Le Journal de ta vie {Terminée}

Sonny ?!

Alors ça c'est un coup bas, une mère ne devrait pas mettre sa fille devant le fait accomplie comme ça et je ne manque pas de lui faire remarquer par un regard noir quand elle referme la porte derrière elle.

Alors que j'enlève le plaid de sur ma tête pour le mettre sur mes genoux, je replace mes cheveux derrière mes oreilles en signe de gêne. Sonny lui, est debout au milieu de ma chambre, il n'ose ni avancer ni même bouger, c'est à peine si il ose me regarder.

Moi je le regarde, et qu'est ce que je vois ?

Il a les yeux tout rouge et des cernes énormes sous les yeux, il a une mine horrible et a l'air fatigué. C'est cheveux sont en bataille et lorsqu'il se gratte l'arrière de la tête je remarque que ses falanges sont en sang.

"qu'est ce qui est arrivé à tes mains ?"

Il les regarde et les analyse comme si il n'avait pas vu leurs état jusque là.

"rien..."

Il a une voix cassé comme si il avait passé les trois dernier jours à crier et il parle à travers des soupirs et des murmurs. Il commence à m'inquiéter.

Je l'ai pourtant vu hier et il allait très bien, enfin... Mieux que ça !

Un long silence s'est installé dans la pièce, un silence malaisant qui est rompu par la voix de sonny.

"pourquoi tu as fait ça ? "

Il a la tête baisser mais je suis sûr d'avoir vu une larme couler le long de sa joue. C'est la première fois que je le vois pleurer, et j'espère que ce n'est pas à cause de moi...

"nan, ne me dis pas que tu es dans cet état à cause de moi !"

Il soupire, enfin... Plus comme un rire nerveux incontrôlé.

"je n'ai pas choisi"

Donc si on résume :
- on dirait qu'il a pas dormi depuis un moment
- il s'est battu
- il a une voix qui fait peur
- ses yeux on pleuré l'océan pacifique

Et tout ça c'est à cause de moi ?!

"je suis désolée"

Je me lève brusquement et me dirige vers la porte. S'en ai trop pour moi je ne peux pas le voir comme ça, pas à cause de moi.

"nan ! "

Il m'attrape les deux bras et me place en face de lui. Il sert mes bras de plus en plus fort en fermant les yeux et en répétant "pas encore, pas encore"

"sonny, hey !! Calme toi, d'accord je reste d'accord, je suis désolée"

Sa respiration se calme un petit peu et il desserre son emprise sur mes deux bras sans les lâcher pour autant.
Il commence vraiment à me faire peur là.

Il a toujours les yeux fermés et il semble à bout de souffle comme si il venait de monter 5 étages en courant.

J'attrape ses avant bras et le tire pour qu'il puisse s'asseoir sur mon lit, là y a vraiment quelque chose qui ne va pas. 

"sonny, hey sonny ! Regarde moi"

Il ouvre les yeux et regarde dans le vide. Je touche son front et il est brûlant, ok donc en plus de sa il est malade ?!

"MAMAN !!! AMÈNE DU DOLIPRANE VITEEEE !!"

En attendant qu'elle arrive, je lui retire son gilet et débarrasse mon lit. Quand elle arrive avec le médicament je lui donne et lui force à boire plusieurs verres d'eau, il doit avoir un mal de crâne horrible.

Je sais qu'il faut qu'on discute, mais dans ces conditions là ce n'est pas possible. Il faut qu'il se repose et qu'il reprenne ses esprits avant, je l'allonge donc et le couvre d'un duvet pour pas qu'il est trop froid non plus.

Je descend ensuite avec ma mère en refermant la porte derrière moi.

***

Environ une heure plus tard, j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir et n'attend pas qu'il descende. Je monte les escaliers à toute allure et on se croise en haut, il a meilleure mine et sa me soulage tellement que je lui saute dans les bras.
Il ne dit rien et pose son menton sur ma tête.

"ça va mieux ?"

"je pourrais te poser la même question"

Ok , je ne m'attendais pas à cette réponse.

"moi je vais très bien ! C'est toi qui entre dans ma chambre comme un zombie à moitié fou tellement tu avais de la fièvre"

"oui et c'est aussi moi qui t'es rattraper de justesse au bord d'une falaise et qui n'ai plus réussi à dormir depuis"

Je baisse la tête et rentre dans ma chambre, il me suit de près et n'a apparement pas toutes les réponses à ses questions.

"pourquoi tu as fais ça ?"

"je ne m'en souvenais pas même encore se matin, comment veux tu que je le sache... J'étais seule triste et trempé. Mais je n'y crois pas plus que toi"

Il s'assoit à côté de moi et prend ma main dans la sienne en poussant un long soupire.

"tu m'as fais la peur de ma vie je crois ! Je suis arrivé, et de te voir là si près de... Si j'étais arrivé quelques secondes plus tard je ne me le serais jamais pardonné."

Ses mains se mettent à trembler et je m'en veux, affreusement même, d'infliger de tel chose à des gens qui compte pour moi. Lui, ma mère, ce sont littéralement les seuls choses qui me reste et tout ça à cause d'un événement horrible dont je ne me souviens même pas.

C'est encore pire pour moi de me dire que ma vie aurait pu prendre fin alors que je n'en avais pas la moindre envie.

Je couvre ses mains avec les miennes en espérant que ça puisse les faire s'arrêter. Je sais que m'excuser encore ne servirait à rien, ça n'enlève pas la peur que je lui ai faite et ça n'enlève certainement pas la haine que je ressens pour lui avoir infligé ça.

"et tes mains... Qu'est ce qu'ils leurs ai arrivés ?"

"en rentrant après t'avoir déposé ici je me suis énervé tout seul et j'ai taper dans le murs de mon garage. J'avais de la colère ou je ne sais pas trop quoi à extérioriser..."

Je baisse la tête à nouveau, ça aussi c'était donc à cause de moi.
Je me tente à la dernière question, celle qui va faire mal.

"et tes yeux rouge ?"

"ah. Ça c'est d'avoir imaginé un monde sans toi."

Ma faute aussi donc...
Je soupire et ferme les yeux, j'ai vraiment tout gâcher dernièrement.

Quand est ce que tout est parti en vrille comme ça ?

Je suis sorti de mes pensées lorsque sonny se lève et que en face de moi, sa voix retentit :
"je suis vraiment désolé pour ce que j'ai dit sur Will, je n'en pensais pas un mot et je sais que pour toi il est..."

Je le coupe brusquement en collant mes lèvres aux siennes.
Il ne s'y attendait pas mais ne m'a pas repoussé pour autant, au contraire il a glissé ses mains dans les miennes et je sens qu'il sourit.

On se sépare à bout de souffle et je chuchote :

"tu es pardonné"