Chapitre Deux

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Midtown, New-York City — 00:40

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Midtown, New-York City — 00:40.

Vêtue de son illustre long manteau noir à capuche rendu facile à porter grâce à l'étroite ceinture qui bouclait le tout autour de sa fine taille, Rebecca se cachait patiemment derrière le haut mur d'un interminable couloir prête à intervenir dans le vaste hall d'une riche entreprise de la ville. Un grand homme mince torse-nu, dont la blanche peau était couverte de longues lignes vertes semblables à des veines radioactives, discutait avec deux autres hommes vêtus d'un costume trois pièces noir et armés d'un pistolet. Leur discussion était inaudible mais ce n'est pas ce qui intéressait Rebecca ici.

Rapidement, le moins habillé d'entre eux s'est éloigné pour gagner l'ascenseur, seul, comme l'avait attendu et prévu la jeune femme.

La Widowmaker s'est alors discrètement penchée pour viser ses cibles avec une lame aussi grande que sa main, mais a aperçu celles-ci déjà immobilisées par des toiles. « Des toiles ? A t'elle pensé. Il ne peut pas être là. Pas lui. ».  Loin de l'effrayer, il était plutôt une peur de perte de temps pour elle. Malgré son espoir pour qu'il s'en soit allé le renommé Spider-Man a quitté le plafond pour marcher jusqu'à ses deux victimes.
Il n'avait rien d'impressionnant pour la jeune femme, un type masqué qui ne faisait qu'une dizaine de centimètres de plus qu'elle et qui surtout était réputé pour ne faire qu'envoyer ses adversaires en prison. Il ne représentait pas une menace.

— Désolé ! Je n'ai pas pris le temps de me présenter ! S'est-il ironiquement exclamé à l'encontre des deux hommes piégés.

Rebecca s'est lentement et silencieusement approchée de lui alors que leurs deux ennemis communs ont essayé de crier, de peur. Un sourire malicieux, camouflé par son masque, s'est dessiné sur le visage de la jeune femme pour qui la vision d'un tel sentiment était habituel: elle avait toujours inspiré la peur. L'ambiance a eu l'air de changer se faisant plus pesante malgré que l'Araignée ne se rende compte de rien; la Mort venait à lui.

— C'est moi qui vous fais peur comme ça ? A t'il naïvement demandé.

Une lame, aussi furtive que sa propriétaire, a manqué de lui trancher la gorge mais c'était sans compter sur les aptitudes qu'il avait acquises lorsqu'il était devenu le héros qu'il était. Son instinct a guidé les gestes du jeune homme l'amenant à lui-même lancer un projectile qui n'était autre qu'une inoffensive toile; inefficace face à la vivacité de son adversaire. Bien que ce ne fut pas perceptible à travers son masque, il fut quelque peu déstabilisé de se retrouver face à cette femme qui dégageait une aura si particulière. Sa présence enveloppait la pièce et éveillait des sensations négatives ou peut-être qu'elles n'étaient dues qu'à l'entente glaçante de l'angoisse des deux hommes piégés.

— Sors d'ici. A froidement ordonné Rebecca.

Malgré la grandeur des ennemis qu'il avait pu avoir auparavant celle-ci ne le mettait pas non plus en confiance. Le regard de la jeune femme était imperceptible sous cette ample capuche, son ton était dur. Elle semblait presque inhumaine.
Des frissons ont parcouru le héros mais rien qui puisse le pousser à obéir à sa requête.

— Salut, enchanté moi c'est Spider-Man et toi tu es ? A t'il questionné d'une voix faussement enjouée.

— En train de perdre patience.

— T'es plutôt drôle. Je t'aime bien. C'est toi qui leur fais aussi peur ? C'est dingue. Comment tu fais ça ?

Exaspérée et sachant que le temps lui manquait l'adolescente pensait qu'elle n'avait plus une seule minute pour échanger. Cette discussion devait prendre fin.

— Dégage. Ça ne te concerne pas.

— Tu as un problème avec les dialogues, non ? En général quand on pose une question on attend une réponse cohérente.

En une pression sur ce qui jusqu'à maintenant n'avait été qu'un simple bâton aux yeux de Spider-Man, celle qui lui faisait face a transformer cet inoffensif objet en une immensurable faux particulièrement bien aiguisée. Cette arme a poussé les deux hommes bâillonnés jusqu'aux larmes, se débattant pour survivre. Dans les rues de New-York cette objet était discuté dans toutes les conversations: il soulevait de nombreuses questions sur l'équilibre mental de son utilisatrice.

— Je perds mon temps avec toi.

Il était loin de s'y attendre mais la faux de la jeune femme a bien failli séparer sa tête de son corps. L'Araignée a de multiples fois dû user de son agilité pour éviter les assauts de son téméraire adversaire. Celle-ci semblait très bien entraînée, en plus d'être endurante, car les attaques du jeune héros paraissaient inefficaces. Le combat s'intensifiait de plus en plus et l'impatience de la Widowmaker a grimpée jusqu'à ce que le tintement de l'ascenseur en route ne l'arrache à cette colère.

Sans que Spider-Man ne puisse comprendre pourquoi, l'affrontement s'est subitement arrêté et malgré sa tentative pour la suivre, la Faucheuse a semblé n'avoir été qu'une illusion échappée dans les couloirs du bâtiment.

-

Upper West Side, New-York

— Stupide Araignée ! Putain il ne peut pas me laisser m'occuper de ça en paix ?! Pour qui il se prend ?! À râlé Rebecca avant de ne croquer dans sa pomme. Je ne veux même pas le tuer, il n'a rien à voir avec mes histoires. Je voudrais simplement qu'il me laisse en paix. Bon...je peux rayer ce bâtiment de la carte, il est à Authis. Félicitations héros en carton.

Sans qu'il ne s'en rende compte, Spider-Man avait empêché l'arrêt de l'expansion du pouvoir de celui que Rebecca jugeait de monstrueux.

𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐢𝐝𝐨𝐰𝐦𝐚𝐤𝐞𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant