Chapitre 9

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Les cours sont terminés, je me rend dans la cours afin de sortir de l'établissement.

Cette semaine à été éprouvante, tout le monde a entendu parler de mon "altercation" avec Manon. Certains sont de son côté et m'ont lancé des regards noirs alors que d'autres se sont montrés plutôt attentionnés à mon égard.
Grande première pour moi, des gens appartenant à l'espèce humaine m'ont sourit dans les couloirs, je peux vous dire que j'ai de quoi noter pour se soir.

C'est fou comme des fois, les gens peuvent se poser différemment sur un même événement. Les opinions divergent et c'est ce qui fait de nous des êtres humain unique chacun avec sa différence et sa liberté de penser différemment. C'est fascinant, comme chacun avec son opinion, on arrive quand même la plupart du temps à vivre ensemble.

Je vais avoir deux mois pour réfléchir sur la question de l'homme, mais pour l'instant, rentrer chez moi est ma priorité.

J'arrive devant la porte et entre avant de déposer mes chaussures devant l'entrée et de poser mes affaires pour me rendre à la cuisine.
Je rentre dans la pièce sombre pour y apercevoir ma mère, dans la pénombre je peux voir qu'elle pleure.
Et je suis soudain frappé par la date, c'est bientôt...

Les vacances d'été n'ont jamais été mes préférés, loin de là même, elles sont le souvenirs douloureux d'un évènement qui m'affecte autant que ma mère.
Ou peut être moins qu'elle mais c'est l'habitude de faire semblant qui aide beaucoup.

Je la prend dans mes bras et on reste là en silence pendant un moment.

Jusqu'à ce que ça devienne étouffant, même pour moi. Je suis obligé de sortir prendre l'air, je traine devant la porte de mon garage.
Je ne suis pas vraiment douée pour se genre de conversation, surtout avec ma mère.

Alors sans me soucier de ce que je laisse ou de ce que je prend, je me met à marcher.
Je marche alors, une distance, qui ne me paraît ni loin ni près, je l'ai déjà faite un nombre incalculable de fois. C'est presque comme un automatisme maintenant, ça fait dix ans...

Enfin presque dix ans, la date fatidique est ce lundi, ce qui veux dire qu'il me reste l'espace du week end pour me préparer à l'épreuve qu'est cette journée chaque année.

Est ce que les dix ans d'une mort se fête ?

Je ne pense pas...

Mes pieds s'arrêtent net, je suis arrivée. Je pousse le premier battant du lourd portail en fer forgé gris qui ferme cet endroit.

Rien n'a changé, j'aime toujours autant venir ici, je l'aimais déjà avant.

Pour moi un cimetière c'est quelque chose de beau.
Je déambule dans les allées et salut tout le monde, je les connais tous.

Toutes ces tombes, elles m'ont en quelque sorte vu grandir...
C'est asser paradoxale non ?

J'enlève les fleurs abîmés quand j'en vois et relève les pots qui ont été couché par le vent.
Pour moi, peut importe de connaître la personne où non, une tombe est un lieu de recueillement, et si la famille du défunt ne se présente pas pour enlever ces fleurs alors je le ferais.

Je m'arrête plus longtemps sur celles qui n'ont pas de fleur. Celles là m'attriste plus, parce que soyons honnête, l'enterrement ne ce fait pas pour le mort, mais pour ceux qui reste. Déposer une fleur, aussi minime qu'elle soit, est un des devoirs requie quand on se dit "membre de la famille", au moins tout autant que de les entretenir.

Lorsque toutes les allées ont été balayées, il n'en reste qu'une. Je me dirige vers celle ci, timidement, comme à mon habitude, et contemple l'inscription gravé en lettre d'or.

Le Journal de ta vie {Terminée} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant