Un jour ? Une semaine ? Un mois ? Je ne sais plus, j'ai oublié. J'ai perdu tout mon temps, j'ai perdu toute ma vie, toute mon âme et mon esprit. Elle me les a emportés, comme on vole un bonbon, le soir dans la cuisine, quand dorment les adultes, ces bourreau du bonheur ; comme on cueille un chardon, dans le pré, sous les fleurs, sous la pierre ou sous un tronc. Un jour ? Une semaine ? Un an ? Je n'ai rien avalé, rien bu, rien entonné et je m'endors à peine, tant je souffre la nuit, tant je souffre de haine, tant je souffre d'oubli. J'ai laissé tout espoir d'un temps la retrouver, endormie de pureté et pourtant je suis là, assise, face au lever, sans envie mais affamée, sans sommeil mais épuisée. Un jour ? Une semaine ? Un mois ? Mais au fond, quelle importance ? J'ai laissé ma raison en la tendre gamine, en son être, en sa fuite, sa colère et son dépit. Elle m'a pris ma sagesse, m'a volé toute chose, tout ce qu'il me restait, me laissant la folie à la mort, à l'agonie. Elle a brisé ces liens, ces chaînes qui l'entravaient. Elle a ouvert ses ailes, et s'est évaporée, dans l'azur clairsemé qu'est notre ciel, d'été. Elle m'a donné l'ennui, l'espoir, la solitude tandis que de ma plume, j'écris, tremblante et terne, les derniers de ces mots, mes plus douces paroles, celles de l'ultime instant, de la mère qui s'envole pour un unique aller. Un jour ? Une semaine ? Un mois ? Et ça y est, c'est la fin. J'observe avec patience la grande lumière blanche qui semble avancer, doucement, pour m'attirer au loin. Au revoir petite fille, au revoir Alyssa et sache que pour toujours, je ser
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Alien : Invasion
Science FictionLe monde est en lambeaux, ils sont venus, nous ont vus et vaincus. L'espoir n'est maintenant plus que cendres d'un feu qui fut joyeux. Quel monde laisserai-je à mon enfant, ma fille, si jeune et innocente ? Connaîtra t'elle, un jour ce qui m'est ref...
