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Van: Yvette...

Yvette: t'es revenue quand ? Tu comptais nous voir ? Tu comptais rester où ?

Moi: On ferai mieux de partir. J'enverrai un message à nos amis.

J'eus mal à la gorge à force d'hurler. Les deux jumelles s'avancent. Je bois le reste d'alcool du verre de Van.
Le liquide me brûle la gorge. Elle ne va pas à la légère.Après quelques minutes de trajet qui semblaient une éternité,on arrive à destination.

Yvette: Je t'écoute.

Van: Tu veux que je te dises quoi ? Je ne trouve rien à dire. Et puis il y a elle.tu te trouves encore des victimes à ce qui parait !

Elle me désigne d'un geste de  tête. Je ne comprends plus rien.

Yvette: tu peux parler. Elle est ma copine et non.

Moi: Non, C'est bon je pars.

Yvette: restes !

Van: T'es toujours lesbienne alors.

Yvette: Pourquoi t'étais partie ?

Van: Arrête de faire la conne. Tu connais très bien pourquoi.

Yvette: Non tu n'avais aucun prétexte.

Van: Tu sais Yvette tu vis comme si tu appartenais à un monde féerique. Tout n'est pas blanc.

Yvette: Arrête de fuir mes questions.

Van: Tu sais ce qui m'est arrivée . Tu voulais que je fasse quoi ? Je voulais me forger. Je voulais me venger. Je ne voulais pas que je continue à vivre sous vos regards pitoyables.

Yvette: Je partageais la même souffrance que toi.

Van: Je sais !

Yvette: Ce n'est donc pas une raison pour que tu sois partie , me laisser et encore plus d'intégrer un gang !

Un gang ! Ai-je bien entendu ?

Van me lâche un regard perçant puis regarde Yvette de la même lueur.

Van: Ce gang est ma famille maintenant. Et puis maintenant je suis là. Je suis revenue.

Yvette:tu comptais faire quoi si on ne t'avais pas aperçu ?

Van: Je ne savais pas si j'aurais le courage de vous revoir...mais j'aurais essayé.

Yvette: Tu reviens quand ?

Van: Une fois les vacances finis. Ne dit rien à maman. Je veux lui faire une surprise.

Yvette: D'accord. Tu m'as tellement manqué !

La déclaration de cette dernière apaise la tension entre ces jumelles. L'une enlace l'autre.

Je trouves le moment gênant. Je suis là à les regarder et ne sachant quoi faire. Ma gorge se racla.

Les deux jumelles me regardent. L'une avec un air de mépris et l'autre avec amour. Je ne sais pas quoi penser de tous cela. Yvette ne m'a jamais rien dit. Je lui en veux. 
Et je peux tout imaginer sauf l'arrivée d'une soeur et en plus jumelle.

Et si un jour je me trompais ? Comment je vais les différencier ? Et si Yvette m'oublier en s'occupant de sa soeur? Je veux aussi savoir ce qu'il lui est arrivé.

Van: Tu vas rester là à nous regarder comme une stupide ?

Cette remarque me gêna. La voix d'Yvette retentit sur le champs.

Yvette: Vanessa ! Ne soit pas méchante.

Je tourne les talons et franche le seuil de la porte.

Vanessa: Bah quoi ? T'as toujours mauvais choix.

Je claque la porte assez fort pour lui faire comprendre qu'elle m'a énervé.Elle s'appelle alors Vanessa. Yvette et Vanessa.

Ça ne sonne pas trop,mais elles sont vraiment identiques. Mais le look de l'une n'est guerre semblable à l'autre.

Le vent frais caresse ma peau. J'ai oublié de mettre ma veste. Cela fait une dizaine de minutes que je marche. Il fait noir et je dois rentrer.
Mais je ne veux en aucun cas voir Vanessa.

Elle a intégré un gang. Elle est Froide. Elle doit faire des choses illégales alors. Et est-ce la police est à ses trousses ?

Je sursaute quand j'ai sentis une veste se poser sur mes épaules. Je me tourne rapidement pour voir qui c'est.

Moi: Yvette.

Yvette:Tu vas bien ?

Moi: Absolument.

Yvette: Ok rentre.

Elle ne sait même pas quand je lui mens. Je ne dis rien. Je me contente d'enlacer ses mains et de rentrer.

Une fois arrivée, je me dirige vers notre chambre. J'ouvre la porte et je trouve Vanessa sur le lit. Je la regarde de travers et ensuite je regarde Yvette en attente d'explications.  Elle hausse les épaules.

Yvette: Elle voulait dormir à mes côtés.

Moi: Ne te gêne surtout pas !

Voilà ce que j'avais dis. Elle passe sa soeur maintenant.Vanessa se redresse et s'assoit au milieu du lit. Son regard sévère percute le mien.

Vanessa : Baisse d'un ton avec moi.

Moi: Tu te prends pour qui au juste ? Tu viens ,tu débarques et tu veux tout prendre ?

Vanessa se redresse encore une fois et se dirige vers moi,les poings serrés, la mâchoire crispée. Elle m'étouffe avec sa main. Mes pieds ne touchent plus le sol.

Vanessa: Tu me prends pour Yvette peut-être petit coeur ?

Yvette: Lâche la Van ! Van ! Tout de suite.

Van: Quelle stupide !

Elle me lâche et je tombe sur le sol de la pièce. J'inspire une bonne bouffée d'oxygène. Mon coeur n'arrête pas de tambouriner. Je suis sur le point de pleurer. Je vois flou.

Je pose ma main délicatement sur mon cou.Je lève la tête pour la voir.

Elle tenait déjà son téléphone comme si de rien ne s'est passé. Je me précipite ensuite de me lever et partir avant que mes larmes tombent.
Yvette tente de me rattraper en attrapant mon coude mais je me détache de son emprise et pars.

Ma Baby-sitterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant