Partie 30 : Nahei reprend conscience

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Je l'ai vu hésiter, avant de s'aventurer sur l'eau, j'ai eu peur, peur que ce ne soit pas lui, peur que quelqu'un ai pris son apparence. Et au moment où il m'a suivi sur l'eau, ce moment, ce moment me paraissait si irréaliste que j'ai eu peur. J'avais peur que quelqu'un ai pris sa placé ici, comme les sorciers ont assassiné les chefs de village de mon pays pour prendre la leur et récolter des informations. Et si ce n'était pas lui. Je le regardais s'avancer, comme plongée dans mes pensées, absente , le visage sans expression. Alors, il s'est enfoncé dans l'eau, j'ai sourit et j'ai repris tous mes espoirs. C'était lui! J'avais confiance.

Il a pris ses souvenirs et le temps d'une seconde, ses yeux se sont plongés dans le vide. Je savais par expérience que toute sa vie lui revenait en mémoire et défilait devant ses yeux.

Puis il m'a regardé, et il a dit :

-C'est moi le grand frère maintenant !

C'est vrai. Nous étions des jumeaux, et j'avais oublié que j'étais née avant.

- Pour moi, tu resteras toujours mon frère jumeau, avec tous ce qu'on a vécu ensemble, je n'oublierai jamais cette période.

Mes yeux se sont remplis de larme:

- Mais ça ne t'empêchera pas d'être mon grand frère. Et j'ai hâte, j'ai hâte de retrouver mon frère, et de passer de nouveau du temps avec lui. J'ai même hâte de subir de nouveau tes farces !

Les larmes ont commencé à couler, et je me suis précipitée pour le serrer dans mes bras :

- Je n'ai jamais été aussi contente. J'ai retrouvé mon frère, et s'il te plaît, ne me laisse pas toute seule, ne me laisse plus toute seule.

Il n'a rien dit, il s'est contenté de m'entourer de ses bras à son tour.

- Nahei ...s'il te plaît... aide moi.

Mon frère ne savais pas quoi dire, et après un long silence, il m'a parlé, dans notre langue d'origine. C'était comme si tout était comme avant, comme si il ne s'était jamais rien passé, comme si nous étions le matin avant le drame : sur le lac, parlant notre langue, seul la pluie manquait, mais pour rien au monde je n'aurai voulu voir le ciel s'obscurcir .

- Hura, dit moi, si tu es morte un an après moi, tu es bien née dans une famille. Où sont tes parents ?

- Ils ont été tués, sous mes yeux.

Il m'écoutais. Après douze ans sans se voir, il a le droit de savoir. Alors j'essaie de lui dire. Les mots sortent difficilement, entre deux silences ou entre deux larmes.

- J'avais cinq ans quand ils ont été assassiné ... Puis cinq ans dans l'obscurité d'un cachot ont passé.

C'est dur de ressortir les souvenirs du passé, mais être dans les bras de mon frère me donne du courage.

- Il y a un an je me suis échappée et je me suis retrouvée dans ce pays ... j'ai appris votre langue et à onze ans ont m'a envoyée à Poudlard.

Il y a eu un silence, Nahei avait l'air de réfléchir :

- Après que tu m' ai reconnu, je me suis senti mal de te laisser comme je l'avais fait. Après m'être débarrassé de cet imbécile, je suis revenu pour voir comment tu allais. Je t'ai vu face à de fantômes, et je suis arrivé juste à temps pour vous entendre parler d'une marque qui pourrait servir à te reconnaître.

Il m'a forcé à le regarder dans les yeux :

- Est ce que ça veut dire que tu es l'héritière du pays d'Huoyan, que le roi et la reine était tes parents et qu'ils sont morts ?

J'ai détourné les yeux. Mon silence parlait de lui même.

- Heureusement que je vous ait entendu. Parce que tu ne me l'aurait jamais dit. Si s'était mort un peu plus tard, j' aurais eu ce symbole sur l'épaule. Je devrais hériter de cette marque de notre père.

- Je ne peux pas te la donner

- Il te suffit de le vouloir

- Non !

- Tu ne comprends pas ? J'ai le devoir de te protéger toi, ma souveraine et ma sœur. Tu crois peut être que je vais te laisser comme ça ? Non seulement après tout ce que tu as vécu, tu ne peux plus lutter toute seule, mais en plus tu n'as pas le droit de mourir. Tu es la dernière personne qu'il reste à ce pays. Je vais t'aider, avec ou sans ton approbation.

Il fait semblant de faire tout ça pour le pays. Mais je l'ai connu plus longtemps qu'il ne se connait lui même.
C'est pour moi qu'il veut faire tout ça. Il ne l' admettra jamais. Il est trop fier.
Et un peu bête aussi, qu'elle idée de parler d'honneur alors que si il ne fait rien pour Huoyan, personne ne s'en rendra compte. Tout le monde ignore le liens qu'il peut avoir avec ce pays.

- Je ne vois pas en quoi cette marque t'aiderai !

- Si tu m'appelais à l'aide, et que tu me donnais l'autorisation de te rejoindre, tu ferais en sorte que tes yeux deviennent d'une couleur qui n'existerait pas, violet par exemple. Alors, comme en transplanant et où que tu sois, je pourrais te rejoindre pour t'aider, et revenir avec toi là où j'étais avant que tu m'appelles.

- Tu n'es pas mon serviteur, je refuse de te marquer comme du bétail au fer rouge !

- Mais enfin, c'est un outil, une marque de confiance et un honneur !

-Non

- Ce que tu peux être bornée !

Nous sommes sortis du lac, et un batteur de Gryffondor est venu pour chercher Félix :

- J'arrive, pars devant ! as il répondu.

Puis il s'est tourné vers moi et il a dit :

- En tous cas, on va reprendre nos entraînements ! C'est au premier qui arrive à manipuler le feu! Pas la peine de m'expliquer, je me souviens, on s' entraînera ensemble plus tard !

- Non mais pour qui tu te prends, dis-je en riant ?

- Hey, c'est moi le grand frère maintenant ! répliqua- il avec un clin d'œil. En plus si je me souviens bien, tu es mal barré, puisque contrôler le feu c'est pas ton truc.

- Attend, regarde ça : je sais déjà l'invoquer !

En une seconde j'ai donné à mes poumons les mêmes propriétés que ceux d'un dragon et d'un souffle j'ai fait jaillir une colonne de flamme d'un mètre dans le ciel.

- Hé, tu triches, c'est pas comme ça qu'on fait !

Nous nous sommes quittés en riant et je n'avais jamais été aussi heureuse. J'ai retrouvé la personne qui m'était le plus cher.

Gardienne de la MémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant