Les applaudissement résonnent encore dans mes oreilles. Je retire mon oreillette. Tout le monde crie et souris. C'était le dernier concert de notre tournée.
J'arrive dans ma loge. Le rouge des murs sur lesquels se réverbèrent les lumières blafardes m'éblouit. Doums me saute dessus.
"Ptn c'etait chauuuud fréro"
Je lui rend son sourire. Après presque 10 ans à faire que ça je me lasse pas. Écrire c'est dur, chercher l'inspiration sans arrêt finit par t'épuiser, t'as l'impression d'être torturé au travail tous les jours, toutes les minutes. Et puis tu vois ces milliers de personnes qui chantent en coeur ce que t'as écris la nuit dernière. Tu les vois pleurer, lever les mains et les frapper au rythme de ta prod. Ça devient magique et t'as envie de continuer jusqu'à te crever sur scène.
Dans le taxi je vois les lumières des réverbères défiler jusqu'à l'inscription fluo du nom de la boîte. Les gars me poussent à l'intérieur jusqu'au coin VIP. Les serveurs apportent ce que l'équipe a commandé. La soirée va vite être arrosée et les sourires vont s'étirer. Que la fête commence!Je me réveille difficilement. J'ouvre un oeil pendant que je frotte l'autre avec ma main gauche. Je réalise vite que je suis chez moi. Bonne nouvelle, j'ai réussis à rentrer. Aucun souvenir de la soirée ne remonte pour l'instant mais j'ai l'habitude. C'est toujours comme ça quand les gars et moi préparons une soirée où on sera tous là. Je me lève et décide d'aller marcher.
Maintenant que la tournée est finie j'ai envie d'une pause, de retrouver une vie a peu près calme et simple. Lorsque je pars longtemps et partout comme ça je vrille. Il n'y a que les concerts qui me remettent les pieds sur terre. Sinon j'enchaine les soirées, les filles et les conneries du genre. J'enfile ma casquette en prenant soin de plaquer les cheveux en arrière comme à mon habitude.
J'allume une cigarette, pose mes lunettes de soleil sur mon nez et commence a avancer le long des quais. Je marche rarement le jour mais en août, Paris se vide un peu et je retrouve l'ambiance paisible de la nuit. Mon téléphone sonne.
"Ouais?
- Ken c'est Vanessa
- Oh comment vas-tu?
- Plutôt bien et toi ? Ta tournée est finie ?
- Oui ça y est, retour les pieds sur Terre jvais me poser un peu enfin.
- J'aurais besoin de toi encore pour une soirée."
Pitié dites moi que ça n'est pas encore une putain d'interview ou autre. Les journalistes me cassent la tête à vouloir m'analyser en long et en large. Moi même je sais pas qui je suis.
" C'est pour un gala de charité pour la lutte contre le cancer. J'en suis la marraine et j'aimerai beaucoup que tu sois présent, ça me ferait plaisir que des personnes comme toi partagent cette cause dans ton milieu. Poursuit-elle
- oh. Je suis super étonné de sa proposition, j'ai jamais réfléchit a ce genre d'évènement. C'est pour quand?
- Demain soir, rien ne t'y oblige mais je pense que c'est pas mal important de partager ça et...
- Ça me tente, vraiment. La coupais-je.
- J'en étais sûre! S'exclame-t-elle sur un ton joyeux. Et bien évidemment les gars sont de la partie, mais je n'ai pas leurs coordonnées tu les préviendras ?
- Ça marche!
- Je t'envoie toutes les infos par mail. »
Rappelez moi pourquoi je sympathise avec des célébrités qui me sollicitent tout le temps? Enfin bon... plus qu'une soirée à me montrer et je pars en vacances me couper du monde. Après tout c'est pour la bonne cause.

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Tout avoir
General FictionNoa est une jeune étudiante en médecine, championne de natation, elle vit à 100 à l'heure en essayant de suivre le rythme et d'y ajouter du temps pour la famille, quelques amis et les sorties. La pièce manquante à cet univers presque plein à craquer...