Partie 27 : L'escapade interdite

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Le plus dur a été de sortir sans se faire remarquer. Le pré au lard! C'est étrange de revenir après ces quelques mois, et ne pas pouvoir dire bonjour à la personne qui m'a hébergé.

Je ne suis jamais allée là où nous allons. J'ai déjà utilisé ce chemin, mais pas pour aller aussi loin.

- Hura ?

- Oui ?

- Comment on va faire si on se fait agresser ?

- Ben, on a nos baguette, donc on va se battre !

- Oui, mais si on utilise la magie en dehors de Poudlard, le ministère de la magie saura que nous n'y sommes pas !

- Quoi ?

- Nous sommes mineures, et nous n'avons pas le droit d'utiliser la magie. C'est une infraction ! Sauf là où on l'apprend, donc Poudlard. Par conséquent, si on utilise la magie en dehors de Poudlard, on aura des ennuis.

Deux solutions : abandonner, ou bien accepter de montrer ce que je sais faire sans baguette. Rien que de penser à ce qu'a fait Lucy me met dans tous mes états. Comment a elle osé ?
Ma décision est prise :

- Ne t'inquiètes pas, si on a un problème, je m'occuperai d'eux.

- Tu n'as pas peur de te faire renvoyer ?

- Beaucoup de choses me font peur, mais je devrais de toute façon faire face. Et de toute façon, je m'en voudrais de laisser Marc dans cet état.

La décision prise, nous nous engagions sur le chemin.

Il est agréable. D'un coup Suzanne s'arrête :

- Qu'est ce qu'il se passe Suzanne ?

Elle se baisse et se relève en tenant un trèfle à quatre feuilles dans les mains :

- Tiens, c'est pour toi, il te portera chance

- Heu, merci, mais pourquoi tu as pris les racines et sans enlever la terre ?

- Ben pour le planter : ça fera peut être un pot plein de trèfle à quatre feuilles, et si ça ça ne porte pas chance !

- Merci beaucoup, c'est une très bonne idée.

Après une bonne heure de marche nous arrivâmes à mi chemin entre le pré au lard et le village moldu. Au sud du chemin, une vieille maison abandonnée. Pour moi, c'est évident que la montre est ici. Nous sommes rentrées, la montre était sur la table au milieu de la pièce. Appartement, la vendeuse n'avais pas que ça à faire et n'a pas pris le temps de la cacher.

Suzanne a pris la montre et nous sommes vite sorties.

Mais à peine étions nous dehors que :

- AAAAh

Je ne savais pas bien si c'était Suzanne qui criait ou une personne au loin.

- Qu'est ce qu'il se passe ?

Il y avait dans le ciel un crâne , et de sa bouche sortait un serpent.

Suzanne regardait, comme paralysée :

- La marque des ténèbres !

- Qu'est ce que ça veut dire ?

- C'est les mangemorts, m'expliqua elle . Ils sont là et ils torturent quelqu'un, sûrement des moldus.

- Je vais voir !

Je suis partie en courant vers cette marque, j'ai eu juste le temps d'entendre :

- Hura, hé, me laisse pas toute seule !

Après deux trois minutes de course, un spectacle affreux s'est offert à moi.

Cachée derrière un arbre, deux sorciers, caché sous une capuche et portant un masque lançaient des sorts à trois pauvre moldus qui se tordaient de douleur sur le sol.

- Endoloris !

Ce qui était pour moi le plus incroyable était qu'ils ne posaient aucune question, ils semblaient torturer ... pour le plaisir.

Indignée, je me suis montrée :

- Non, mais ça va pas, vous êtes complètement fou !

Ils se sont retournés, et c'est moi qu'ils ont commencé à viser.

- Avada Kedavra !

- Endoloris !

J'ai bien compris que mon sort leur importait peu : mourir ou souffrir, ils ne prenaient même pas la peine de se mettre d'accord. J'ai évité chaque sort avec agilité avant de sortir mes kunaï. Un simple lancé en direction de leurs baguettes, les kunaï atteignent leurs buts et les baguettes sont coupées net.

Cependant une main a été transpercée dans la bataille. Il est temps de sortir mes arts martiaux. D'un seul geste je l'assomme et récupère mon kunaï. L'autre s'est enfuis, mais le kunaï ne l'a pas blessé, il est planté dans un rocher alors je le récupère.

Suzanne arrive, essoufflée :

- Waouh, tu t'es bien débrouillée. Comment as tu fait ? Et face à des mangemorts en plus.

- Ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire. Ils ont bien vu que j' était une enfant. Voilà ce qu'il arrive quand on sous estime son adversaire.

Elle a souris.

Une ombre plane, meurtrière; je le sent. Je comprends et mon sang ne fait qu'un tour :

- Je sais que tu es là ! Montre toi ! Je sent ta présence alors inutile de te cacher.

Dans un combat, un accident est vite arrivé, et c'est encore plus dangereux quand l'un d'entre eux a la volonté de tuer. Évidemment, la mort rôdait .

C'est alors que la mort apparaît, squelettique et noir. Le coeur de Suzanne bat si fort que même moi je l'entends. Les moldus se sont enfuis.

- N'ai pas peur, dis - je à Suzanne, la mort ne peut pas prendre nos vies sans raisons, ni aide extérieure. Sinon, il n'y aurait plus personne sur Terre, crois moi.

Elle semblait un peu se détendre.

La mort flottait devant nous, les lambeaux de tissus noir qui la couvraient ondulent comme guidé par un vent pourtant inexistant.

Mon coeur aussi s' embalait, mais pas de peur : d'excitation ! L'excitation de récupérer ce que je voulais, l'excitation de récupérer, enfin, les souvenirs de Nahei.

- Dit moi, la mort ! Il me semble que tu as quelque chose qui m'intéresse. Ce que je veux, plus que tout autre chose, c'est récupérer les souvenirs de Nahei ! JE VEUX RÉCUPÉRER LES SOUVENIRS QUE TU LUI AS PRIS IL Y A MAINTENANT DOUZE ANS !

Gardienne de la MémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant