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Effectivement, le bar se trouvait être assez, sale ? Ce mot était sûrement un euphémisme, des traces d'usures parsemaient le sol, les vitres étaient remplis de traces de tentatives de lavages défectueuse, les lumières se croyaient en discothèque, les murs étaient tapissés d'un vert profond avec quelques arabesques qui avait disparu au fil du temps, des boiseries encrés dans les murs qui soutenait le plafond. Le comptoir possédait des traces indélébiles de verre et de flaque d'alcool et la peinture des chaises étaient devenus écailleuses.

Malgré l'insalubrité de l'endroit, l'ambiance était au rendez-vous, le gérant avait une moustache dépasser de son temps et une calvitie précaire mais il faisait des tournées gratuites de nourritures et d'alcool. Les habitués étaient de tout âge, il y avait jamais de bagarre (ou alors une part mois). Dante se sentait bien dans ce petite endroit et avait commencé à s'y rendre tout les soirs pour faire des partis de billard ou écouter les histoires du barman, soit le gérant, unique employé en cet endroit. Jor refusait d'avoir un "larbin" dans ces pattes et préférait plutôt être le seul à s'occuper de ses clients. Parmi les habitués il y avait toujours les petits délinquants qui trafiquent leurs deals, les SDFs qui pouvait enfin s'acheter quelques choses où juste resté au chaud, de vieux poivrots qui venait finir de s'achever. Bien sûr tout ça, dans la Bonne Humeur.

Les jours de Dante se balançait donc entre les cours, Leon et le billard, il ne rentrait chez lui uniquement pour dormir sur les coups de 2 heures du matin et repartir en cours pour 6 heures.

-Tu comptes faire quoi de tes vacances à part ressembler à un zombie en manque de sommeil ?

Dante releva la tête pour regarder son voisin albinos qui écrivait le cours la tête relevé. C'était vraiment possible d'écrire sans regarder sa feuille ? La preuve, Leon le faisait.

-Je crois que je vais prier pour que la voisine s'en va et change d'école pour pas aller au match de son copain ou alors faire un rite vaudoo pour qu'elle change de place.

-C'est... une bonne idée.

Oui, parce que Joséphine avait convié toute la classe, ou plutôt FORCÉ toute la classe, à acheter les billets de foot pour le match de son copain capitaine d'équipe. Dante et Leon avait été les premiers menacer par la brune basané. Déjà qu'elle les avaient dans le collimateur, pour x raison elle ne les aimait pas... Eux non plus ne l'aimait pas. Le duo continuait de parler jusqu'à ce que le professeur s'exprime d'une voix forte et grave.

-Quelqu'un peut me dire pourquoi il y a eu un génocide des juifs ? Maman Ours Brun veut essayer ?

-Parce que Hitler Monsieur. Grinça Joséphine en se redressant et bombant sa poitrine.

-Très bien et pourquoi Hitler ? Pourquoi ? Why ? Porque ? Warum ?

Dante et Leon se regardèrent en retenant un rire.

-Et si personne me répond durant 1 heure je vous fais contrôle surprise avec un boo général. Et je tiens à vous rappeler que si vous voulez la note suprême, qui est le 20/20, vous devez glisser un billet de 50€ plus 2 nounours à la guimauve dans votre copie. Comme le fait votre très chère camarade au sweat bleus devant moi.

L'albinos enfouie sa tête dans ses bras pour se faire le plus petit possible et le brun frisé s'enfonça en glissant sur sa chaise.

Les heures passèrent et même si l'humour du professeur était génial sans parler de ses anecdotes... Joséphine n'était jamais loin pour faire chier le peuple.

-Mais ce que vous êtes tous laids, heureusement que je suis ici pour remettre de la beauté en cette endroit, non mais Allô quoi, c'est quoi cette hippie et ce gothique côte à côte, sa existe encore des clochard comme ça.

Leon fit son plus beau faux sourire avec ses fossettes tandis que Dante claqua sa langue contre son palais. Ce qui eut le mérite d'attirer l'attention de Joséphine.

"BRAVO DANTE ! SUPER POUR LA DISCRÉTION !" Pensa t'il totalement occupé à avoir la tête dans les mains et écouté le cours sur le génocide d'Hitler. Parce que c'était au programme comme chaque année on revoit la guerre et ce fameux allemand qu'est Hitler et sa magnifique moustache. Ironie et point god win.

La cloche sonna et l'albinos fut le premier sortie afin de s'éloigner le plus possible de Joséphine, Dante n'eut pas la même chance. Bien évidemment "Mademoiselle Princesse" lui parla du match et du travail de groupe dans lequel ils étaient.

-Alors déjà je veux pas faire les recherches dans le zoo, sa pue ses trucs et puis je veux rester avec mon copain et mes copines alors se sera sans moi. Oh j'ai une notification snap, tchao le looser.

Dante sorti en prenant soin d'éviter les autres membres de la classe, ici c'était vraiment pire que la jungle. Leon attendait dehors en lisant une affiche épinglé contre une vitre. Une promotion pour une boîte de nuit : le Mirage heaven, la boîte venait d'ouvrir et tout le monde pouvait entrer.

-C'est un bon plan pour fêter les vacances. Commenta Leon.

-Ouai, mais c'est où ?

-Un peu plus au nord dans le centre ville, avant c'était un cabaret, tu peux pas louper la grande façade.

-...je te rappelle que je me perds dans les lignes du tramway et que je ne suis pas d'ici.

L'albinos toisa son ami en levant un sourcil et souriant faussement.

-J'avais oublié ce détail, on se rejoindra devant le lycée ce soir à 23 heures, ça te va ? Tu arriveras à trouver le chemin ou tu veux que je te mets un traceur ?

-Ouai nan c'est bon, j'y arriverai.

~∆~

Il n'était que 22h30 et Dante était rendu à gagner sa quinzième partie de billard contre un vielle homme aux cheveux grisonnants, trapus et ridé à force de sourire et de plissé les yeux. L'étrange personnage était de passage dans la ville et c'était arrêté dans le premier bar qu'il croisait pour s'hydrater.

-Décidément, la nouvelle génération nous réserve des surprises et moi qui croyait que tous avait le nez dans leurs technologies.

-Sans vous offenser, je vous aurais plutôt vus dans un siège roulant.

Ils rirent de concert et Dante prit congé pour retrousser chemin direction le lycée, les rues la nuit offraient une nouvelle facette à la ville. Une ville lumineuse le matin mais une ville de lumière le soir, les façades des boîtes qui brillait, les restaurants faisant des fêtes, les bars diffusant divers matchs. De temps à autres certains lieux qui diffusait de la lumière était simplement pour les addictions. Dante retrouva son ami assis sur une barrière à fixer un coin de la rue le visage fermé.

-Tu réfléchis au chemin ? Ironisa le brun frisé en s'avançant toujours.

-Pas besoin, je connais les rues mieux que quiconque.

Aussitôt, Leon descendit de son perchoir pour aller à la boîte en compagnie de Dante. Ils parlèrent de tout et de rien en y allant. La file d'attente était déjà longue à la grande surprise du duo, les clashes allaient bon train d'ailleurs... Ainsi que les phrases sans aucun sens.

"Touche pas à mon téléphone avec tes gros doigts !/Mais ta connerie c'est ta mère qui te l'a donné ou ton dieu ?/Non mais t'a vus ce chien, c'est un pic-boule ! Quoi ? Un Pitbull, mais c'est pareil !/La puberté elle t'a frappé comme un train en fuite !"

Et il eut de l'attraction devant, les videurs arrêtèrent un adolescent au cheveux bleu qui agitait une sorte d'arme bois sous leurs yeux.

-Mais je suis pas un terroriste ! C'est juste un jouet en mousse pour effrayer ma copine ! Elle est barman, regardé !

Il plia le bout de bois pointu et le retracta même, en quelques minutes il put entrer comme si de rien n'était.

-Okay ... Alors lui... C'était pas une lumière.

Leon haussa les épaules et sourie au videur comme un gosse innocent. Le videur lui adressa quelques mots que Dante ne put entendre car la musique résonnait déjà. Leon l'entraîna dans la boîte et à partir de ce moment tout allait basculer.

La Fin Cache Un DébutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant