chapitre 27

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-Comment as -tu su où se trouvait la chambre? Demandai-je à Paola, qui commençait déjà à défaire les trente six boutons qui fermaient le dos de ma robe.

-un des domestiques me l'a indiqué. Hank a l'air parfaitement organisé, tu ne trouves pas?
- C'est une bonne chose, dis-je sur la défensive.
J'ai cru remarquer une pointe de critique dans la voix de mon amie.
-jusqu'à  quel point ce mariage est-il de purge convenance? L'interrogea Paola, désignant les chandeliers et les oreillers avec un petit entendu.

-Pas totalement, peut-être, répondis-je en souriant.

Des flots de satin blanc glissèrent sur ses chevilles. Un frémissement courut le l'on de mes muscles. Je me sens prête, je suis impatiente de savoir ce qui allait se passer.
-Tu l'aimes?
La vois de Paola me sort de mes pensées.
Je me dégagea de ma robe, debout en sous vêtement
Tournant le dos à mon amie, elle ôta les épingles qui attachaient mes cheveux.

-Non, mais tout ira bien quand même.
-Tu es sincère?
-Je sais que t'es mariée par amour; Hank et moi non, mais nous avions bien l'intention d'être heureux. Et je suis certaine que nous le serons.

Du moin j'avais cru en acceptant la proposition de Hank...car en contemplant ce lit où s'entassaient les oreillers, à la lumière vacillante des bougies, je n'en suis plus si sûre.

-j'allais oublier, fit Paola en lui tendant une boîte blanche fermait un ruban de satin ivoire. Un domestique m'a priée de ré remettre ceci de la part de Hank.

Je fit glisser le ruban et la boîte s'ouvrit, relevant la plus adorable des chemises de nuit, un souffle de soie incrustée de dentelle.

-Oh! que c'est magnifique, fit Paola.
J'acquiesça, mais en remarquant l'étiquette, j'ai sentit mon cœur me manquer.
-Elle est trop grande de trois tailles!
-La plupart des hommes ne connaissent rien à tout ça, rétorqua mon amie, beaucoup trop vite.

Bouleversée, au bort de larmes, je replié la nuisette pour le ranger dans la boîte. J'ai envie d'être seule.

-Aucune importance! Paola, Hank va bientôt arriver. Tu peux me laisser.
-Ari je...
- Tout vas bien, dis-je d'une voix plus ferme pour la rassurer, avant de lui donner un baiser sur la joue. Merci pour tout ce que tu as fais. Merci d'avoir accepté d'être ma demoiselle d'honneur. Je sais que tout s'est passé si vite...
-Si tu veux, je peux attendre.
-Non j'ai besoin d'être seule. Ne te fais pas de souci pour moi, tout se passera bien.

À force de le répéter je vais finir par me le convaincre.

J'avais beau dit que la taille de la nuisette était un détail sans importance, et je sais bien que c'était faux. Hank me trouve trop grosse, sans charme. Il était impossible qu'il me désire, à moins d'avoir ingurgiter une quantité de whisky. Plus j'y pense plus je perd la confiance. Comme s'il m'avait planté un poignard dans le cœur.

                 🌺🌺🌺

En entendant la porte frapper doucement à la porte, je fus presque soulagée. Je me suis enveloppé dans un épais peignoir que j'ai trouvé dans un placard, qui me couvre du coup au chevilles.

-Où étais-tu?
-J'ai pensé que tu serais contente de rester seule un moment, répondis-je doucement.
-Merci beaucoup.
- je me suis trompé?
Je me demandais seulement où tu étais.

Il se tient debout au centre de la chambre luxueuse, Il semble parfaitement dans son élément. Il ôte sa cravate, puis sa veste ensuite il déboutonne le col de sa chemise blanche. Avec ses cheveux légèrement ébouriffés et cette ombre qui coure le long de sa mâchoire, je lui trouve incroyablement sexy.

-Je t'ai apporté un petit cadeau de mariage, lança-t-il en me tendant une bouteille.
-Du whisky? Merci, répondis-je avec un sourire contraint.
-Tu m'as bien dit que c'était ton alcool préféré.

Sa voix était absolument dépourvue  d'émotion.
-Dans ce cas j'ai menti. En fait j'en bois très rarement. L'autre soir, j'ai simplement pensé que le whisky serait propice à cette ambiance ''business'' que tu cherchais à créer entre nous.
-Nous aurions aussi bien pu nous  contenter  d'un café.
-En jouant au billard? Ça ne m'as pas parti adapté. Enfin, puisque tu en as apporté, autant en prendre un verre, tu crois pas!!

Il me jeta un regard dubitatif. Elle saisit la bouteille entre les mains de ce dernier.
-il y a des verres?
- Je vais en trouver.
Il ressortit de la salle de bain avec deux verres à eau.

-Pour La glace ...
-peu importe. D'ailleurs, je le préfère sec.
-Moi aussi, murmura Hank.
Je frémi en sentant son souffle tout contre mon oreille, mais je réussi pourtant à ouvrir la bouteille.

- cento anni di salut e felicità  dit-il avec une petite grimace.

Ce toast traditionnel pour un mariage, cent ans de santé et de bonheur, et cela me déprima subitement. J'ai pris une gorgée d'alcool; aussitôt, les larmes me montent et j'ai failli étranglé.
-Tout se passe bien?
-Parfaitement bien, dis-je en toussotant.
-Ari..  commença Hank d'une voix incertaine.
-Merci pour la nuisette, la coupais-je. Elle est splendide.
-Quelle nuisette?
Je lui désigné la boîte du doigt.
-Celle-ci. J'étais censée la porter cette nuit? En faite, elle est trop grande. Je ne suis pas aussi grosse que tu l'imagines.

Sans un mot, Hank prit la chemise et la déplia.
-Elle est très belle, Ari, mais ce n'est pas moi qui t'ai fait ce cadeau. En matière de vêtements, j'ai compris qu'il valait mieux que je n'intervient pas.
-Elle ne vient pas de toi?
-Non, mais j'ai ma petite idée de sa provenance.
-Et?...
-C'est tout à fait le genre de ma mère. Dit-il les mâchoires serées . Pour te blesser. Et elle a parfaitement réussi on dirait.

Cette sale garce. J'ai envie de la défiguré.

-Que s'est-il passer entre ta mère et toi? Et ton frère? Pourquoi vos relations sont elles si froides?

J'ai vu Hank  se pencher la tête en arrière et exhale un long soupir. Puis il boit une gorgée de whisky, et repose son Verre. Toujours silencieux.

-C'est du passé, Ari, répondit-il. Oublié. Inutile de revenir là dessus.
-Oublié? Je n'en ai pas l'impression! Rien qu'à t'entendre parler de ta mère en ce moment, et...
-Il est tard tu dois être fatiguée. À demain matin. Coupla-t-il

Je reste bouche bée devant tant de froideur. Puis la frustration ne touches les nerfs. Et j'ai failli demande à Hank de resté. Mais me retiens.

-Très bien, Dis-je sèchement.

PDV de Hank
Je m'approche pour lui effleurer la joue du bout des doigts. Elle ferme les yeux.

-Tout va bien se passer, rondinella , murmurai-je. Je reconnais que c'est un peu dur, pour toi comme pour moi, mais tout s'arrangera.

Je descends dans dans le hall, je me retiens d'aller secoueur ma mère, pour lui dire en face ces quatre vérités.

Je penses à la terrible déception que j'avais lu dans les yeux d'Ari. Peut-être voulait-elle que je reste que je lui fasse l'amour. Moi aussi, j'en avait eu envie et maintenant, encore plus.

Tout mon corp avait soif de ce plaisir qu'il s'était refusé.

Le ténébreux ItalienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant