Partie 11: Chance ou malchance ?

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C'est mon dernier jour de serveuse. En tous cas, les six mois de serveuse que j'ai passé ici on été très agréable. Avoir un patron, c'était comme avoir un père: il prenait soin de moi et veillait à ce que je ne manque de rien.

- Alors Hura, tu es prête pour ta rentrée ?

- Oui, j'ai tellement hâte ! Mais si vous avez besoin d'aide pendant les grandes vacances, faites le moi savoir et je viendrai vous donner un coup de main

- Merci beaucoup, c'est gentil ! Dis moi, est ce que tu as déjà fait ta valise ?

- Heu non, pas encore.

- Va vite, je m'occupe des clients en attendant.

C'était vraiment gentil : il m'avait même donné une chambre. Et bien sûr, le soir, j'avais du temps libre. Je me souviens me mettre un peu à l'écart pour m'entraîner à lancer des couteaux et réviser mes arts martiaux. Il fallait bien un moyen de garder mon endurance et ma force sans recourir à mes dons. Alors j'y allais souvent. Je récupérerai toutes mes armes : shuriken, sabre ... Et je m'exerçait jusqu'à tard le soir avant de rentrer.

Ma valise est presque prête. Il ne reste plus qu'à la fermer. Et évidement, ça déborde de partout, ça ferme pas! De quoi péter un câble ! Les valises font toujours ça ! Ou alors je suis juste pas douée, il doit y avoir un peu de ça aussi . Bon, je recommence.

- Au revoir, et encore merci de m'avoir accueillie!

- C'était un plaisir, reviens quand tu veux !



Le moment est venu. J'ai finalement décidé de prendre mon arrivée à Poudlard comme une chance. Elle va me permettre d'en apprendre plus sur l'univers de mes ennemis, et de passer une année dans une école, avec des enfants de mon âge. Cela fait presque 6 ans que je suis toute seule, et ça m'a sans doute forgé un caractère insupportable. Alors autant frapper le fer tant qu'il est encore rouge.

Un professeur de Poudlard est venu acheter des livres, parchemins, encre, nécessaire à potion et plume sur le chemin des traverses avec moi. C'était merveilleux. Et demain, je vais à Poudlard.

Les élèves descendent du train, en uniforme. Comme c'était plus pratique pour moi, je suis venue directement à Poudlard, sans prendre le train. Les élèves ont dû sympathiser dans le train. Moi aussi, je suis en uniforme. Je les regarde descendre du train surexcités. J'entends des pas derrière moi, le garde chasse se met à côté de moi.

- Bonjour Hagrid

- Bonjour Hura, laisse ta valise ici, nous nous occuperons de la monter.

Je lâche la poignée de ma valise.

- Bien, les premières années, vous êtes tous là ? Suivez moi !

Nous avons marché quelques minutes, et nous avons enfin pu apercevoir le château. De tous les côtés on entendait des "oooh " et des "aaah". Il y avait à présent un lac devant nous, et des barques.

- Pas plus de quatre par barques.

Je ne savais pas dans laquelle me mettre, j'ai attendu et finalement, la seule barque où il restait une place, j'y suis allée. Les barques avançaient toutes seules en direction du château.

- Hé, toi tu t'appelles comment ?

- Hura.

- C'est pas d'ici ?

- Non.

- Tes parents sont ils sorciers ?

- Je ne sais pas.

- Tu as peur d'admettre que tes parents ont le sang sale.

- Il n'y a pas de sang plus pure que celui de mes parents.

- Si tes parents ne sont pas sorcier, il n'y a aucune chance pour qu'ils aient le sang pure.

- Si il n'y a que ça qui t'intéresse, tu n'as pas dû bien profiter de la vie

- Bien sûr que si, mais toi, avec un nom pareil, tu ne peux pas imaginer. Il pourrait être porté par quelqu'un qui travaille pour mon père. C'EST UN NOM DE MOINS QUE RIEN !!!

- QUOI ?

Hors de moi, je me suis levée. Il a fait de même et il m'a poussé en disant que je l' agaçais . J'ai commencé à tomber dans l'eau. En une fraction de seconde, j'ai pensé que l'eau ne m' enfoncera pas. J'ai voulu l'inverse et je suis tombée comme n'importe qui. Mais je n'avais même pas envie d'être mouillée et peur que les poignards sur mes avants bras ne soit abîmé, rouillé. Mon apparence a changé au fur et à mesure que j'entrais dans l'eau.

J'ai ouvert les yeux, j'étais maintenant une sirène parmi des sirènes. Elles ont été surprise de me voir comme ça. Alors je leur ai demandées où devaient aller les barques, parce qu'il fallait que personne ne me vois comme ça et donc que j'arrive avant eux. Elles m'ont montrée une ouverture dans le rocher, un tunnel à suivre. Et elles m'ont dit qu'elles garderaient le secret.
J'ai été ému, que quelqu'un me le dise de lui même alors que moi, garder un secret ne m'a fait que du mal.

J'ai suivi leurs indications. J'ai vu un fantôme, qui traversait la roche, venant sans doute des cachots. Il a vu les barques du fond du lac et il est reparti. J'ai continué ma nage. Il y avait une ouverture dans la roche, cachée par un rideau de lierre, qui dissimulait un tunnel. Après avoir suivi le tunnel, je suis arrivée dans une crique. Il faisait noir. Alors je suis sortie de l'eau, mon apparence de sirène disparaissant au fur et à mesure. Ensuite, en marchant sur l'eau, j'ai cherché un sol sur lequel me mettre en les attendant. Je me suis assise sur la pierre.

Gardienne de la MémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant