21.

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Depuis maintenant deux heures,Azélie entendait Nazim aboyer des ordres au téléphone.

Les yeux aussi noir que l'encre,la bouche déformé par la colère et les sourcils froncés,terrifieraient plus d'une personne.

Elle préférait l'observer de loin car elle était en partie responsable de ce déchaînement médiatique.

La veille en sortant du restaurant,des journalistes les avaient éblouies avec leurs caméras,elle n'avait eu le temps de rien comprendre que Nazim avait poser sa veste sur son visage pour cacher son visage et la ramener dans la voiture mais elle savait qu'ils avaient réussi à la prendre en photos.

Ces journalistes étaient comme un seau d'eau froide sur sa tête ,elle n'avait réfléchis aux conséquences et aux responsabilités que Nazim devait avoir.

Il était un roi .

Si ces journalistes réussissaient à découvrir son identité,ils ne tarderaient pas à découvrir son passé et ça Azélie ne le voulait pas.

Il était déjà difficile pour elle de faire face à son passé si les journalistes s'y mettaient,ce serait l'enfer sur Terre pour elle.


Quelques minutes plus tard,il raccrocha.

-Je t'interdis de croire que c'est de ta faute Azélie.Gronda-t-il doucement

-Pourtant c'est le cas...

-Tu n'es pas responsable de cela,c'est ma faute j'aurais dû prévoir que les journalistes allaient débarquer au restaurant.Dit-il en en la prenant dans ses bras.

Elle ferma les yeux et soupira.

-Ça doit être dur d'être roi,tu le regrettes?

-Oui,ça l'est mais je ne regrettes rien car j'aime contrôler et cet univers me plaît il y a des bon côtés comme de mauvais côtés même si il y a plus de bon côtés, mais depuis que tu es entrée dans ma vie j'avoue que ces journalistes me poussent à bout.Dit-il en grimaçant

Elle rigola doucement.

-Tu as parlé à ton frère?Demanda-t-il soudainement

-Oui..Il s'est excusé de son comportement et il a dit qu'il n'avait rien contre toi,c'est juste qu'il ne voulait pas me voir encore souffrir.Dit-elle avec un sourire

-Tu l'as pardonné?

-Oui,je veux profiter de mes proches ça ne sert à rien de garder rancune.Avoua-t-elle

-Tu as raison.Maintenant je dois te laisser j'ai beaucoup de travail mais si tu as besoin de quoi que ce soit je serais dans mon bureau,d'accord?Dit-il en la gratifiant d'un baiser

-D'accord,je dois moi aussi travailler,j'ai envoyé mon brouillon pour mon éditeur,il a sûrement  déjà répondu à mon mail.


Azélie répondit à son mail puis un autre mail lui fit froncer les sourcils.


Il y était inscrit une phrase,une seule...

Mais qui suffit à la chambouler.


Qui lui a envoyé ce mail?Et que voulait-il dire?

Les pensées trop lourdes,elle décida de se reposer car demain était un jour important...

Le jour où elle saura si il y a ici bas une justice ou non.



Après avoir eu Farid au téléphone,Nazim s'était empresser de rejoindre son bureau pour régler les détails pour le procès.Il espérait que les journalistes ne découvriraient pas à temps l'identité d'Azélie pour venir les harceler au tribunal car il savait que ce serait difficile pour elle.


D'ailleurs,il pouvait apercevoir des cernes autour de ses baux yeux verts.Elle avait également maigri.

Toutes ces choses suffirent pour encombrer l'esprit de Nazim.Il avait ce besoin constant de la protéger et de veiller à sa sécurité,elle était devenue une partie intégrante de sa vie.Il ne pouvait tout simplement plus rester loin d'elle,elle était une drogue pour lui.



Ça y est,elle allait le revoir,elle allait faire face à son pire cauchemar.

Son geôlier,Diego Slauth.

Les jambes tremblantes,elle sortit de la voiture en serrant la main de Nazim aussi fort qu'elle le pouvait.

Les flash des journalistes l'aveuglaient.

C'est alors d'un pas pressé qu'ils rentrèrent à l'intérieur du tribunal.

Azélie sentait le sol se dérober sous ses pieds,au fur et à mesure qu'elle avançait l'air lui manquait et tout son aplomb redescendait à une vitesse fulgurante

-Ne t'inquiète pas mon amour,je suis avec toi.Il ne pourra rien te faire.Chuchota-t-il au creux de son oreille

Ces paroles et la présence des deux hommes les plus importants de sa vie  suffirent à lui donner le courage nécessaire pour passer les portes de la salle d'audience.


Et c'est là qu'elle le vit arriver,ce visage qui hantait ses cauchemars les plus sombres.Ce regard qui dégoûtait au plus au point et ce sourire qui lui donnait des frissons de peur.

Il était là.

Attirée par le cheikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant