Quelque part dans New-York City — 19:00
L'Araignée est entrée d'un pas pressé dans une immense salle, au plafond étonnamment bas, couverte de grands écrans utilisés par une vingtaine de personnes visiblement plongées dans d'actives recherches.
À bout de souffle, Spider-Man s'est débarrassé de son masque pour s'adresser à son interlocuteur, Nick Fury. C'est à lui qu'il devait cette incroyable aventure qu'il lui avait été offerte de vivre avec la très agréable Rebecca Saunders.— Je comprends pourquoi vous pensez qu'elle est importante; c'est vrai, elle se défend incroyablement bien, elle est discrète et efficace mais je suis persuadé qu'elle a un problème que je suis incapable de régler alors vous pouvez me demander de faire n'importe quoi d'autre ! J'accepterai n'importe quelle autre requête. Loin d'elle. A t'il dévoilé sans prendre le temps de saluer celui qui se tenait devant lui.
Peter ne l'avait connue qu'il y a une poignée de jours et les remarques ainsi que le comportement de Rebecca devenaient déjà insoutenables. Elle lui avait donné l'impression que chaque aspect de sa vie, de sa personnalité méritaient d'être négativement jugés. La jeune femme avait prouvé à plusieurs reprises qu'elle n'était pas réellement douée dans la communication avec les autres, pour les mettre à l'aise et faire preuve de compassion.
Son immersion dans le groupe des Avengers s'avérait impossible: elle ne serait jamais en capacité de se battre pour les autres et de communiquer avec eux. Ces qualités figuraient pourtant parmi les principales nécessités de chacun des protecteurs du monde.— Un problème ? Parker, vous êtes Spider-Man et une jeune fille de seize ans aussi humaine qu'un simple criminel vous effraie ?
Peter a immédiatement pensé à tout ce qui selon lui la rendait plus ou moins anormale; ses écouteurs qu'elle portait pour se battre, signifiaient-ils qu'elle considérait ces instants comme un passe-temps ? Son aisance avec les assassinats, son apparence si proche de la Faucheuse. Oui elle n'avait que seize ans, c'est bien cela qui la rendait si angoissante. Et puis, il détestait plus que tout l'entendre lui reprocher la disparition de Tony Stark. Visiblement elle aimait taper dans les traumatismes de ceux qui l'entouraient.
— Quand vous m'avez parlé d'elle la première fois vous avez précisément dit « Faites attention, elle peut être dangereuse ». Elle a menacé de me couper la tête au moins une dizaine de fois ! Plus je lui sauverai la vie plus elle me détestera. Ça n'a pas de sens Monsieur !
— Je ne vous ai pas demandé de la materner. Ce que je veux c'est la voir dans cette pièce de son plein gré.
Jamais ça ne pourrait arriver, a immédiatement pensé Peter en hôchant négativement la tête. Rebecca était solitaire, farouche. Il avait beau vouloir faire preuve de toute la gentillesse du monde à son égard il semblait impossible de susciter une quelconque émotion positive chez elle. Ces démons surpassaient sans doute les compétences de Peter.
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𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐢𝐝𝐨𝐰𝐦𝐚𝐤𝐞𝐫
Fanfiction« Je ne crains pas la mort, Peter. » Depuis cinq ans Rebecca n'est qu'un fantôme aux yeux de tous. Sans le retour de ses proches ce sentiment de n'être qu'un spectre aux yeux du monde la poursuit sans qu'elle ne veuille réellement s'en détacher. D'e...