PDV Ino :
Depuis ce matin, Sai essaye, maladroitement, de faire un bouquet sur le thème de la passion. Je voudrai savoir comment il se représente ce sentiment.
Je le rejoins derrière l'accueil dans la réserve. Il est debout et tire la langue pour se concentrer.
- Alors ? Ça donne quoi ?
- Ba je pensais que ce serai simple mais... pas vraiment finalement. Rigole t'il nerveusement.
Je lui souris.
- Montre moi ça. Dis je en prenant doucement son bouquet de ses bras. Il tient ça comme un bébé. C'est vraiment craquant. Tu as compris que les fleurs étaient fragiles ? Dis je en le regardant encore.
- Les fleurs sont comme les jeunes femmes. Elles sont fragiles, il faut être doux avec elles. Avec ça elles peuvent s'épanouir en toute liberté et je trouve ça très beau. Dit il on ne peut plus sérieux.
- Woow... C'est très beau Sai. Je reste sans voix. Il est vraiment étonnant ce garçon. Bon regardons un peu ça... Des roses rouges, jusque-là tout va bien... des tulipes, des tournesols et des lys ? Dis je en grimaçant un peu. Tu as mis toutes les fleurs que tu connaissais ?
- Non pas du tout, c'est bien logique.
Je reste perplexe.
- Explique moi va s'y.
- C'est très simple. Le thème c'est la passion n'est ce pas ? Et bien ici j'ai pris des fleurs toutes aussi belles et toutes aussi différentes car je pense, que nous pouvons avoir plusieurs passions, moi j'en ai plusieurs par exemple.
Je suis toute ouïe.
- Je peux les connaître ? Dis je curieuse en posant délicatement le bouquet sur la table.
- Oh ! Très bien ! Alors...
Sai se tait soudain, change de visage et avance doucement à l'accueil.
- