Chapitre 23

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« Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d'avoir à qui confier un secret

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« Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d'avoir à qui confier un secret. » Alessandro Manzoni

   Les vibrations de la voiture me berçaient encore mais je sentais mon esprit lentement regagner la réalité. J'aurais été incapable de décrire précisément le temps que j'avais passé dans cet état de conscience entre deux. C'était comme si je flottais dans un océan de paix.

L'arrêt progressif de la voiture fut mon alerte. Mon esprit et mon corps devaient s'associer pour que je puisse me réveiller. J'ouvris les yeux paisiblement et, par réflexe, regardai à travers la vitre. Notre trajet initial était prévu en direction de l'aéroport afin qu'Ellyn et moi rejoignions notre petite ville d'Orange, mais j'étais forcée de constater que le paysage n'avait rien à voir avec un aérodrome. Je me redressai afin d'avoir une meilleure visibilité ce qui eut pour conséquence de faire grogner Ellyn qui était confortablement affalée sur moi.

Je vis une pelouse tondue de près, quelques arbres, autrement, tout était sombre. Je n'avais pas encore remarqué que le coffre était ouvert et qu'il émettait une faible lumière. En me retournant, je croisai le regard de Conrad qui était occupé à décharger les bagages. Je crus l'espace d'une seconde qu'il m'avait souri, mais au vu de mon état, je n'aurais jamais pu le confirmer. Cobay s'éclipsa et je pus reconnaitre l'immense demeure de Trixie.

Je décidai de sortir de la voiture et de comprendre ce qu'il se passait. Je croisai Trixie qui tentait d'allumer les lumières du porche.

- Putain, qu'est-ce qu'il se passe Trix ? Qu'est-ce qu'on fout ici ?
- Je savais pas que tu étais de si mauvaise humeur en te réveillant ! Si j'avais su j'aurais demandé à Conrad de te gérer !
- Trixie, je plaisante pas ! Ma mère va me tuer !
- Ta mère est au courant, c'est même elle qui a proposé que tu fasses une pause avant de reprendre les cours après ce qu'il s'est passé à la cérémonie.
- Ma mère ?
- Oui oui, écoute, Garret, tu sais le pote de Co, il fait une soirée demain. Je crois qu'il t'avait bien appréciée et j'ai pensé que ce serait un bon moyen pour toi de décompresser.
- Et Conrad a donné son accord ? m'assurai-je dubitative.
- Il avait pas vraiment son mot à dire ... Écoute Naomi, je suis désolée. Ce qu'on t'a fait traverser hier, c'était injuste. Tu n'avais pas à gérer tout ça, à vivre tout ça. On t'a forcée à être plus forte que nous, on a mis une sacrée pression sur tes épaules sans s'en rendre compte et je suis désolée.
- T'as vraiment pas besoin de t'excuser. Je t'ai dit que je voulais être là pour toi, pour vous. Je savais dans quoi je m'embarquais. Je regrette rien, et surtout, je ne demande rien en retour. J'espère que tu en as conscience.
- Oui oui oui, je sais Nana, sourit-elle attendrie. C'est aussi l'anniversaire d'Ellyn, donc c'était facile de convaincre Conrad, finit-elle par avouer.

Les événements précédents avaient considérablement rapprochés Ellyn et Conrad, alors il était aisé d'imaginer que Cobay accepte de faire un geste amical envers elle. Elle aussi avait le droit de décompresser et d'être le centre du monde, au moins le jour de ses dix-huit ans.

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