chapitre 22

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Dehors, l'air humide était chargé d'un entêtant parfum de fleurs, auquel venaient se mêler des remugles d'eau dormante; l'odeur si particulière de la nuit vénitienne.

-Voulez-vous marcher? Demanda-t-il en lui prenant le bras.
À chaque pas, la cuisse de Hank venait frôler la sienne, ce qui n'avait rien de desann, bien au contraire. Les touristes avait déserté la place saint Marc et seuls demeuraient quelques clients attablés aux terrasses des cafés. Dans l'ombre d'un pilier, elle aperçu un couple enlacé; elle accéléra le pas pour échapper aux pensées qui l'assaillirent.

Une fois arrivés au ferry, ils s'accordèrent à la rambarde pour contempler en silence les lumières qui s'évanouissaient peu à peu dans la brume. Elle aurait eu envie de lui poser encore mille questions, mais son esprit était trop inquiet, trio confus.

-Je ne veux pas que mes enfants soient élevés par une bourse, finit-elle par lâcher.
-Bien sûr que non.
-Et je refuse de les envoyer en pension.

Elle frissonnait encore en pensant aux deux années qu'elles avait passées dans un internat de filles. Près de Florence.

- Je suis parfaitement d'accord sur ce point. Je n'ai guerre apprécié la pension. Je suppose que vous non plus?
-Non. Et il ne faut pas vouloir me changer. Me demander de me maquiller, de m'habiller différemment. S'il vous faut une femme de ce genre, adressez- vous a quelqu'un d'autre.

Du regard, elle le défiait d'oser lui dire qu'elle manquait de chic, ou que ses tailleurs- Pantalon ne mettais pas en valeur, ou qu'elle n'était pas assez belle pour lui. Il n'en fit rien.

-Je  ne demande qu'à vous épouser telle que vous êtes. Néanmoins, dans la mesure où vous deviendrez comtesse de Cazlevara, peut-être faudrait-il vous comporter et vois habiller conformément à votre rang.
- Qu'est-ce que cela signifie exactement?
-Vous êtes une femme intelligente, Ari. Je vous laisserais donc en décider.

Elle hocha la tête en signe d'assentiment  et ils se turent jusqu'à ce qu'ils aient regagné la Porsche. Tandis qu'ils roulaient dans la nuit, la brume se mit à tomber, di épaisse et glacée que la lueur des phares avait du mal à la percer.
Immédiatement,Ari se mit à penser au jeune grappes, si fragiles encore. Il ne faisait sans doute pas assez froid pour s'inquiéter, mais elle se sentait soudain complètement épuisée.

Hank s'angagea dans l'allée conduisant à la villa Rosso avant de se garer, silencieux.

-Au lit, rondinella. Dormez bien, fit-il en lui effleurant la joue du bout du doigt.
-Qu'avez-vous dit? Demanda-t-elle en sursautant.
- De bien dormir. Dans votre lit de préférence plaisanta-t-il.
-Mais comment m'avez-vous appelée?
- Rondinella répéta-t-il sur un ton étrangement douloureux. Vous croyiez que j'allais oublié?

Elle lui jeta un regard éperdu tandis que souvenirs et émotions l'emplissaient à ras bord. Ainsi il se souvenait...
Elle se revit soudain, debout au bord de ta tombe de sa mère, la main boueuse, les yeux pleins de larmes. Un seul être avait su lui témoigner sa compassion, car son père était trop accablé par le chagrin pour s'occuper d'elle.

Soudain, la réponse lui parut évidente.
- Je n'ai pas besoin de dormir pour te répondre, articula-t-elle dans un souffle.
En souriant, Hank lui caressa de nouveau la joue.
-Vraiment?
-Non, répondit-elle en lui prenant la main qu'elle serra dans la sienne. La réponse est oui, Hank. Je veux bien devenir ta femme.

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Je sais que c'est vraiment court mais on s'y fait avec. Je vous promets que la prochaine sera le triple de cette dernière. Bisous😘 je vous aime💓.

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Le ténébreux ItalienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant