Chapitre 6

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-Vous.

-Mais qu'est-ce vous faîtes ici?comment êtes vous entré chez moi? Crie-t-elle affolée...

Je ne saurais dire si c'est son air complètement pétrifié ou son horrible accoutrement qui me fait le plus rire...

-Bonsoir Miss Davis. Répondis-je dans le plus grand des calmes. Ce qui a le don de l'énerver encore plus.

-Bonsoir? Vous trouvez que c'en est un? Que faîtes vous chez moi? Non d'ailleurs je ne veux pas le savoir. Sortez de chez moi immédiatement. Me crie-t-elle dessus.

-Pour répondre à votre première question je suis venu vous parler, alors asseyez-vous s'il vous plaît. Deuxièmement je suis entré par la porte. Porte que vous avez laissé ouverte en pleine nuit.

-Ce n'est pas une raison pour...

-Pour une avocate vous faîtes preuve d'une imprudence remarquable Mlle Davis. Ou attendiez-vous quelqu'un? Un amant? Un petit ami peut-être ? Hasardai-je pour la voir s'empourper violemment.

-Je... Non ... Personne bégaya ma petite avocate en se laissant tomber sur l'un des fauteuils qui ornaient le salon.

-Bien, j'ai reçu un email disant que l'affaire avait été confié à une autre avocate. J'exige des explications Miss Davis. Et ce tout de suite. Dis-je en caressant la boule de poil au creux de mon bras qui semblait apprécier le contact et le fit d'ailleurs remarquer en poussant un miaulement.

-Comment avez-vous fait pour que Molly ne vous griffe pas? Elle n'aurait jamais sauté dans les bras d'un inconnu. Rendez-là moi...

-Disons que je sais y faire avec les Chattes. Lui répondis-je volontairement le regard ancré dans le sien.

Pour toute réponse, elle se leva d'un bond et m'arracha "Molly" des mains, faisant se soulever sa chemise de 'nuit. C'est quoi cette horreur qu'elle porte en dessous ?

-Mes yeux sont un peu plus haut Mr.

-Toutes mes excuses Mlle Davis. C'est juste que votre chemise de nuit est coincé dans votre culotte, enfin si on peut appeler ça une culotte bien évidemment.

Ce n'est que là qu'elle réalisa qu'elle ne portait qu'une culotte et une chemise pourpre à motif et des chaussettes. Je ne puis m'empêcher de la trouver désirable. Mais qu'est ce qui m'arrive... Elle se mord la lèvre et ce frotte frénétiquement les bras... Je l'ai vexé... Je décide alors de m'en tenir à ce que j'avais prévu...

-Alors, quelle explication avez-vous à me donner? Je vous rappelle que ce n'est pas très professionnel de votre part et qu'une plainte de ma part pourrais nuire à votre réputation.

-Je suis désolée Mr KLAÜS, Mais je n'ai pas d'explications à vous fournir. Votre dossier a été transféré à quelqu'un qui saura s'en occuper mieux que moi.

-Oui je n'en doute pas. Je n'aurais sûrement pas dû faire appel à votre cabinet. Et dire que l'on me l'a recommandé comme étant le meilleur de tout l'État. Mais je vais vous donner un conseil Miss Davis. Si vous souhaitez vraiment réussir en tant qu'avocate et devenir une référence en la matière, je vous recommande de vous montrer un peu plus intelligente.

Et là elle se leva d'un bond et vint se placer devant moi me toisant de son petit mètre soixante.

-Pourquoi avoir fait appel à moi alors ? Si je suis si idiote, pas professionnelle et tout ça? Demanda-t-elle les yeux brillants de colère...

-Je n'ai pas fait appel à vous Miss Davis, mais au cabinet dans lequel vous travaillez. Je ne vous ai pas demandé spécialement, ne vous flattez pas.

-Très bien Mr. Vous êtes censé avoir une panoplie d'avocats à vos services non? Alors pourquoi avoir fait appel à un cabinet incompétent pour régler vos problèmes de couple? Cingla-t-elle au bord de l'implosion.

-Ils ont mieux à faire que de s'occuper de cette affaire insignifiante. Et d'ailleurs je vais régler cette histoire d'ici à demain. Tout ce cirque a assez duré.

-Bien sortez de chez moi. Murmura -t-elle en essuyant une larme avec la manche de la chemise.

Elle pleure... Mais pourquoi pleure-t-elle?..
Je n'ai même pas le temps de le lui demander qu'elle me pousse pour se diriger vers la porte d'entrée. Je capitule... Elle a l'air vraiment vexé.

-Sortez s'il vous plait.

-Fermez à clé cette fois s'il vous plaît. Lui dis-je en sortant les mains dans les poches.

Je me dirigeais d'un pas pressé vers ma voiture plus frustré que satisfait. Elle a pleuré, j'ai fait pleuré ses yeux magnifiques. D'habitude je ne me préoccupe pas des états d'âme d'une personne lorsque je lui passe un savon.

Mais pourquoi ne suis-je pas satisfait cette fois? Pourquoi ai-je envie de retourner chez elle et de lui parler encore ? Mais pour lui dire quoi exactement ?

Je vais plutôt rentrer et m'occuper l'esprit avec le travail.

Tout le trajet j'ai repensé à ses yeux magnifiques et brillants de larmes, comme si je venais de la toucher en plein cœur. En tant qu'avocate, elle devrait pourtant être habitué à ce genre de piques de la part de client non satisfait non?.

Je me suis servi un verre de whiskey et j'ai replongé ma tête dans le travail. J'ai envoyé un mail à James, pour qu'il prenne un rendez-vous avec Mathilda et ses avocats qu'on en finisse au plus vite.

Je me suis endormi à peu près 2 heures, je n'ai fait que me retourner dans mon lit en pensant à tout et à rien, à ma vie ma famille et à toutes ces années où j'ai dû batailler dure pour échapper à la tyrannie de mon oncle. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à elle... Lara Davis cette jeune femme aux yeux tellement expressifs...

Je suis arrivé à mon bureau résolu à en finir et à retrouver la sérénité habituelle de ma vie.

LA LOI DE L'AMOUR Où les histoires vivent. Découvrez maintenant