Après ces longues tirades sur les reconstructions mammaires, l'aimable Dr Moranguet prend enfin congé de nous.
Je me retrouve alors seule avec Tom, sa main toujours accolée à ma hanche, sentant les décharges de plaisir qu'elle diffuse dans mon corps.
Il se penche alors vers mon oreille et me chuchote avec un sourire en coin « J'aimerai expérimenter la palpation mammaire avec toi"
Un peu frontal, pas très subtil, plutôt beauf mais je rigole poliment... enfin plutôt niaisement. J'ai quand même compris la finalité de son approche. J'en ai envie aussi et la soirée touche à sa fin alors pourquoi ne pas se laisser aller un peu. La saison de natation est terminée, l'été débute, ce discours fatidique est passé, je peux peut-être lâcher un peu prise.
Tom dépose un baiser dans mon cou, me sourit et s'approche doucement de mes lèvres quand Sarah s'interpose :
« WOWOWOWO police situationnelle cri-t-elle avec un accent marseillais. N'avez-vous pas remarqué mes très chères bombes sexuelles que nous sommes au beau milieu d'un gala de charité pour la lutte contre le cancer ? Entourés des plus belles personnalités de la capitale ? Merci de respecter les lieux et de me suivre pour poursuivre cette soirée endiabliée loin des projecteurs genre chez Jo'.
- Vous avez tout à fait raison officier, merci de nous rappeler à l'ordre, dis Tom amusé mais légèrement frustré
- Mettez-moi les menottes madame l'agente dis-je en tendant mes mains vers Sarah, le regard narquois »
La team de nageurs et les copains médecins prenons alors la route vers l'appartement de Jo'.
J'en profite pour enfiler une tenue de rechange plus décontractée en prenant soin de bien ranger ma belle robe blanche dans sa housse.
La soirée se déroule sans encombre, si ce n'est le vomi d'Amel par le balcon et la table du salon écroulée sous le poids de 3 garçons trop chauds pour danser sur du Britney.
Lorsque la musique redescend, que l'ambiance s'essoufle, j'attrape Tom du regard et nous quittons discrètement l'appartement pour prendre un moment pour nous deux.
Nous discutons à pieds, marchant vers je ne sais où, sans savoir que Tom sait exactement qu'il habite à quelques rues de Chez Jo', petit filou.
J'apprécie beaucoup la compagnie de Tom. Il faut dire qu'il est loin d'être désagréable à regarder, un vrai dieu Grec physiquement. Pour ce qui est de la personnalité je commence à me faire une idée. Très dragueur il sait parler aux femmes, même si son expérience semble lui jouer des tours et l'amener à être un peu trop direct. Néanmoins, je n'attends rien d'exceptionnel de sa part, juste une agréable compagnie alors je l'écoute parler, se vanter un peu, beaucoup, de ses performances en natation, de son chat... La théorie que l'homme qui possède un chat et l'idolâtre est plus attirant est entièrement vraie et vérifiée.
Tom m'arrête alors devant une imposante porte en bois brut. Il m'attrape la main, s'adosse au mur et me sourit.
« J'ai l'honneur de te dire que tu m'as ramené chez moi, j'habite ici maintenant.
- Je suis rassurée, je n'aurais pas aimé te savoir rentrer seul dans ces rues désertes la nuit, sans défense. Lui dis-je en souriant et en me rapprochant de lui
Il m'attire alors vers lui et m'embrasse légèrement puis plus intensément. Mais je ne ressens rien, ou franchement pas grand-chose.
J'ai ainsi passé la nuit avec Tom. Mais loin de vouloir me laisser aller à 100% je décide de repartir et ne pas dormir sur place. Je récupère mes affaires, l'embrasse sur le front et le laisse me fixer en souriant pendant que je sors de chez lui doucement.Il n'est pas encore trop tard dans la nuit, je décide alorsde repartir à pieds, j'ai besoin de penser un peu. J'arrive sur la seine prête à changer de rive quand je me décide à m'asseoir sur un des rebords des quais, les pieds pendants vers l'eau sur laquelle les réverbérations des lumières de la ville dansent. Paris est magique. Je m'y sentais au début comme une petite fourmi perdue au milieu d'une gangrène en constant développement, en constant mouvement. Une ville où le cerveau ne se repose jamais, constamment happé par les milliers d'informations qui l'entourent. Les visages dans le métro qui ont tous une histoire silencieuse à raconter, les panneaux publicitaires, la musique, les opportunités professionnelles de développement et personnelles de culture ou socialisation qui tombent en pluie sur nous chaque jour... j'étais épuisée de cet endroit mais lorsque l'on adopte ce rythme, que l'on adopte cette ville, le retour en arrière devient difficile et l'addiction à cette vie nous y ramène systématiquement.
La nappe de fumée de mon voisin me ramène à la réalité en m'irritant un peu les yeux. Je ne suis pas gênée juste intriguée de la proximité de cette personne. Une casquette vissée sur la tête recouverte d'une capuche, je le vois s'approcher de moi. Un peu effrayée au début je reconnais un visage familier mais lequel ?
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Tout avoir
Aktuelle LiteraturNoa est une jeune étudiante en médecine, championne de natation, elle vit à 100 à l'heure en essayant de suivre le rythme et d'y ajouter du temps pour la famille, quelques amis et les sorties. La pièce manquante à cet univers presque plein à craquer...