Le Journal de ta vie {Terminée}

une connection

" - déjà plusieurs jours qu'il ne prend plus le bus, ou jamais de façon régulière. Soit le matin et pas le soir, soit l'inverse...
Je me demande le plaisir qu'il peut avoir à prendre le bus, ou il en a peut être l'obligation ?! Cependant, il le fait toujours avec le sourire et une certaine bonne humeur, je me demande où il l'a puise d'ailleurs. -"

Après avoir fini ma phrase, j'entends la sonnerie m'indiquant que mon cours est terminé. Je range mes affaires et me dirige vers la porte qui donne sur un long couloir aux murs clairs.
Apparemment c'était la deuxième sonnerie à en juger par l'absence de masse humaine, je suis donc en retard.

Les quelques élèves restant me regardent traverser se couloir qui me semble interminable, lorsque je l'aperçois au fond du couloir, adossé, le dos contre la porte, laissant un mince espace de passage là où je veux me rendre.
Je m'y rend donc et avant de lui passer devant je jette un rapide coup d'oeil à ses pieds pour éviter de m'encoubler dedans. Il arrête sa discution avec son ami, pour s'écarter et me laisser passer tout en me montrant ses dents avec son plus beau sourire.

Je trace ma route ne sachant pas quoi faire ni quoi dire.
Voilà, ça c'est moi et les relations humaines.

Ce midi là j'aurais pourtant jurer qu'il me fixait pendant mes observations quotidiennes. Ce qui m'avais pas mal troublé d'ailleurs mais ça ne m'avais pas arrêter pour autant.
Il faut que je cherche comment réagir à ses regards insistant, la réponse est forcément dans un de mes carnets. En les feuilletants, je retombe sur une vieille observation qui pourrait m'être utile !

" - Les relations passent par les yeux... ils ont avant tout besoin de se voir et de se regarder pour créé quelque chose. Comme une sorte d'alchimie, qui les plongent dans une bulle et les séparent du reste du monde. Un truc à eux, qui les rapprochent tout simplement. -"

Il veut partagé un truc avec moi ?
Je sais pas trop quoi en penser... Mais bon il va falloir que je commence à suivre les conseilles de ceux à quoi je passe le plus clair de mon temps.

Je relève donc la tête et le voix me regarder, lorsqu'il le remarque il détourne les yeux et me laisse dans l'incompréhension la plus total. J'y comprend plus rien...

Je replonge dans mes écrits, un peu déçus d'être passé à côté de ce qui est peut être mon premier, voir seul, contact avec une personne extérieure.
Après quelques minutes, une deuxième tentative se présente à moi lorsque mes yeux sont de nouveaux attirés vers les siens. Mais cette fois il ne baisse pas la tête et soutient mon regard, nous plongeant tout les deux dans une dimension parallèle.
Il ne peut s'empêcher de sourire et je me demande pourquoi...

Le sourire aux lèvres, je me détache de cette connection particulière pour en détailler mon ressenti dans mon carnet.

" 12h12 - connectés pour la première fois par des regards soutenus, il en sourit.
Je ne sais pas si c'est une bonne chose ou non. Après lui être passer devant se matin il semble m'avoir reconnu se midi, bien qu'on soit loin. -"

Assez fière de moi, et de mon progrès pour entrer en contact avec l'humanité, je passe mes cours de l'après midi dans la bonne humeur et avec le sourire.

Même le retour en bus me paraît plus agréable, avec la musique et le soleil qui commence à ce coucher, j'arrive chez moi pour voir que ma mère n'est pas encore rentrée du boulot.
Elle est cadre dans une entreprise de marketing, elle est très travailleuse et le fait qu'elle fasse des heures supplémentaires ne me surprend pas du tout. En générale, des soirs comme celui ci, elle rentre tard et je dors déjà quand j'ai cours le lendemain, ce qui est le cas ce soir.

Je vais donc passer la soirée seule, non pas que ça me change beaucoup de d'habitude mais je mange le soir avec elle normalement.
J'avoue que j'en suis même assez contente, car les soirs où je n'ai ni mère, ni devoirs, je me rend dans un petit endroit, que j'aime à pensée secret, non loin de la maison.

Je me prépare donc à manger, mais aussi de quoi l'emporter puisque je compte manger là bas étant donnée que je n'y suis pas allée depuis longtemps.

Des sandwichs feront parfaitement l'affaire pour ce soir, avec, une bouteille d'eau et une de jus d'orange.
Je mets le tout dans mon sac à dos, j'hésite longuement à prendre mes carnets...
Mais il n'y a jamais beaucoup de monde là ou je vais donc on a qu'à dire que je suis en congé pour la soirée.

Je ferme la porte à clé, et traverse la route devant chez moi pour arrivé directement sur une petite route piétonne qui longe la plage.
Après quelques minutes de marche et d'esquive pour ne rentrer dans personne, je me retrouve vers l'entrée de mon petit coin secret et éloignée de tous.

Pour l'atteindre il faut passé à travers un buisson. Je pourrais le considérer comme mon petit paradis car il est non seulement à l'écart de tout mais à également une vue imprenable sur l'océan puisqu'il est près d'un précipice.

Rien que d'y penser je souris malgré moi. Cette endroit a connu mes plus grandes peurs et atténué grands nombres de mes chagrins. C'est l'endroit où je me rend lorsque j'ai un coup de blues mais aussi quand tout vas bien, parce qu'il est aussi l'endroit qui retient le plus de mes sourires et qui a provoqué moult joie et bonne humeur en moi.

Je traverse donc ce buisson, qui me sépare de mon idéal de beauté, mais je me stope net en voyant la chose la plus inattendu qui m'ai été donné de voir depuis que je connais cette endroit.

Assis, les pieds dans le vide et regardant la vue, quelqu'un est là. Il tourne la tête vers moi, interpellé par le bruit, et j'ai à peine le temps de détaillé le visage de celui qui a tué toute espoir pour moi de manger ici ce soir, que je me retourne rapidement et tape le plus beau sprint de ma vie jusque devant chez moi. J'ouvre et referme la porte aussi rapidement, mon corps glisse le long de la porte et mon adrénaline fait de même, me permettant de retrouver mes esprits.

C'était lui, c'était Monsieur X.