Chloé, lors de ses dernière vacances avant ses partiels à la Fac, décida d'aller passer quelques jours chez son père, bien que ce dernier soit très occupé par son métier d'inventeur et ses différentes recherches et travaux
scientifiques.Cela faisait presque un an qu'elle n'avait pas vu son père...et bientôt deux ans que sa mère les avait quittés. Elle n'était venue dans cette maison, où ses parents s'étaient installés quelques mois avant sa naissance, que deux fois depuis la mort de sa mère et, comme ces deux fois, la vue du lieu de son enfance allait lui donner mal au cœur...Elle avait bien choisi son trajet. Départ à 6 heure 30 de Toulouse et arrivée à 10 heure à Limoges, pour profiter un maximum de son père.
Le trajet en train l'avait éreintée mais le fait de reposer les yeux sur cette maison de la campagne limousine lui faisait monter les larmes aux yeux. Tous ces souvenirs qui se bousculaient dans sa tête...Alors que la jeune femme ravalait un sanglot, son père passa la porte de la maison en pierre et vint la prendre dans ses bras. Ils entrèrent, prirent des nouvelles l'un de l'autre jusqu'à ce que Chloé aborde le fameux sujet :
-Qu'est-ce qu'on fera pour les deux ans de la mort de maman ?
Un silence s'abattit alors entre le père et la fille. Après quelques minutes de silence, pourvues d'une tension palpable, le père de Chloé se leva et lança à sa fille, avec une voix secouée de tremblements :
-Je sais que le voyage est long, je t'ai préparé ta chambre, je dois retourner travailler.
Et il quitta la pièce en direction du jardin sans rien ajouter.
Bien que Chloé ait toujours été passionnée par les expériences de son père, elle respectait l'envie de ce dernier d'être seul. Elle décida d'aller noyer ses idées noires sous l'eau chaude de la douche.
Au sortir de la salle de bains, elle entendit des bruits en provenance du jardin. En passant la tête par la fenêtre, elle vit son père armé d'un marteau, travaillant sur un établi. Une drôle de machine trônait sur ce dernier. Elle s'approcha, les cheveux encore humides :
-Est-ce que je peux t'aider ?
Ne l'ayant pas vu approcher tant il était absorbé par son travail, il sursauta presque à en lâcher son marteau. Il redressa la tête et demanda à sa fille de répéter :
-Est-ce que je peux t'aider ? dit-elle en articulant chaque syllabe comme elle en avait l'habitude lorsqu'elle voulait taquiner son père sur son âge. Cette petite plaisanterie personnelle les fit sourire tous les deux.
-Si tu veux m'aider, tu peux aller me chercher une boîte d'écrous sur l'étagère au fond du garage, dit son père, un petit sourire au coin des lèvres.
-Aucun problème, Pa'.
Elle se dirigea alors vers le garage, situé au bord de la maison. Depuis sa tendre enfance, elle n'avait jamais aimé cette pièce sombre et humide, dépourvue de fenêtres et dont la seule source de lumière provenait des différentes ampoules disposées çà et là sur les murs. De plus, les différents objets quelque peu dangereux de son père lui avaient valu quelques blessures étant plus jeune. En effet, dans les diverses étagères et boîtes, dans les armoires et autres établis, on pouvait trouver toutes sortes de matériaux de bricolage ou d'outils. Elle se dirigea vers le fond du garage. Un ensemble d'établis était disposé en forme de U. Elle chercha sur les différentes planches servant d'étagères en espérant trouver les écrous que son père cherchait. Malgré son aspect désordonné,le garage était rangé, chaque boîte correspondait à un matériau ou un outil, et chaque étagère correspondait à un aspect du travail du père de Chloé. Malheureusement,aucune des étagères en place au-dessus des établis ne semblait contenir une boîte avec des écrous correspondant à la taille de la machine que préparait le scientifique.
Une seule étagère échappait à la fouille de la jeune femme « pourquoi est-ce qu'elle est en bordel ? » se demanda la jeune femme. Ça ne ressemblait pas à son père de laisser ses affaires dans un désordre pareil, mais elle s'affaira à chercher la boîte de boulons. L'étagère se trouvant dans un angle, elle devait se pencher afin de chercher tout au fond. Pile dans le coin se trouvait une drôle de chose. En effet, là, au fond de ce garage sombre et humide se trouvait un drôle de bouton. Il ressemblait beaucoup aux boutons d'alarme anti-incendie de son école à Toulouse : un petit carré rouge quasiment invisible si on ne savait pas qu'il était là, mais la jeune femme avait suffisamment écarté les boîtes situées devant pour qu'elle arrive à le distinguer dans les ténèbres de la pièce. Un cache se situait sur le bouton ; la fille du scientifique le souleva et, par simple curiosité, elle posa le doigt sur le bouton et appuya dessus. Un vacarme résonna alors dans le garage. Un frisson glissa de la nuque de Chloé jusqu'à ses orteils tellement le grincement était strident et aigu. Le temps que la jeune femme se soit remise de ses émotions et qu'elle identifie ce qui avait créé le vacarme, ce dernier avait cessé. En tournant rapidement sur elle-même, elle put voir que les deux établis du fond, ceux qui formaient le centre du U, avaient laissé place à une porte, assez grande pour laisser passer un être humain et assez large pour y rentrer une voiture 4X4. Chloé, poussée par un élan de curiosité, s'avança avec appréhension dans l'ouverture

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Les Choix de Chloé [Terminée]
Ciencia FicciónChloé était une étudiante tout à fait normale jusqu'à ce que la découverte d'une machine dans le garage de son père, scientifique et inventeur, ne la ramène près de cent ans en arrière, à une époque qu'elle ne connait pas, une époque dans laquelle e...