Je pense, encore et encore, nous sommes littéralement réduits à l'état de servants, d'esclaves, et d'expériences. J'ai bien, conscience que ce que nous vivons n'est rien comparé à ce que certaines personnes ont dû endurer. Et dire qu'encore aujourd'hui des millions d'autres enfants sont forcés à travailler. C'est horrible, personne ne mérite ça. En temps normal, je serais en vacances, à me soucier de mon mascara et de mes cheveux. Sauf que la normalité me semble très loin. Je me demande toujours ce que Nathan nous demandera de faire plus tard.
Enzo reviens dans le Labo avec un tatouage à l'épaule « 40 » je lui explique qu'il est le patient 40.
Le soir, on entend Joe, fermer la porte, nous n'avons pas vu Nathan depuis ce matin, et c'est tant mieux. Ma haine envers cet homme grandit minute après minute. Nos cages sont fermées à clé. Merde. Nous ne sommes jamais sûrs de rien ici, j'ai l'impression.
Je m'endors les joues toutes mouillées de larmes, encore une fois. C'est le seul endroit ou je peux le faire, en présence de Nathan, je n'ai pas le droit de craquer, surtout pas.
Le lendemain matin une personne viens nous crier « debout là dedans » ! Je reconnaîtrais la voix de ce monstre entre mille, c'est Nathan. Je me lève rapidement, j'ai mal au dos, ce n'est pas étonnant... Mon ventre gargouille en permanence depuis que je suis debout. J'ai terriblement faim.
Dix minutes plus tard, nos cages ont été déverrouillées. Nathan nous attend dans la salle.
- Suivez-moi.
Il nous emmène dans le sous-sol en appuyant sur le bouton rouge. Je suis surprise quand je découvre que deux jeunes de mon âge s'y trouvent. Il y a une fille, aux longs cheveux blonds, qui est splendide, elle a du charme avec ses tâches de rousseurs sur les joues et ses cils recourbés. Quant à la deuxième personne, c'est un garçon, brun aux yeux marron. Il a un petit air d'intello avec ses lunettes. La fille me sourit. Enzo et moi nous asseyons près d'eux et Nathan commence :
- Voici Léa et Valentin. Les pauvres, Joe l'ai a trouvés dehors, en pleine nuit, dans le froid.
Je trouve cela assez humiliant.
- Ils se retrouvent donc ici, en votre compagnie. Vous leur expliquerez ce qu'ils ont à faire, ils commencent dès aujourd'hui.
- Commencer quoi ? questionne Léa.
- Ils vont vous expliquer, j'ai dit.
Elle baisse la tête, apeurée. Au moins, elle sait tout de suite à quoi elle s'attend avec Nathan.
- Bon, vous allez passer directement au tatouage.
Pour le peu de mots que nous avons échangés, je trouve Léa et Valentin déjà très sympathiques.
- Parlez doucement, faut qu'on discute.
- D'où venez-vous ?
- Je viens de la banlieue parisienne, et nous étions venues rendre visite à notre grand-mère qui habite à Maz.
- Quel âge as-tu ?
- Tous justes seize ans. Je me demande comment j'ai peu en arriver là. C'est fou. Tu te rends compte, on va être des animaux !
- Oui numéro 39, dis-je en montrant mon tatouage.
- Moi, 41.
- C'est qui lui ?
- Joe ? Il était à notre place avant, c'est aussi un prof d'svt donc il se charge des expériences. Il a été mon prof, un merveilleux prof, il te fera jamais de mal, c'est un gars bien, juste qu'il obéi aux ordres, sinon, c'est lui qui prend.
- Je vois.
Puis nous entamons notre journée de travail, nettoyer le collège tout entier. Et cette routine a duré deux semaines, peut-être trois. Je n'ai plus la notion du temps à vrai dire. Toutes les journées se ressemblent, entre les tâche et les expériences, toujours les mêmes. J'ai l'impression que les quantités de nourriture sont devenues de plus en plus petites alors qu'au contraire, les journées de travail se sont rallongées, encore et encore.
La fatigue s'est faite ressentir fortement. En journée, j'ai manqué plusieurs fois de faire un malaise, tellement le rythme est intense. On ne voit Nathan que rarement, par contre Joe est présent tout les jours, près de nous. L'unique point positif est que Léa et Valentin sont vraiment très gentils, tout comme Enzo. Malgré ce que nous endurons, nous réussissons à rigoler de temps en temps. Léa est une fille très simple, et Valentin a l'air d'être très intelligent. Je suis contente de ne pas à avoir vivre ça toute seule.
Léa, Valentin, Enzo et moi, retournons dans nos cages, nous dormons très mal la nuit, tellement l'angoisse nous ronge. J'ai vraiment besoins de retrouver mon chez moi, mes amies, ma maison... Travailler dans ce foutu collège me rend folle ! Nous faisons ce même boulot merdique tous les jours ! Nettoyer un collège entier chaque jour ! J'ai l'impression que nous ne travaillons pour rien puisque la rentrée doit être dans 5 jours. Pourquoi Nathan n'utilise-t-il pas des machines modernes au lieu de faire travailler quatre pauvres adolescents ?
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La cage de la patiente 37
AventuraUne disparue, surnommée Maëlle O'Connell. Elle avais été porté disparue depuis 8ans, quand elle avais 7ans elle n'est pas rentrée de chez elle et depuis tout le monde l'a croyais morte, une tombe avais été creusé à son nom. Un deuil avait dû être fa...