Incompatible [A. Griezmann]

Chapitre 15 : Aymeric

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Bonne lecture✨

Chapitre 15
Aymeric

Eleana Sacchinelli
10 juillet 2018
Saint-Pétersbourg
20h00

Aujourd'hui c'est le match contre la Belgique. Je suis très excitée que ce match commence et en même temps tellement anxieuse.
Pour ce qui est de Antoine, c'est un peu comme avant mais je mets un peu de distance par rapport à ce qu'il s'est passé avec Pauline. En temps normal je n'aurai pas du tout accepté cela mais j'ai de réels sentiments pour lui. Je ne pensais pas que ça serait possible un jour lorsque je l'ai rencontré mais c'est vrai qu'il n'y a qu'un pas entre la haine et l'amour.
Le match commence. Je suis assise dans une loge avec quelques journalistes. Ça m'arrange de ne pas être en tribune car j'aurais été stressée à l'idée de revoir la femme d'Antoine. Je ne pourrais même pas la regarder dans les yeux je crois. Les journalistes et photographes de l'équipe de France me parlent assez souvent mais je reste tout de même concentrée face au match qui est entrain de se dérouler. Il y a 0-0 à la mi-temps et j'avoue que cela me fait très peur. La Belgique est une grande équipe qui évolue d'année en année et elle veut tout comme la France son ticket pour la finale. J'en profite que ce soit la pause pour aller me rafraîchir aux toilettes. Je passe de l'eau sur mon visage. La porte s'ouvre sur Antoine qui lui fait un mouvement de recul lorsqu'il me voit face aux lavabos.
Il avance finalement jusqu'au lavabo se trouvant sur ma gauche, à mes côtés. On se regarde à travers le grand miroir.

Antoine - Je te promets que ça va le faire.

Eleana - Je ne m'en fais pas, je sais de quoi vous êtes capables.

Antoine - Eleana je sais que ça ne va pas dès que je pose le regard sur toi. Je sais que tu es autant stressée que nous.

Eleana - Gagnes ce match s'il te plaît.

Antoine - Je te le promets.

Il embrasse mon front avant de partir rejoindre les vestiaires ainsi que ses coéquipiers. Quant à moi je file rejoindre la loge. Samuel Umtiti vient marquer de la tête quelques minutes après la pause, ce qui me redonne confiance. En ce qui concerne le reste du match je suis de plus en plus anxieuse. Les belges sont très présents et j'ai peur qu'un joueur craque en laissant passer un ballon adverse dans les filets de Hugo, notre gardien.
La dernière minute s'écoule et le soulagement se fait au sein des supporters français, des joueurs ainsi que de toute l'équipe technique.
Je retiens mes larmes mais je suis émue et heureuse de ce que les bleus ont fait aujourd'hui. On est en finale de la coupe du monde. Avec l'équipe technique nous nous dirigeons vers les vestiaires. Certains joueurs sont en interview. Dont Antoine. Je suis en admiration lorsqu'il s'exprime, je le trouve très modeste. Je souris et me dirige vers le bus pour le trajet du retour.