2001 - Drago/Hermione (1)

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Drago était accoudé au comptoir du Chaudron Baveur, déterminé à se vider la tête de toutes ses idées parasites. A croire que toutes les femmes de sa vie s'étaient liguées contre lui !

Tout d'abord, il y avait sa mère, qui ne le lâchait pas avec son père. Pourquoi ne comprenait-elle pas qu'il n'avait aucune envie de mettre les pieds à Azkaban ? Qu'elle lui rende visite si elle en avait envie, mais qu'elle n'essaie de pas de le contraindre à l'accompagner ! Elle devrait déjà s'estimer heureuse qu'il prenne la peine de répondre à ses lettres. Bon ok, parfois avec deux ou trois semaines de retard, mais il finissait toujours par le faire quand-même.

C'était son père qui avait fait de son adolescence un enfer, ne pouvait-elle pas comprendre que sa rancœur était légitime ? Pour être tout à fait honnête, Drago admettait que Lucius Malefoy faisait beaucoup d'efforts, dans ses courriers, pour faire amende honorable. Il savait qu'il était suivi par un psychomage pour le préparer au mieux à sa sortie, même si elle n'aurait pas lieu avant trois bonnes années, mais il ne parvenait pas à se convaincre de sa sincérité. Il semblait réellement l'être, c'était indéniable, mais son père avait toujours été un fin manipulateur.

Drago était donc parfois tiraillé entre son envie de lui faire confiance, d'accepter ses excuses, de tirer un trait sur le passé pour construire une nouvelle relation avec lui, et l'amertume qu'il ressentait à chaque fois qu'il repensait au règne du Seigneur des Ténèbres. Sa mère essayait bien évidemment de l'influencer vers la première voie, mais c'était plus fort que lui. Tant que les propos de son père ne seraient pas plus concrets que quelques traits d'encre sur un parchemin, il n'arriverait pas à faire taire ses appréhensions.

Chaque fois qu'il recevait une nouvelle lettre, Astoria et lui en parlaient longuement, mais aussi empathique que la jeune femme pouvait se montrer, elle ne pouvait pas comprendre. Ses parents à elle avaient réussi, eux, à la tenir éloignée de tout ça. Dans ces moments-là, ses anciens camarades lui manquaient, parfois, mais Nott semblait définitivement établi en Espagne, à présent, Parkinson l'évitait comme la peste, l'ignorant délibérément lorsqu'ils se croisaient dans la rue et Goyle, aux dernières nouvelles, se trouvait toujours en détention. De toute façon, ses relations avec ces trois-là avaient été bien trop superficielles comparé à ce qu'il vivait avec Astoria pour espérer en parler à cœur ouvert.

Astoria qui, elle aussi, lui prenait régulièrement la tête, d'ailleurs. A cause de Noémi, sa dernière petite amie en date, notamment. Enfin, ex-petite amie, plutôt. Vu qu'Astoria avait tout fait pour la faire fuir, convaincue qu'elle n'était pas faite pour lui.

Drago l'avait soupçonnée un temps d'être jalouse, mais cette idée avait arraché des larmes de rire à son amie lorsqu'il la lui avait exposée à voix haute. Rien de tel entre eux, elle le lui avait toujours assuré. Et dans les faits, c'était vrai. Il tenait beaucoup à Astoria, mais jamais il n'avait eu envie de l'embrasser ou de coucher avec elle, contrairement à d'autres. Un peu trop nombreuses, apparemment, d'après la jeune Greengrass.

C'était ce qui lui posait problème et ce qui énervait Drago au plus haut point. Elle était convaincue qu'il ne fréquentait que des filles avec qui il n'avait aucun avenir pour éviter de penser à celle avec qui il aurait vraiment voulu tenter le coup. C'était n'importe quoi.

Ce qu'il s'en voulait de lui avoir parlé de Clairvent ! Et heureusement qu'il n'était pas rentré dans les détails, sinon elle ne l'aurait jamais lâché. Dans quel monde pourrait-il bien être obnubilé par Granger après avoir passé une seule nuit avec elle ?! A discuter, en plus !

Mais Astoria en était persuadée et donc, chaque fois qu'elle rencontrait la dernière copine en date de Drago, elle s'arrangeait pour faire planter sa relation.

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