Chapitre 4

246 7 2
                                        

Chapitre 4

Ken est partit en studio ce matin vers 10h et j'en ai donc profité pour aller faire une journée shopping avec les filles. J'avoue que je me suis fais plaisir et qu'une dizaine de sachets encombrents mes mains. Sandrine et Janna sont toutes les deux rentrées chez elles et je suis entrain de faire la même chose. Je n'ai pas prévenu Ken que je n'étais pas là et j'espère qu'il n'est pas encore rentré pour ne pas être obligé de me justifier. J'enclenche donc la poignée de la porte en espérant de pas voir quelques mèches brunes dépasser du canapé. Hélas, mes espoirs n'ont menés à rien, Ken s'est précipité vers moi à la seconde où j'ai posé mes sacs dans l'entrée.

-T'étais où ?

Le ton de sa voix est ferme. Il viens d'annoncer la couleur de la soirée, elle sera noire. Il est 21h.

-J'ai été faire les magasins avec les filles pour remonter le moral de Janna.
-T'aurais pas pu me prévenir?
-J'ai oublié.
-T'aurais pas du.

Je commence doucement à m'énerver. Lui est partit hier toute la journée, il n'était déjà plus là lors de mon réveil de la veille et je ne lui ai pas fait remarqué, enfin jusqu'à maintenant.

-J'te signale Ken que tu n'étais pas là de la journée hier et c'est seulement quand t'es rentré que j'ai su où tu étais, quand tu me l'a dis, j'en ai pas faire une crise de nerfs.

Je vois ses poings se serrer sous mes paroles. Je ne comprends pas que n'ai rien dis de spécial. C'est sûrement son côté lunatique. Sans y prêter plus d'attention j'avance un peu plus afin de chercher quelque chose à boire dans la cuisine. Je sais qu'il me suis, j'entends ses pas derrières les miens. D'un seul coup, Ken se met à me crier dessus sans que je m'y attende et je sursaute en l'entendant.

-Tu peut comprendre le fait que j'étais inquiet ou c'est trop compliqué?!
-Déjà tu va arrêter de crier, je comprends mais c'est pas une raison pour crier comme ça.
-C'est pas une raison? Tu te fous de ma gueule ou quoi?

Sa mains viens attraper une assiette posé sur le plan de travail et il viens la fracasser par terre avec une violence inouïe.

-Mais t'es complètement con ou tu le fais exprès?

Ken se rapproche de moi pour n'être qu'à quelques centimètres de mon visage.

-Moi je suis complètement con Carla? D'accord. Mais toi t'es vraiment qu'une p'tite conne.

Dans ce genre de situation je sais que je doit garder la tête haute, il ne faut pas que je me dégonfle, je me dois de lui tenir tête.

-D'accord Ken, je suis qu'une p'tite conne si tu veux maintenant tu vas arrêter de crier et tu vas te calmer.

Je sais qu'il ne va pas le faire, et au moment où je prononce cette phrase je sais que je n'aurais pas dû le faire ça va encore plus l'énerver. Étonnamment, il se met à reculer, comme pour s'éloigner de moi, cette rage sur la figure. Je ne comprends rien d'habitude il cris, il hurle mais là non et ça me fais peur. Ken est dans le salon, je suis dans la cuisine. J'arrive enfin à me servir à boire quand j'entends des bruits sourds venant du salon. J'ai peur qu'il se soit fais volontairement du mal ou quelque chose comme ça alors je m'y précipite en courant. Jamais de ma vie je n'aurais pu pensé que Ken allait dévaster le salon en fracassant à terre tout ce qu'il peut. Seul un vase rempli de fleurs trône au beau milieu de la table basse.

-Tu me rend fou Carla, tu entends ? Fou.

Ken attrapé le vase et dans un accès monstrueux de violence me le jette dessus. J'ai tout juste le temps de faire un bond en arrière pour y échapper. Je suis abasourdie. Il a volontairement essayé de me faire mal.

-Ba tu vois j'suis peur être conne mais j'aurais jamais essayé de te faire mal.

Il est immobile au milieu du salon. Son visage se décompose un peu plus chaque seconde qui passe. Des larmes commence à couler.
Lunatique, il est lunatique. Il se rapproche vers moi, et le connaissant trop bien il ne faut pas que je le repousse bien au contraire.

-Carla je...je...
Les longues traînées salées continuent de s'intensifier sur ses joues. Je suis un peu perdue. Ce n'est pas la première fois que Ken a un changement d'humeur si soudain, mais c'est la première fois que c'est aussi flagrant.

-Carla je...j'te jure je voulais pas...je voulais pas te faire mal. Je sais pas...je sais pas ce que j'ai.

Je le prends dans mes bras. Cette putain de vie n'a aucun sens. Il a 1h de ça éclatait la plus grande dispute de notre couple et il est dans mes bras. Aucun endroit sur cette terre ne pourra égaler la chaleur de son torse sur la joue.

GalatéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant