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"Mais je te jure quand je le vois se détruire comme ça, petit à petit, ça me tue. Je te jure quand il fait ça je le déteste. Enfin, ce n'est pas lui que je déteste. C'est plutôt ses putins d'addictions que je hais.  Je les hais. Si tu savais à quel point j'ai peur pour lui quand je vois ne serais-ce qu'un shot de vodka dans ses storys. Faites quelque chose, je vous en supplies. Quand il se détruit, quand il détruit son foie, ses poumons, son être, c'est un peu de moi qu'il détruit avec lui. Mais dites moi : pourquoi n'ai-je de cesse de m'attacher à ceux qui sans doutes inconsciemment souhaitent mourir alors que du plus fort de mon âme, je veux vivre... Oui, je le crie. Je le hurle. Je le revendique. Je veux vivre. Je veux vivre à en crever, et je veux qu'ils vivent avec moi. Je veux vivre et faire revivre ceux qui ne croient pas à la vie. Qu'ils soient elles, ils, ou lui, je veux qu'ils vivent... Parce que malgré tous ses travers pervers, la vie peut être une magnifique partenaire pour nous permettre d'évoluer dans la danse de notre existence... Parce que même si le chemin est parsemé d'embuche, d'obstacle, et de portails dont on a perdu les clefs, il serait trop lâche d'abandonner et de contourner le problème. Je t'avoue que si on m'avait dit ça il y a quelques années, je n'y aurait pas cru. J'étais butée dans l'idée que la mort était la seule issue à la souffrance. J'avais tort. La seule issue à la souffrance c'est de vivre pas de survivre... "

PenséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant