Chapitre 8

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Un nouveau jour se lève, et moi avec. Non pas qu'il soit plus facile de se lever mais disons que le poid que représente la mort de Will m'est maintenant familier et que j'ai appris à le soulever, il est avec moi tout les jours évidement.

C'est toujours dur, mais j'essaie de me lever, il s'est écoulé deux jours depuis que les cendres sont à l'eau. Et je dois dire que je n'ai pas arrêté de pleurer depuis, comme si je ne pouvais plus fermer les vannes cette fois.

Ça commence à devenir pénible, et même si soulever se poids m'est moins compliqué maintenant, c'est toujours une torture.

Cela fait bientôt trois semaines que je ne suis pas retournée en cours. Je ne peux pas y aller sans lui.

Mais en même temps qu'est ce que je peux faire sans lui ??

Il est environ dix heure, et je regarde des dessins animés sur le canapé avec un plaid et une tasse de thé tout en pleurant.

C'est un mood de "j'ai perdu mon meilleur ami" selon moi, mais ma mère n'est pas de cet avis...

On sonne à la porte, et je titube jusqu'à celle ci pour l'ouvrir.

Un livreur y est, il a un gros carton dans les bras et me le tant avant de me faire signé quelque chose. Le colis n'est pas pour ma mère, il est pour moi.

Je le monte avec peine jusque dans ma chambre et le pose au milieu.
Le carton est énorme et rectangulaire, je me demande ce qu'il y a dedans.

J'attrape un couteau, et retire le scotch avant d'ouvrir le carton comme une gosse.

Je suis certaine de ne rien avoir commandée et ce truc arrive pour moi, donc c'est comme un cadeau, sans le paquet autour.

Une tonne de papier bulle enroule un objet énorme apparemment noir, à en juger par la transparence.

Je le retire et le cale dans un coin de ma chambre, oui j'adore éclater les bulles, ça passe le temps et c'est ultra satisfaisant.

Ce qui est sur c'est que je n'étais pas prête du tout à recevoir ça. Pire encore, je m'attendais à tout, sauf à ça.

C'est comme me replanter un couteau en pleins cœur.
Je tiens cette objet dans mes mains et malgré les larmes qui coulent, c'est de la haine que je ressens.

Tout en passant mes doigts sur le Will gravé sur l'étui noir de la guitare que je lui ai acheté pour son anniversaire, une envie folle de tout casser m'envahit et, est plus que dur à réprimer.

J'ouvre l'étui et y trouve la guitare, une enveloppe est posé par dessus.

Je la saisi et l'ouvre, c'est un petit mot.

"salut ma belle,
Passer devant cet étuis tout les jours devenait de plus en plus difficile. Surtout en sachant que personne ne peux en jouer ici, c'est un objet trop précieux pour prendre la poussière dans notre maison.
Je tenais à ce que ça soit toi qui l'ai !
Après tout, tu lui as offert, et il y tenait plus qu'à n'importe quoi justement parce que ça venait de toi. Je me souviens de son expression quand il est rentré avec cette guitare.
Il avait les yeux qui pétillaient quand il a ouvert l'étui pour me la montrer.
Il était si fier de pouvoir en jouer et de dire qu'elle venait de toi.

Elle est à toi maintenant, tu es celle qui la mérite le plus.

Prend soin de toi,
Pleins de bisous          Mme Anderson. "

Mes poings se serrent alors que je relis se mot encore et encore.
Là je ne peux plus me retenir, je me lève d'un bond en jetant l'enveloppe avant de m'approcher de mon bureau et de faire valser tout ce qui si trouve d'un coup de bras.

Le Journal de ta vie {Terminée} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant