Fireworks || Black Clover

#4- L'Aube d'Or

« J'étais si touché, que j'ai décidé de mettre mon grimoire au service de l'Empereur-Mage.
William Vangeance. »

Dans un café, quelque part dans la capitale.

— Mais qu’est-ce qui t’a pris ?

L’agacement s’entendait dans la voix de Leo. Ce n’était pas la première fois qu’il s’énervait contre moi, mais le fait que j’ai manqué de respect envers notre frère, il avait du mal à l’accepter.

J’apporte lentement ma tasse jusqu’à mes lèvres pour en boire une gorgée. Le café n’était pas si mal en fin de compte. J’avais peur que ce ne soit trop amère, mais c’est assez agréable à boire.

Le poing de Leo s'écrase violemment sur la table.

— Fleon, tu vas tout de suite retourner au QG avec moi et présenter tes excuses à notre frère.

Pourquoi a-t-il fallu que Leo me retrouve ? La capitale est pourtant si vaste. J’aurai dû m’y attendre, depuis toujours, Leo me retrouvait à chaque fois. Que ce soit lorsqu’on jouait à cache-cache, quand je sortais en douce du château ou quand je me perdais dans la ville étant donné mon sens de l’orientation quasi-inexistante.

— Est-ce que Fuegoleon sait que tu es parti à ma recherche ?

— Oui. Quand je me suis étonné de ne te trouver nulle part, je lui ai demandé où tu étais passé. Il m’a répondu que tu étais rentré. Imagine ma surprise quand j’ai appris que tu n’étais pas rentrée !

— Est-ce que Fuegoleon sait que je ne suis pas rentrée ?

— Non. Il est persuadé que tu es rentrée au château, je n’avais pas envie de l’inquiéter.

Trois jours.

Trois jours et deux nuits que j’ai passé à errer dans la ville. J’ai passé les deux nuits dans un hôtel des environs. Heureusement que j’avais de l’argent sur moi parce que je n’avais aucune envie de rentrer.

— Je ne retournerai pas chez les Lions Flamboyants avec toi.

— Mais pourquoi ?

— Je présenterai mes excuses à notre frère, promis. Seulement, même si je rentrais maintenant, le problème serait toujours là. Mon incapacité à me servir correctement de ma magie serait toujours là. Ma peur de me brûler à nouveau serait toujours là.

Je caresse la peau, déformée par les cicatrices, de ma main droite. J’ai oublié mon gant lorsque je suis partie dans la précipitation.

Leo hurle de frustration. Attirant l’attention du peu de monde qu’il y avait dans la salle. Décidément, il ne saurait jamais passer inaperçu. Je consulte ma montre. Onze heures. Encore trois-milles-six-cent secondes avant l’heure du déjeuner. Où est-ce que je vais bien pouvoir manger aujourd’hui ?

— Fleon, j’ai vraiment l’impression que tu ne prends aucune de mes demandes au sérieux.

— C’est le cas.

— Je te rappelle que je suis ton grand-frère, tu me dois le respect ! J’essaie de t’aider d’accord ?

— Si tu veux vraiment m’aider, aide-moi à trouver un moyen de me guérir de ce traumatisme.