Partie 5 : Le courage d'un souverain

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J'ai faim. Le soleil est déjà levé. Alors je me lève aussi pour prendre mon petit déjeuner. J'entends du bruit dans la salle.

- Répond !

- Il me semble que vous, les sorciers, vous avez du mal à comprendre qu'une famille doit conserver ses secrets.

La porte est entrouverte. Alors je y risque un regard.

- ...

J'ai dû étouffer un cris. Derrière la porte se trouve ma mère et mon père, enchaîné par les mêmes chaînes que celles qui me liaient le jour de ma mort, entouré de sorciers, dont celui qui habitait chez nous depuis presque 7 ans.

- Si tu refuses de me donner des informations, j'irai les chercher moi même !Legilimens !

-Tu n'auras jamais accès à mes pensées ou souvenirs : je les ai scellé de manière à ce que personne d'autre que moi ne puisse les voir !

- Mmmm ...Legilimens ! Tiens, tu as appris à ta femme comment cacher ses pensées et souvenirs aux autres.

- Elle fait partie de ma famille maintenant, je n'ai gardé aucun secret pour elle.

- Tiens, pourtant, ce n'est pas courant dans votre misérable pays.

Mon père n'a rien répondu.

- Endoloris !

Il s'est alors effondré en se tordant de douleur sur le sol .

- Tu perd ton temps, même face à la mort je ne te dirai rien.

- Et si ta femme devait mourir ?

- Moi aussi, dit ma mère, je préfère mourir .

- Tiens donc, est ce que votre mari approuve ?

Mes parents se sont regardé encore une fois, puis comme pour se dire au revoir, ils se sont sourit . Mon père a alors hoché la tête .

- Avada Kedavra !

Une lumière verte a alors frappé ma mère qui s'est effondrée. Et cette fois, je n'ai pu me retenir de crier . L'homme encapuchonné s'est retourné.

- Attrapez la !

Je me suis retournée pour courir, mais j'ai quand même été rattrapée et ramené de force.

- Voilà donc la fameuse Shu ! Connaît tu l'emplacement de la carte de Bohoja ?

- Shu, ne lui dit rien surtout

- Non, je ne la connais pas.

Je ne comprends pas pourquoi mon père a dit ça, je ne sais même pas ce que c'est .

- Alors vous l'avez bien formé, hier je n'ai pas eu accès à sa mémoire.

- Alors c'était vous dans le couloir !

J'ai vu mon père, il ne comprenait pas, mais je voyais à ses yeux qu'il était fier de ma réussite. Mais en fait, toutes les gardiennes de la mémoire savent se la protéger.

- Bien, étant donné que tu as pu constater que donner la mort n'est pas un problème pour nous, je te conseille de me dire ce que tu sais, sinon, il pourrait arriver malheur à ton père.

- Heu en fait...

J'ai regardé mon père, je me suis souvenu de la promesse que je lui avais faite la veille. J'ai vu qu'il avait été torturé, qu'il avait dû consentir avec la mort de sa femme. Je me suis aperçu que c'était la seule famille qu'il me restait. Alors j'ai eu les larmes aux yeux, mais les ait retenu. Je lui avais promis. Je l'ai regardé.

- Fait ce que tu as à faire.

Puis il a souri, alors j'ai renoncé . J'ai renoncé à mon rêve, d'avoir une famille. Alors je me suis promis de ne plus faire de promesse stupide et j'ai dit :

- Je ne vous dirait rien, jamais !

J'ai baissé la tête, mon père m'a dit :

- Je suis très fier de toi, tu est quelqu'un de très courageux, ma fille.

Et il a souri.

- Avada Kedavra

Et il s'est effondré. Je l'ai regardé.

- Qu'est ce qu'on fait de la petite ?

- Mettez la dans la cellule la plus sombre, la plus humide et la plus étroite que vous trouverez. Écoute moi, petite fille, tu vas y rester jusqu'à ce que tu acceptes de nous dire où est la carte de Bohoja .

Puis il s'est tourné vers les autres :

- Emmenez la

À ces mots, ils m'ont lié les mains derrière le dos et m'ont emmené dans les cachots. C'était sombre. Il y avait une allée de cellules. Puis, au fond du couloir, nous avons pris un escalier qui descendait très profond. Je dirais que c'était l'équivalent de deux ou trois étages. Ils m'ont alors jetté dans une toute petite cellules, haute comme un adulte accroupi, et même pas assez large pour permettre à un adulte de tendre ses jambes. Elle était en pierre glaciale et la porte en fer gelée. Pas une larme de lumière ne passait.

Je ne peux pas grandir dans cet endroit. J'ai compris que fuir sans arrêt ne me servirai à rien. Ces monstres sont capable de tout. Je n'ose pas imaginer ce qu'ils ont pu faire à d'autres pendant tout ce temps. Je suis encore seule, une deuxième fois, j'ai perdu mes parents par la faute de ces monstres. Et je vais y rester.

Je pourrais essayer de m'en sortir, mais je ne vois pas comment. Il n'y a pas assez d'espace pour invoquer un élément. Il serait dangereux d'appeler le feu pour faire fondre la porte . En plus, ce serait leur montrer que je suis la gardienne de la mémoire. Or mon corps d'enfants est trop faible pour se battre contre tout ce monde. Et vu mon emplacement, ce n'est pas près de changer.

Maintenant, je n'arrive plus à retenir mes larmes. Elles coulent sans retenue. L'une d'elle atteint la perle à mon cou. À ma grande surprise, elle est absorbée par celle ci. Alors, ma perle s'illumine : elle dégage une lumière bleue intense. Mes larmes ne coulent plus, je la regarde, ébahie.

Gardienne de la MémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant