18 août 2098

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"Maman, maman !", m'a t-elle dit, ce matin au réveil. Ses prunelles brillaient d'un éclat magnifique, d'un éclat d'anniversaire. 

"J'ai quatre ans aujourd'hui !" scandait-elle d'ailleurs, en tourbillonnant dans sa petite robe rouge qui lui allait si bien. Qu'elle était mignonne avec ses boucles blondes qui tombaient en cascade sur ses épaules dénudées ! Après de gros bisous sur ses deux joues potelées, je me suis levée, l'ai prise par la main, et ensemble, nous avons descendu l'escalier tout de bois, en direction de la cuisine où la tant espérée surprise l'attendait. Ah ! Comme je l'aime elle, et sa manière de déchirer les emballages et les paquets ! Et comme j'aime voir sur son visage exploser le bonheur d'un cadeau découvert ! Et ses éclats de rire, clairs et cristallins quand je la vois serrer, tout contre son cœur la poupée de plastique aux yeux de billes immobiles. "Alyssa" ce nom parfait que je lui ai donné. Il lui va si bien, à elle, baignée de joie ! Déjà quatre ans que je la chéris ma petite princesse, je la cajole et la caresse mais elle, elle grandit vite. J'aimerais tant la voir rester enfant, pure et innocente. Mais les jours passent sans cesse, dans une course infernale que rien ne peut arrêter et je ne peux pas en profiter, faute de tâches et de travail, de devoirs et de corvées. Et lui ? Et mon précieux Frédéric ? Ressent-il lui aussi ce désir insatiable de retenir ces heures qui fuient, la vie qui nous échappe ? Le sang de notre sang, oiseau frêle et fluet qui, dans un tendre destin, voudra loin s'envoler.

Alien : InvasionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant