que vous savez, quand votre cœur est touché, quand l'entièreté de votre cœur est brisé, vous vous inventez rapidement des trucs. Et votre monde s'écroule, parce que vous, vous aimiez et que lui il n'a pas pus faire de même, pas comme vous le vouliez. Et puis il a été batifoler ailleurs, alors qu'il vous avait promis l'éternité, alors qu'il vous avait promis tout ce dont vous rêviez. Alors qu'il avait dit être là, mais qu'il à vite déserté.
Et alors vous êtes seul et vous déchantez. Parce que vous êtes seul à ce moment. Vous êtes seul à savoir ce que ça fait.
Votre peine est immense mais qu'importe, personne ne doit voir. Et vous partez, comme lui. Vous fuyez. 
L'alcool dans le sang commence à monter et le cœur cogite et s'arrête et le crâne hurle, hurle de douleur ou peut être que c'est l'entièreté de l'âme qui s'effondre et qui dit qu'elle n'en peut plus, qui demande la fin comme on demande une glace, qui fait un caprice sur la vie comme une pulsion. Une pulsion qui nous guide normalement vers des choix sensé pour nous aider mais ce soir là, vous avez mal et tellement que votre cœur semble saigner pour de vrai. Que votre cœur, que votre crâne est gros et lourd, que votre peine est si grosse qu'elle prend la Terre entière, qu'elle englobe peut être même l'Univers. Mais elle ne vous permet pas de prendre du recul et alors vous souffrez, et vous avez mal et bientôt, le sang que vous croyez dans votre cœur se répend sur vos mains et le monde cesse de tourner pour vous parce que vous n'étiez plus le centre du sien.
Et alors on retrouve de vous simplement un bouquet macabre de onze roses noires et une blanche. Qui paraissent vides et qui sont pourtant, à cet instant, peut être plus vivantes que vous. Jusqu'à temps qu'on vous transfère et qu'on vous aide parce que putain il est temps de vivre, et il est temps de s'en sortir parce que maintenant les caprices à deux balles c'est finit putain t'es un adulte alors tu bouges ton cul tu fais quelque chose mais tu te sors de là. T'as passé l'âge de dire non, d'avoir mal, de souffrir pour un oui, pour un non, alors tu t'accroches je sais pas tu te sors de là. Même si tu souffres même si ton réveil sera peut être pire que tout même si tu vas avoir l'impression de mourir encore, de mourir pour toujours alors que tu seras vivant. Réveil toi pour maintenir les apparences, pour rassurer les gens et si tu n'y tiens plus alors meurt à l'intérieur.
Mais toujours en silence.

Non, définitivement, ce n'est pas facile de se réveiller.

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Ui je tente pleins de styles en ce moment je suis désolé si c'est fouilli et si l'intrigue est trop longue sur son réveil mais les éléments lui reviennent peu à peu et j'aimerai que ça lui revienne en même temps que ça fasse tilt dans votre tête

HurtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant