Chapitre 7

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« La famille est plus importante que les individus qui la constituent

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« La famille est plus importante que les individus qui la constituent. » Moses Isegawa

Chez Naomi - Orange, Newey – 03h08

​​   Le visage de Drew se décomposa. Remords. Voilà ce que traduisaient ses traits. J'étais désemparée et confuse. Son comportement ne pouvait être qu'intentionnel alors, pourquoi s'en voulait-il à présent ?

   Il soupira, s'assit sur le lit et prit sa tête entre ses mains.

- Je t'en prie, arrête de pleurer, me supplia-t-il.

   ​Je me calmai instantanément. En quelques secondes l'atmosphère avait changé. Elle qui était étouffante et écrasante semblait maintenant être en suspens. Je savais qu'elle allait encore être modifiée au moment où je saurai ce qu'il se passait dans la tête de notre diva. Pour la première fois depuis que nous nous étions rencontrés, son expression était douce. Je m'assis par terre face à lui, je ne le quittai pas des yeux.

   Les forces que j'avais regagnées grâce à l'adrénaline de la colère m'avaient une nouvelle fois quittée. J'étais dans un ascenseur émotionnel et j'avais à présent la tête qui tournait. Je voulais comprendre.

   Il releva la tête doucement vers moi et quand son regard croisa le mien, il se mit à rire silencieusement. A ce moment là, je l'avais trouvé vraiment beau. Je ne l'avais pas encore vu sourire sincèrement et spontanément. Que se passait-il ?

- Je suis désolé mais tu devrais voir ta tête. C'est comique, expliqua-t-il en calmant son rire.

​​   Effectivement. J'avais la tête du matin, les cheveux en bataille, les yeux à demi clos, la trace de l'oreiller sur ma joue et le pyjama de travers. En plus de cela, j'avais pleuré, j'étais contrariée et perdue à la fois. Cela ne devait pas arranger le tableau.

​   Je souris furtivement en imaginant ma tête et repris mon sérieux, les sourcils froncés. Je voulais des explications et je pensais les mériter. Je lui montrai quelques signes d'impatience pour le pousser à s'exprimer.

- Bon, c'est quoi ton problème ? Tu m'emmerdes toute la journée et là tu deviens ... commençai-je en cherchant le mot adéquat. Sensible ?

   Ce dernier mot lui arracha un sourire.

- Je ne supporte pas de voir une femme pleurer de tristesse à cause de moi.

  ​ ​Il avait été ignoble toute la journée de la veille au point de me faire craquer et maintenant, d'un seul coup, il ne supportait pas de voir les gens pleurer ? Un cœur venait de pousser dans sa poitrine ? Ma réaction dubitative dut le mettre en alerte.

- Ok, je vais essayer de faire court alors.

​​   Il prit une grande inspiration. Je pouvais ressentir sa gêne sur ce qu'il s'apprêtait à me confier. Il hésita d'ailleurs quelques secondes avant de se lancer dans son roman. Tout au long de ses explications, il n'osa pas me regarder, il garda les yeux rivés sur ses pieds.

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