« Prolonger des adieux ne vaut jamais grand-chose ; ce n'est pas la présence que l'on prolonge, mais le départ. » Elisabeth Bibesco
Chez Beatty - Belgium, Conswin – 15h17
Je me réveillai la tête dans le brouillard. Je dus prendre une bonne minute pour me rappeler de ce que je faisais dans cette pièce inconnue. Au fur et à mesure que je me remémorais les événements précédents, mon sourire s'agrandit.
Je fis le tour de la chambre du regard et elle n'avait rien à voir avec ce que j'avais pu imaginer. Je me levai et me mis à parcourir l'endroit, curieuse. Je commençai par l'imposante armoire, placée dans un angle de la pièce. Je la frôlai lentement du doigt. J'allais entrer dans l'intimité de Drew en ouvrant cette armoire, alors j'hésitai longtemps avant de me décider à le faire. Le contenu du meuble était extrêmement bien rangé. Les vêtements étaient triés du plus chaud au plus léger puis par couleurs, rien ne dépassait. En dessous, se trouvait une impressionnante collection de chaussures, constituée majoritairement de baskets. Encore à côté, je repérai ses couvre-chefs. Casquettes, chapeaux et bonnets formaient des lignes disciplinées. Je refermai délicatement les portes comme pour ne pas réveiller les habits qui semblaient dormir ici depuis longtemps. Ensuite, je me dirigeai vers son bureau, où au-dessus se trouvait un miroir. Mon reflet me fit sourire. J'arrangeai du mieux que je pouvais mes cheveux, essuyai le maquillage qui avait coulé pendant que je dormais puis m'assis sur la chaise face à la table. Je m'autorisai à ouvrir quelques-uns des cahiers de Drew. Je remarquai son écriture ronde et irrégulière. Plus loin, des lettres étaient soigneusement posées dans un coin et entourées d'un élastique vert. J'en ouvris une spontanément et sans réfléchir, pour y découvrir des lettres de supportrices. Plusieurs décrivaient l'admiration qu'elles avaient tandis que d'autres étaient clairement des déclarations d'amour.
Je fus stoppée dans mon investigation par le grincement de la porte qui s'ouvrit. Je sursautai en laissant tomber la lettre que je lisais.
Dans l'encadrement de la porte se trouvait un jeune homme souriant. Ce sourire s'évapora lorsque ses yeux se posèrent sur moi. Ses magnifiques pupilles vertes m'hypnotisèrent un instant avant que je ne remarque son apparence générale. Des taches de rousseurs parsemaient son nez et s'étendaient jusqu'à ses pommettes et la forme de ses yeux lui donnaient un air félin. Ses cheveux bruns étaient structurés, son look parfaitement étudié et ses accessoires appropriés. Tout était contrôlé.
- T'es qui ? Qu'est-ce que tu fais dans cette chambre, me demanda-t-il sèchement et suspicieux.
- Je dormais, répondis-je n'appréciant pas son ton.
- Comment es-tu entrée ici ? Attends, t'es une groupie ? demanda-t-il sur ses gardes, comme prêt à bondir.
- Pas vraiment mais –
- J'en étais sûr, tu fouinais dans ses affaires ! Vous êtes toutes tarées ! m'accusa-t-il.
- Oh, calme-toi, mec ! m'exclamai-je agacée et insultée. C'est moi qui ai accompagné Monsieur La Star jusqu'ici et je n'ai pas fait dix heures de route pour me faire traiter de folle hystérique ! crachai-je en haussant la voix et fronçant les sourcils.
VOUS LISEZ
STARFRIENDSHIP - Révisé
Teen FictionL'histoire StarFriendShip que vous connaissez, que vous avez aimée, mais légèrement différente.