Partie 14 : Le secret d'une identité fragilisé

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Et c'est parti pour mon deuxième jour, et mon premier cours de potion. En ce qui concerne la baguette magique, je n'ai absolument aucun talent ; mais comme en potion il n'y en a pas besoin, j'ai une chance. Alors je suis motivée, et cette fois, je n'arriverai pas dernière en cours et ne me mettrai pas avec une personne qui passera le cours sans m'adresser la parole.

Je me suis dépêchée autant que possible, pourtant, quand je suis arrivée, il ne restait que deux places : à côté d'un Gryffondor ou de Rade.
Mon choix était vite fait : Rade. J'aurai peut être dû privilégiez l'indifférence à  la froideur. Mais elle, elle ignore complétement mon point de vue et ne m'écoute absolument pas, un mur est plus communicatif .

- Hura, va t'en, cette place est réservée.

- Si ça ne te plaît pas, t'as qu'a changer de place!

- Non mais tu te prends pour qui ?

- Premier arrivé premier servi !

- Tu me le payera!

Et le cours a commencé. Le professeur Rogue a fait une rapide présentation de sa matière, et nous avons tout de suite commencé à faire une potion.

Des limaces, du venin d' ornithorynque, des racines...

Broyer les racines, mélanger ...
En fait, je trouve ça plutôt amusant.

Ma potion était plutôt bien, elle avait la couleur violette qui était attendue, alors que celle de Rade était verte.

Il a sorti un pétard de sa poche, il a allumé la mèche avec le feu sous son chaudron. J'ai pensé que c'était maintenant qu'il allait se venger, alors j'ai mis mes mains au dessus du mien pour l'empêcher de le mettre dans ma potion.

Il a vérifié que le prof avait le dos tourné et l'a mis dans le sien. Il a explosé et il y en avait de partout.

Le professeur s'est précipité, il a pris les restes du pétard :

- Qui a fait ça ?

- C'est Hura monsieur, je l'ai vu.

Il s'est tourné vers moi, furieux .

- Mais non monsieur, je vous le promets.

- Si Lestrange vous a vu, c' est que c'est vrai : vous allez avoir une retenu.

- Je n'ai plus de potion

-Et vous allez lui donner votre potion et ça vous fera un zéro !

- Oh non monsieur, s'il vous plaît, il n'y a pas un moyen de prouver que je n'ai rien fait ?

- Si, mais la plupart des élèves préfèrent  être les coupables.

- Qu'est ce que je dois faire ?

- Boire cette potion, et dire que vous n'y êtes pour rien : avec elle, vous ne pourrez pas mentir.

- D'accord

J'ai pris la potion et j'ai regardé Rade, son regard avait l'air de dire : si tu dit que c'est moi tu vas le payer cher. J'ai bu.

- Je n'ai pas mis de pétard dans sa potion.

- Vous avez vu qui est ce?

- Oui

- Dis moi Hura, coupa Rade, je me demandais si tu ne pouvais pas nous confier un de tes secrets les plus profonds, ou même tous.

J'ai senti que j'allais parler, me livrer. J'ai immédiatement mis une main sur ma bouche et une sur ma gorge. Mais c'était peine perdu : je sentais que la potion n'atteignait pas seulement la gorge, mais se propageait dans mon sang, sans compter que je commençais à manquer d'air.

Alors j'ai quitté les cachots en courant, sous les rires. J'ai couru pour atteindre les toilettes les plus proches. Je savais que mes mains perdaient leur blancheur, qu'elles étaient maintenant celles de Shu.

J'ai poussé la porte des toilettes des filles, et je me suis effondré dans une flaque d'eau. Durant la course, j'avais réfléchis à mon secret et trouvé un bon moyen de le dire :

- Ma vie consiste à mentir aux uns pour protéger les autres.

Enfin, je pouvais respirer. Mais j'avais bien conscience que mon apparence changeait :

- contrôle du corps : la neutralisation du poison

Pas d'effet.

- arrêt de la digestion

Ça y est : la potion arrête de passer dans mon sang, finalement je n'en ai assimilé qu'une petite partie. Je ne savais pas comment stopper les effets de la potion. Je n'avais pas d'autre solution que d'attendre.

- Tiens donc, nous avons une jeune fille bien étrange .

- Qui est tu ?

- Mimi Geignarde, je suis morte ici et c'est dans mes larmes que trempent tes mains et genoux.

- Je suis vraiment désolée.

En fait, je suis tellement déçu que tout le monde ait rit de moi que je n'ai pas la force, ni l'envie de me relever.

- Mimi, je t'en prie, ne dit a personne ce que tu viens de voir

- Tu est sous l'effet d'une potion de vérité ?

- Oui

- Mais ce n'est pas ta véritable apparence et d'après ce sabre, tu est quelqu'un de dangereux.

J'ai retrouvé mon apparence, même mes vêtements et ma sacoche.

- Je ne veux faire de mal a personne.

- C'est ce qu'ils disent tous.

- Je suis sous l'effet d'une potion , d'ailleurs elle a atteind ma mémoire.

Un filment argenté  a quitté ma tête . Petit a petit, il prenait la forme de mes soutenir. On y voyait Nahei " Écoute bien : c'est un secret" , mon deuxième grand père dire " c'est le secret de notre famille, le garder protège" , mon père " tu dois me promettre de garder le secret " .

Mimi observait, fascinée.

- D'accord, moi non plus je ne dirai rien.

- Merci beaucoup.

Et mes souvenirs sont revenus en moi :

- La potion a cessée d'agir, je dois retourner en cours. Je ne te remercierai jamais assez, ai je dit en reprenant ce visage qui ne m'appartient pas.

- Wouaa, tu n'as pas besoin de polynectar ?

- Et non, mais j'ai mis longtemps à apprendre.

Et je suis sortie des toilettes.

Gardienne de la MémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant