ANCOLIE [Tome 2], ray x oc

O7. NOUVEAUX ORDRES

𝐀𝐍𝐂𝐎𝐋𝐈𝐄
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chapitre sept —— Nouveaux Ordres
« Notre instinct devrait être notre principal guide. »

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— Elle s'est évanouie ? s'exclama le chef hors de lui. Pourquoi ? Nous avions tout planifié pour qu'à la seconde opération, elle puisse supporter des douleurs insurmontables pour l'Homme !

— J'ai modifié les doses lors de la première intervention. Je les ai jugées trop haute pour elle, répliqua le chirurgien, indifférent face à la colère de son supérieur.

Le grand homme frappa son poing contre la table, furieux de l'attitude du scientifique. Comment avait-il osé modifier les plans initiaux ? Ne savait-il pas que son supérieur attendait ce moment depuis dix ans déjà ?
Il soupira d'exaspération avant de poursuivre :

— Peu importe qu'elle soit malade ou autre. À partir de maintenant, vous lui mettez les doses convenues.

— Il y a un risque très élevé qu'elle ne survive pas, contra le chirurgien avec une pointe de colère dans sa voix.

— Elle survivra et vous le savez.

La dernière phrase fut comme un poignard pour le scientifique. Il le savait lui-même qu'elle aurait supporté la première opération, mais alors, pourquoi se voilait-il la face ? Pourquoi ne voulait-il pas l'admettre ?
Peut-être parce qu'il voulait la traiter différemment.

Peut-être parce qu'il voulait qu'elle survive à tout prix et qu'elle ne souffre pas.

Le chef se leva et arracha des mains le dossier que le chirurgien tenait, pourtant, fermement dans ses mains. Ce classeur contenait toutes les informations sur la matricule 72194 et ce qu'elle allait subir.

— Puisqu'elle a du retard, nous allons augmenter la dose pour le rattraper.

Son sang se glaça dans ses veines en entendant l'ordre donné. Déjà, avec le traitement de base, il y avait un risque qu'elle meurt, mais alors l'augmenter ? Quels allaient être les résultats d'une telle prescription ?

Devait-il exécuter cet ordre ?

En voyant le silence de son employé, le chef soupira avant de poser sa main sur l'épaule de son collègue, d'un air rassurant.

— Je sais que sa vie est précieuse, mais dites-vous qu'elle supportera et qu'elle pourra tuer qui elle voudra après. Cette gamine sera une arme parfaite. Bon, elle souffrira juste, rien de plus.

Le chirurgien hocha la tête, sa gorge nouée d'horreur. Aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche tant les mots lui manquaient.

— Vous pouvez disposer.

La voix de son supérieur lui permit de reprendre ses esprits. Le scientifique hocha faiblement la tête et tourna les talons. Il se força à avancer et à sortir, malgré ses jambes tremblantes.

Après avoir refermé la porte de la salle, Stan commença à déambuler dans les couloirs du laboratoire, sans but précis. Il avait juste besoin de se vider la tête pour digérer l'information.

Il ne comprenait même pas pourquoi il tenait tant à cette fille. C'était son instinct. Il lui dictait de l'aider.

Peut-être qu'en cette orpheline, le chirurgien percevait un espoir pour ce monde cruel et sans pitié ?

Stan n'en savait rien. Il voulait simplement l'aider et ne pas la faire souffrir. Malgré ses convictions, il ne pouvait pas désobéir à son supérieur.

Plongé dans ses pensées, l'homme se perdait dans les couloirs du bâtiment. Son regard fixait le vide, alors que ses yeux ne reflétaient plus aucune émotion. Traînant des pieds d'un air las, ils les laissaient le guider, tout en réfléchissant à ce qu'il allait faire dans les prochains jours.

Après quelques minutes de marche, le scientifique s'arrêta devant une porte. Il releva la tête et découvrit la chambre de la matricule 72194.

Il savait ce qu'elle faisait : elle dormait profondément depuis plusieurs heures déjà. La petite fille s'était évanouie quelques minutes avant la fin des opérations.

Elle a réussi à supporter une immense douleur tout de même, songea le chirurgien qui restait planté devant la porte. Les améliorations marchent donc vraiment. Enfin, ce ne sont pas vraiment des améliorations...

Il le savait. Cette orpheline assez spéciale n'aurait pas eu besoin de tout ça.

Puisque son vrai côté serait apparu plus tard.

Mais ses supérieurs ne voulaient pas attendre. Ils voulaient leur arme au plus vite.

Stan se concentra et réfléchit un instant. Devait-il la laissait ici, la laisser à son sort ? Devait-il la laisser devenir une arme ?
Devait-il lui révéler une vérité qu'elle n'accepterait probablement jamais ?

Le chirurgien ne savait que faire. Ses dilemmes se multiplièrent dans sa tête. Il était indécis à ce qu'il devait faire.

Une idée lui traversa soudainement l'esprit. Ce fut comme un éclair de lucidité pour lui. Ça y est, il savait quoi faire.
Ce qu'il devait faire.

Je vais en parler à Smee, se dit-il, déterminé.

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CHAPITRE 7 TERMINÉ
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