Partie 38 : Un combat à mort ?

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Les sorciers lançaient des sortilèges à tous va. Ils essayaient de m'imobilier ou me blesser par tous les moyens: mais pas de pitié pour Nahei, car ce qui l'attend si il se faisait toucher c'est la mort. Si une émotion ou un sentiment était transmis sur leur visage, ce serait sans aucun doute la haine.

Chacun de nous évite avec agilité et rapidité, moi ressentant les trajectoires de leurs sortilèges au travers de mes gouttes d'eau et Nahei faisant de même avec son feu.
Le feu de Nahei se propageait partout, et mon eau ne laissait de répis à personne.

Au fur et à mesure, chacun compris que sa vie dépendait du combat. Nahei et moi serons tués après que la magie soit extraite de mon corps et eux châtié par leur maître suite à un échec.

Les attaques de chaque camp se faisaient de plus en plus violentes. Nous qui les ménagions ne le faisions plus. C'est eux où nous !

Bien que ces deux éléments soient efficace, les blessures qu'ils infligent sont très douloureuse et emportent la vie lentement. Les alentours ne sont plus remplis que par de l'eau où du feu. Plus d'air ! Dans quelques minutes, tous finiront asphyxiés .

Certains disent que la pire mort possible est de mourir noyé en sentant l'eau s'engouffrer dans les poumons. D'autres diront que la douleur d'être brûlé vif l'emporte.

Personne ne peut plus renoncer à se combat. Les laisser en vie serait nous mettre en danger, je ne suis pas assez forte pour repousser des attaques 24 heures sur 24, et encore moins 7 jours sur 7. Mais ils sont dans la même situation car pour eux, renoncer c'est être assassiné par leur maître ou vivre une vie de cavale.
Impossible de reculer.

Alors je dégaine mon sabre pour les achever. Seule une personne très puissante est capable de capturer sans tuer. Une habilité au combat que je n'ai pas encore car c'est le premier de mes combats où je ne peux fuir par la mort.

Ils s'effondrent sur le sol. C'est fini. Les éléments se calment.

C'est alors que j'aperçois la personne qui a partagé ses sentiments avec moi. Elle n'a pas attaqué, alors nous en avons naturellement fait de même.

- Tu n'as voulu nous faire aucun mal, nous ne t'en ferons pas non plus.

- Je ne sais pas quoi faire parce que je ne sais pas quoi penser. Nous pensions être les seuls à souffrir, mais en réalité, c'est le cas des deux camps. De la souffrance ! Si nous en causons autant qu'on nous en cause, je ne parviens pas à trouver une raison de me battre.

- Tu es certainement plus sage que n'importe lequel de nous. Que vas tu faire maintenant ?

- Puisque je me suis condamné, il ne me reste plus qu'à me défendre sans me faire remarquer et fuir jusqu'à la mort de la volonté de mon maître ou jusqu'à la mienne.

- Alors bonne chance !

- Avant que je ne parte, je dois te dire qu'ils ont les moyens de capturer, et qu'ils sont capable d'en employer toujours plus. Tu n'as quasiment aucune chance d'y échapper.

- Il est vrai que si le passé m'a eu, alors le futur m'aura certainement, mais je me suis pas battue et me faite injurier pour mourir bêtement. Alors, je me battrais tant que je le pourrai.

Sur ce, il est parti en marmonnant un timide " au revoir ".

C'est alors que le professeur Dumbledore est apparu et Rade disparu au même moment.

- Je ne m'attendais pas à te voir tuer si vite, j'imaginais que tu éviterait.

- Si je ne l'avais pas fait, leur maître l'aurais fait, et mon frère aurai pu être tué .

- Je vois, il est vrai que votre combat a quelque peu dégénéré, mais maintenant que tu t'es rendu compte du danger d'un véritable combat, j'espère que tu évitera de recommencer.

- C'est la première fois que je tue. Je n'ai pas été élevée pour tuer, mais les circonstances faisaient que ça devait arriver. Sachez seulement que je n'ai tué sans aucun plaisir et que c'était devenu inévitable. Tout ça seulement pour faire revenir leur " maître des ténèbres ".

- Alors si ils ont fait tout cela, c'est pour faire revenir Voldemort. Je me doutais bien qu'il était toujours en vie .

Plus personne n'a jamais parlé de l'incident, et au fur et à mesure que les mois passaient, des sorciers tentaient discrètement d'enlever Hura .
Il est même arrivé qu'on lui fasse boire un philtre d'amour. Alors qu'on ne s'attendait pas à ce genre d'attaque, celle ci a failli marcher. Mais heureusement, à chaque fois, Nahei était là. C'est alors lui qui a administré l'antidote de force à Hura. Nahei agaçait le camp adverse car en plus de protéger des attaques, il était toujours présent. Ceux ci ont donc rapidement décidé de se débarrasser de ce gêneur.

C'est ainsi, que le 13 avril, Nahei a reçu une lettre du ministère qui le convoquait pour juger son utilisation de magie illégale pendant les vacances de Noël. Un procès pour un malheureux "protego" qui faisait face à un sortilège impardonnable. Une parfaite injustice !

Quelques jours avant le procès, Hura avait besoin de se retrouver dans son élément pour calmer son inquiétude .

Plouf.

- Enfin dans l'eau, pensais je en me transformant en sirène. Je suis si préoccupée que je vais devenir folle.

C'est alors que j'ai croisé la sirène qui m'avait toujours consolée et comme elle me l'avait demandé, je lui ai tout raconté :

- Tu es inquiète pour ton frère et tu ira témoigner à son procès ? Écoute, je ne peux pas faire grand chose pour toi, mais tu as l'air si mal que je vais faire tout mon possible.

- C'est très gentil, mais tu es coincée dans l'eau, alors ce n'est pas très grave si tu ne peux pas .

- Mais non, écoute plutôt : la voix des sirènes est faite pour charmer les êtres humains, mais il arrive que ceux ci ne succombe pas aux charmes du premier coup. Alors, la voix d'une sirène émet une onde qui permet de comprendre n'importe quel être humain pour mieux l'atteindre. Tu pourrais faire de même avec l'un des juges avant de plaider.

- C'est une très bonne idée, merci beaucoup, lançait je sur le point de partir.

- Attend, parce que j'ai écouté ta voix de sirène, elle imite les nôtres à la perfection, mais dans le fond, cette fameuse vibration manque.

Elle a ramassé un coquillage dans le fond du lac et a dit:

- Je vais mettre ma voix dans ce coquillage, et quand tu la placera sur le cœur de celui que tu voudra, tu comprendra. Mais dès que tu auras fini, l'onde brisera le coquillage, et ma voix me reviendra.

Sans attendre ma réponse, elle fit ce qu'elle avait dit, et une petite sphère d'une lumière jaune entra dans le coquillage.

- Merci infiniment, je ne sais pas comment te remercier, mais tu n'as pas peur qu'il arrive quelque chose à ta voix ?

Elle a souris comme pour me dire qu'elle avait confiance, et elle est parti en silence, me laissant ce précieux coquillage.

Gardienne de la MémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant