Sans que je m'en soit rendu compte le soleil a déjà commencé à se coucher. Et merde. Je suis super loin de l'appart. Je dois avoir bien 2 heures de marche pour repartir. Je n'ai pas envie de prendre un taxi, jveux voir du monde que je ne connais pas. Jveux me fondre dans la foule et observer les gens. Observer le monde qui m'entoure et découvrir des gens tous plus uniques les uns que les autres. Je descend alors des escaliers noircis par la pollution. Les chewing-gums jonchent le sol. Le métro est là quand j'arrive. Je m'assois sur un double siège vide. À travers la vitre j'observe une dame qui tente de convaincre son chien de monter les marches de l'escalier. L'engin prend de la vitesse et les arrêts aménagés disparaissent rapidement laissant apparaitre l'obscurité et les galeries. Au prochain arrêt, le métro se vide amplement. J'observe les nouveaux passagers, beaucoup de personnes âgées. Puis mes yeux s'arrêtent sur cette fille. Putain. Exactement comme je les aime. La peau matte, elle porte un jean et une chemise blanche ample. Ses cheveux sont longs et bouclés. Deux mèches plus courtes tombent dans ses yeux. Elle s'assoit sur un siège qui me permet de voir son visage. Je prend alors le temps de le détailler. Ses lèvres pulpeuses tombent légèrement, un petit nez avec quelques irrégularités, et ses yeux. Putains. Des yeux verts comme je n'en avais pas vu depuis longtemps. Mais ceux là sont super tristes. Elle ne porte pas de maquillage. Ses cernes sont visibles. Elle branche ses écouteurs et fixe la vitre. Je dois avoir l'air d'un fou à la fixer insistement car sa voisine me dévisage. À moins qu'elle ne m'aie reconnue..
La beauté regarde ensuite vivement autour d'elle comme pour préparer quelque chose qu'elle veut garder secrète. Une larme coule alors le long de sa joue. Elle pleure en silence. J'ai envie de la prendre dans mes bras.
Oh ken il t'arrive quoi là? Je secoue la tête. Et fixe mes pieds. Ça fait longtemps que j'ai pas vu de beauté simple comme elle. Trop de bimbos aux soirées où je vais. Les filles que je côtoie maintenant se ressemblent de plus en plus. Formes généreuses, elles jouent les timides et innocentes pensant que ca va me plaire mais savent exactement ce qu'elles veulent. Toutes manquent de culture et de valeurs.
Enfin mon arrêt. Je me lève. Elle se lève aussi. Elle est super élancée. Je la laisse passer et nos regards se croisent. Elle doit a peine voir mes yeux sous ma casquette. Ça y est j'ai envie de tout savoir sur elle et de percer tous ses secrets. Elle qui a l'air si mystérieuse.
Je devrais prendre le métro plus souvent.
Arrivé dans la rue, je prend le même chemin qu'elle. Comment ça se fait que je ne l'ai pas croisé avant ? A moins qu'elle n'habite pas ici... J'observe sa démarche souple et me perds a regarder ses fesses. Elle a un corps de dingue.
J'ai l'habitude qu'on me détaille et qu'on me désire comme je suis en train de le faire avec cette fille. Et mon dieu ce que je suis attiré par le fait qu'elle ne me cherche même pas du regard et ne sache même pas que j'existe. La simplicité, c'est ce qu'il me manquait depuis quelques temps.
Elle s'arrête alors devant un immeuble à quelques rues du miens, sort sa clé et disparait en passant la porte. J'aurais peut être dû l'arrêter, lui dire quelques mots pour entendre le son de sa voix. Marcher me vide l'esprit mais je n'aurais pas pensé que ma sortie d'aujourd'hui allait me retourner le cerveau comme ça. Je ne ferme pas l'oeil de la nuit. D'où sors tu, ta douceur tue.——————————————
Voici une première rencontre inattendue entre nos deux personnages
J'en profite pour vous faire découvrir a quoi ressemble notre belle Noa
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Tout avoir
Художественная прозаNoa est une jeune étudiante en médecine, championne de natation, elle vit à 100 à l'heure en essayant de suivre le rythme et d'y ajouter du temps pour la famille, quelques amis et les sorties. La pièce manquante à cet univers presque plein à craquer...