Les révélations

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Le pompier me prit à part et commença à m’expliquer qu’il devait rédiger un rapport auprès de son supérieur et que, par conséquent, je devais être le plus précis possible sur mes réponses. J’acquiesçais et il commença sa série de questions

-Savez-vous si c’est la première fois que votre ami fait une crise ? Me demanda-t-il.
-À vrai dire je ne suis pas trop au courant, mais je pense que non puisqu’un de nos amis savait visiblement comment les maitriser, lui répondis-je.
-Mais, savez-vous à quoi sont-elles liées ? Une maladie peut-être ?
-Non, je n’en sais rien mais je pense que c’est plus psychologique. Il y a quelques années de ça il n’en avait jamais fait et il est totalement différent, lui expliquais-je.
-Différent ? Que voulez-vous dire par là ?
-Et bien, il n’avait pas du tout le même caractère, il semblait peut-être… Plus heureux ?

Je poussais un soupir, je ne sais pas vraiment comment expliquer ça mais il n’est plus le même, et c’est pour ça que je pense que c’est psychologique.
Le pompier m’écoutait attentivement et prenait des notes avec soins, j’en profitais pour lui dire que la personne qui avait insisté pour l’accompagner en savait sûrement plus que nous.

-Très bien j’en prends note mais juste avant de vous laisser tranquille, j’aurais besoin de savoir votre nom et votre âge, conclut-il.
-Oh et bien je m’appelle Boo Seungkwan et j’ai 21 ans.

Il me fit un sourire et me remercia  de bien avoir répondus à toutes ces questions.
Je retournais m’assoir sur le banc auprès de Vernon qui avait aussi été aussi de son côté répondre aux questions d’un autre pompier.

-Alors, qu’est-ce qu’il t’a dit ? S’enquit-il.
-Juste quelques détails sur l’état de Samuel et mon identité. Et toi ?
-Pareil, il m’a dit qu’il devait faire un rapport pour son supérieur, mais bon je suis presque sûr qu’il voulait juste me retrouver sur insta.
Je le regardais d’un air jugeur, il manque vraiment pas d’air ce mec.
-Ooooh mais soit pas jaloux mon petit Seungkwanouuu !! Tu sais très bien que je n’ai d’yeux que pour toi, hurla-t-il en pinçant mes joues. Je lui ai donné par pur politesse voyons !
-Mais lâche moi bordel, tu me fais mal !!

J’essayais de me dégager de sa prise, mais même si ça m’écorche la gorge de le reconnaitre…  Il a beaucoup plus de force que moi. Rah j’ai envie de me frapper plutôt que de l’admettre.

Finalement après plusieurs tentatives désespérées, Vernon finit par me lâcher et nous décidions de rentrer au dortoir pour raconter notre journée plutôt mouvementé au reste du groupe.

Ne pas pouvoir lui tenir la main me pinçait un peu le cœur mais je suis sûre que nous finirions bien par trouver un endroit où nous pourrions être libre de nos action. Tiens j’ai bien envie de vacance moi soudainement.

-Tu crois qu’on pourra aller voir Samuel demain ?
Sa question me coupa net dans mes pensées et me surprit un peu, mais avant même que j’ai pu lui répondre, il enchaina
-Enfaite, je te pose cette question parce que je me demande bien si on ne devrait pas arrêter de le fréquenter.

Il a raison, on lui fait plus de mal qu’autre chose. Le mieux pour lui serait qu’il tourne la page et reprenne sa vie en main. Mais je préférais ne pas l interrompre dans sa réflexion et le laissais parler.

-Tu vois, il s’est raccroché à nous pour se créer des sortes de souvenirs et ne pas voir la réalité en face. Et c’est pour ça que je pense que continuer à le voir n’améliorer pas son état… Continua-t-il.

Il me regarda, attendant sûrement une quelconque réaction de ma part, ce que je fis d’ailleurs en hochant la tête, l’incitant à continuer.

