Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
« Il n'y a pas d'ami, il n'y a que des moments d'amitié. » Jules Renard
Lycée Lakeside - Orange, Newey – 16h45
Dès la fin des cours, je rejoignis Alexandre qui était aux côtés d'Ellyn. Derrière nous, Jake et Tony nous suivaient à la trace. Ils étaient les principaux amis de sexe masculin d'Alex. Ces deux jeunes hommes étaient prédestinés à faire carrière dans le monde du skateboard. Leur but ultime était de gagner des championnats et de relever des défis extrêmes et dangereux. Ils n'avaient peur de rien et, surtout, ils étaient indissociables l'un de l'autre. J'étais incapable de me remémorer un moment que j'avais partagé avec l'un sans que l'autre ne soit présent.
Depuis la veille, je n'avais pas reparlé à Alex de sa mère. Il n'avait rien mentionné en ce qui concernait sa soirée, alors je pris mon mal en patience et essayai de le laisser venir à moi de son plein gré pour se confier. Une fois nos trois camardes partis dans des directions différentes, nous nous retrouvâmes à marcher vers notre lieu de résidence. Pendant la moitié du chemin, ce fut le silence complet. J'attendais qu'il engage la conversation et qu'il prenne l'initiative de s'exprimer sans qu'il me sente lui mettre une pression supplémentaire. Je n'osais même pas le regarder de peur de le dissuader de se livrer.
Frustrée par la situation, je me décidai à lever les yeux vers lui et c'est là que je remarquai son petit sourire en coin.
- Attends, le stoppai-je en posant ma main sur son torse. Tu te fous de moi là, non ?
Il rit aux éclats. Je lui tapai l'arrière du crâne tant bien que mal et lui demandai d'arrêter ses bêtises. Il connaissait ma curiosité naturelle et mon intérêt pour lui et sa famille. Il savait que je mourrais d'envie d'en savoir plus et cela sembla le divertir grandement.
Nous nous dirigeâmes finalement vers le parc qui se trouvait à dix minutes de chez nous. Nous nous installâmes sous l'ombre d'un arbre et il commença à me raconter comment s'étaient passées ses retrouvailles avec sa mère.
- Juste après que tu sois partie, Lucas est allé l'aider à préparer le déjeuner et comme je ne voulais pas les déranger, je suis monté dans ma chambre – - Dis plutôt « comme je voulais l'éviter », le coupai-je peu convaincue. - Pas du tout, et ne me coupe pas. Donc, je suis allé dans ma chambre et j'y ai passé toute la journée.
Il fit une pause attendant probablement une remarque de ma part qui ne vint jamais.
- Finalement j'ai décidé de faire un effort et d'aller lui parler. D'abord je voulais être sûr qu'elle avait fait d'incommensurables efforts avant d'oser revenir ici. Je l'ai questionnée sur sa cure, sur sa sobriété, etc. Elle a répondu à toutes mes questions sans broncher et avec beaucoup de sincérité. Elle a aussi dit que j'avais de la chance de t'avoir. Tu as bien veillé sur elle d'après ce qu'elle m'a dit.