ANCOLIE [Tome 2], ray x oc

O4. RESULTATS

𝐀𝐍𝐂𝐎𝐋𝐈𝐄
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chapitre quatre —— Résultats
« Avoir de bonnes notes ne suffit pas pour être intelligent. »

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— Que disent les résultats, Monsieur ?

La porte de la petite pièce venait tout juste de s'ouvrir. L'homme à la chevelure rousse pénétra dans la salle, où son collègue, assis sur une chaise, l'attendait pour les résultats.

C'était lui qui était en charge de surveiller 72194 durant toute la journée et de récupérer les résultats de ses tests quotidiens.

— On ne va pas tarder à le savoir, mon cher Sam ! s'enthousiasma-t-il.

A ces mots, l'imprimante se mit en marche. En quelques secondes seulement, une feuille était sortie et il se dépêcha de la saisir. Le surveillant la lit avec empressement. Ses lèvres s'étirèrent en un fin sourire satisfait.

— Trois-cent-soixante-deux sur mille, annonça-t-il d'un air victorieux. Tu me dois un déjeuner !

— Moi qui pensais qu'elle aurait plus de quatre-cents... soupira Sam. Je suis sûr qu'elle pourrait mieux faire.

— Tu la surestimes trop. Elle n'est pas un génie comme l'autre. Cette fille est juste bête, ou en tout cas, n'est pas très stratège et analyse mal.

La porte s'ouvrit pour la deuxième fois et laissa entrer le chirurgien, celui qui avait opéré la petite fille avec brio.

— Eh le binoclard, j'ai gagné mon pari ! se réjouit le surveillant. Ta petite est nulle.

Le nouveau venu ajusta ses lunettes sur son nez avant de prendre la parole :

— Elle doit d'abord continuer les opérations et se reposer, son intelligence peut attendre.

Le surveillant fronça les sourcils. Il se leva brusquement de sa chaise et fit face au chirurgien. Les deux de confrontèrent, leurs yeux plantés dans ceux de l'autre.

— Je ne pense pas non, contra le surveillant. Pourquoi ne pas faire les deux ?

Si ses yeux pouvaient tuer, ils l'auraient déjà fait. Mais le chirurgien passa outre et répliqua :

— Va parler de ça au chef alors. Il nous a dit de ne pas la brusquer pour que son cerveau reste au meilleur de sa forme.

— Qu'importe si nous la brusquons, Stan ! Elle est très bien capable de supporter vu ce qu'elle est.

— Ne le dis pas si haut. Tout le monde au laboratoire ne le sait pas.

Le surveillant leva les yeux au ciel avant de s'étaler sur sa chaise de bureau, face aux caméras de surveillance.

Sam, qui était rester silencieux et statique jusqu'à présent, s'empara de la feuille de résultats, fraîchement imprimée.

— Je pars montrer ça au chef. Nous verrons par la suite s'il reste sur sa décision.

L'homme assis hocha la tête et le roux se dépêcha de se retirer. Après la fermeture de la porte, Stan se plaça aux côtés de son collègue et observa attentivement son sujet.

Elle écrivait sur son bureau un journal qu'elle avait sûrement caché au personnel.

— Avez-vous analysé le contenu de celui-ci ? questionna-t-il en pointant sur l'écran le cahier.

— Ouais.

— Ils parlent d'une chose en particulier ?

Le surveillant secoua la tête et bailla sans aucune discrétion.

— C'est une sorte de journal intime. Qu'est-ce que c'est niais ce genre de truc. Surtout lorsqu'elle parle du garçon.

— Tu dis ça parce que tu n'as pas encore de femme, répliqua Stan sur un ton moqueur. Elle est donc amoureuse. As-tu trouvé le nom de celui qu'elle aime ? Ça pourrait la faire coopérer plus facilement.

— Non, elle a bien fait en sorte de ne jamais l'écrire, lui répondit son collègue avec nonchalance.

Le surveillant débuta un sudoku sur sa tablette, tandis que le chirurgien réfléchissait. Cette fille, personne ne savait ses réelles intentions lorsqu'elle était partie au Centre.

— Elle vient bien de la plantation numéro trois, non ? Avec ceux qui se sont évadés. Pourquoi n'est-elle pas partie avec eux ?

— D'après ce qu'Isabella nous a dit, elle voulait détruire le Centre pour sauver les autres orphelinats, lui répondit son camarade, très concentré sur son jeu. On s'en fiche de pourquoi elle est venue à nous, on n'a pas à l'attraper comme ça.

Le chirurgien ne poursuivit pas la conversation. Discuter avec son collègue ne le menait nulle part. Il tourna les talons et s'en alla de la pièce en refermant soigneusement la porte. David n'était bon qu'à parier sur des choses futiles et à jouer au sudoku. Son intelligence semblait se limiter à ça.

Je ne comprends toujours pas, réfléchit Stan. Isabella a réussi à la retenir, comment a-t-elle fait ? Cette fille aurait pu tuer les démons qui étaient là. Alors, que lui a-t-elle dit ? Et quelles sont les réelles intentions de cette fille ?

Il en était persuadé : jamais 72194 n'irait combattre seule le Centre pour sauver les autres orphelinats, ce n'était que du suicide. Il y avait forcément une autre raison derrière qui l'avait poussé à choisir ce choix, plutôt que de partir avec sa famille.

Il n'arrivait pas à comprendre le raisonnement de la petite. Peut-être avait-elle su qu'elle était différente ? Quelqu'un lui aurait-il donné une piste pour découvrir son identité ?

Cette personne lui avait facilité la tâche. Voilà qu'ils n'avaient eu aucun mal à la capturer. Ils allaient pouvoir l'utiliser comme bon leur semblait.

Sauf que Lara comptait bien utiliser ses "améliorations" pour rejoindre sa famille et survivre avec eux, en plus de tuer tous les démons qu'elle croisera sur sa route.
Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne s'évade une nouvelle fois.

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CHAPITRE 4 TERMINÉ
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