-Mais, je pense que dans quelques années on pourra essayer de revenir lui parler, conclut-il.
Nous venions d’arriver devant le dortoir, mais pourtant, nous n’étions pas rentré et continuer de parler devant le bâtiment.
-Oui, je pense que tu as raison. Nous ne sommes pas la cause réelle de son trouble. Mais il n’empêche que, malgré nous, notre présence reste néfaste pour lui, approuvais-je. Mais pour ce qui est de Jun, là par contre je ne sais trop s’il faut qu’il reste auprès de lui ou au contraire l’éloigner…

Vernon me coupa

-Il ne voudra jamais s’éloigner de lui, il l’aime trop pour ça.
Encore une fois il avait raison. Puis, son téléphone vibra

S Coups

Merci de vous inquiétez pour moi les gars mais oui je suis bien rentré, le manager me l’a conseillé. Aller crever bande de fdp.

-Oh merde ! On l’avait oublié ! M’exclamais-je, tandis que Vernon explosait de rire.
-Oups, la boulette, me dit-il totalement mort de rire.

Je soupirais de découragement face à son comportement et ouvrit la porte grâce à mon badge avant de la lui tenir. Je rentrais dans notre dortoir en continuant de parler avec lui, lorsqu‘en tournant la tête je vis tout le groupe assis à la table de la salle à manger et qui nous fixait comme si nous étions des dieux venus les sauver d’un cruel danger.

S’en suivit d’un blanc assez long et plein d’incompréhension avant qu’Hoshi ose demander :

-Alors ?
Je mis quelques temps avant de comprendre qu’il parlait de Samuel.
-Ecoutez, on a eu une longue journée et là on a juste envie de dormir, tentais-je.
Mais Mingyu n’était visiblement pas de cet avis.
-Pas question ! Ca fait depuis deux heures que notre leader chéri est rentré et par conséquent deux longues heures qu’on attend votre retour pour enfin savoir ce qu’il s’est passé ! Alors vous allez bien gentiment poser vos deux petites fesses sur les chaises et nous raconter tout dans les moindres détails !
-Et du début ! Renchérit Dino.

Vernon souffla légèrement et me tira une chaise avant de s’assoir à son tour.

-Très bien, pour faire un court résumé, je reparle avec Samuel depuis quelque temps maintenant, mais malheureusement nous avons découverts depuis peu qu’il avait tendance à… Il chercha ses mots pendants quelque secondes. À en quelque sorte s’inventer une vie. Commença-t-il, il a raconté des choses totalement fausse à Seungkwan juste pour que nous arrêtions de nous parler. Au début j’ai bien cru à une blague de sa part, mais non il pensait vraiment ce qu’il racontait et était persuadé que c’était la vérité. J’ai alors essayé de discuter avec lui, mais rien à faire, il restait entêté. Et puis, j’ai découvert sa relation avec Jun. Je ne pensais pas que l’on pouvait autant être amoureux, il l’aime vraiment. Mais, de son côté, Samuel n’a pas l’air de l’être, et en plus de ça il n’a que 17 ans. Et  pour finir cette après-midi on a découvert qu’il faisait des sortes de crises de panique qui lui cause des difficultés respiratoire. Ça nous a beaucoup inquiétés, alors Seungkwan a appelé les pompiers et c’est aussi comme ça qu’on a apprit que ses crises étaient plutôt régulières.

Il avait parlé d’une traite et je voyais bien dans son regard que la situation le touchait beaucoup et qu’il tenait énormément à Samuel.

Le groupe resta lui bouche bée face à son long monologue.

-Wow, et bien… Comment dire, j’espère que ça va s’arranger, tenta Jeonghan. Vous devez être crevé les gars, vous avez raisons, aller vous reposez.

Ils acquiescèrent tous et nous partirent dormir.

La vengeance de la chaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant