Upper West Side, New-York City — 20:00
Les jours filaient, poussant chaque fois Rebecca à fournir des efforts dont elle se serait pensée incapable il y a peu. Ce temps qui semblait lui échapper, lui donnait le sentiment qu'elle n'avait d'autres choix que d'apprendre à communiquer plus facilement avec Peter. Leurs échanges ne se passaient jamais autrement qu'à travers des textes écrits sur leurs téléphones mais ce geste représentait déjà un effort considérable de la part de l'adolescente.
À son grand soulagement, les deux jeunes ne s'étaient plus vus depuis plusieurs jours et l'absence d'action de Rebecca auprès des machinations de Authis lui laissait le temps de faire ce qu'elle affectionnait beaucoup: se défouler à la boxe.Pendant plus de deux heures Rebecca s'est délivrée des poids émotionnels qu'elle portait en frappant dans un sac avec hargne. La jeune femme ne s'est autorisée à arrêter qu'une fois que la fatigue et la faim aient commencé à prendre le dessus sur ses performances physiques.
Cela faisait un moment que Rebecca n'avait pas eu un moment pour s'entraîner autant et la satisfaction qui s'en dégageait était pour elle indescriptible; ces efforts lui permettaient plus précisément de laisser s'échapper la colère dévorante qu'elle pouvait constamment ressentir envers son oncle.Débarrassée de la désagréable sueur et des vêtements témoignants de son dur labeur, l'adolescente a quitté les lieux impatiente de pouvoir se laisser tomber dans un confortable fauteuil.
Aucun bruit ne venait troubler la tranquillité de ce parking vide de monde, c'est une atmosphère qui plaisait à la Widowmaker: elle y était largement habituée. Ainsi, c'est avec beaucoup de sérénité qu'elle a emprunté le chemin du retour à son appartement.Pourtant, enveloppée par un calme plat, le bref son d'un objet entrant en contact avec le métal d'un lampadaire dans son dos a alerté tous ses sens. Peu habituée à devoir se défendre sans son attirail, Rebecca a senti son cœur soudainement s'emballer, ses poils se hérisser et sa respiration accélérer. Ces sensations, aussi étrangères soient-elles, constituaient de la peur: elle était si accoutumée à l'observer sur les autres que chacun de ces symptômes lui sont venus en tête. Une fraction de seconde a suffit pour qu'elle puisse s'imaginer une centaine de solutions pour se défendre face à ce qu'elle pensait être un agresseur. C'est avec ces idées que Rebecca a vivement fait volte-face.
— Putain Peter ! S'est-elle exclamée en posant la main sur sa poitrine.
— Je t'ai fais peur ? A questionné le jeune garçon, surpris. Je pensais que rien ne t'effrayait. Je crois que c'est rassurant.
En vérité, le Fantôme de New-York s'est senti soulagé d'apercevoir ce visage familier mais elle préférait exprimer sa colère à outrance pour ne pas qu'il prenne ses aises. Rebecca ne voulait pas honnêtement s'avouer que la crainte pouvait aussi s'en prendre à elle.
— Tu me suis encore ? Cette semaine sans voir ton visage était une bénédiction. Je t'aurais appelé si j'avais besoin de toi.
— En fait, j'ai des sandwichs dans mon sac et comme...enfin on est supposés travailler ensemble...je me disais qu'on pourrait discuter un peu plus.
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𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐢𝐝𝐨𝐰𝐦𝐚𝐤𝐞𝐫
Fanfiction« Je ne crains pas la mort, Peter. » Depuis cinq ans Rebecca n'est qu'un fantôme aux yeux de tous. Sans le retour de ses proches ce sentiment de n'être qu'un spectre aux yeux du monde la poursuit sans qu'elle ne veuille réellement s'en détacher. D'e...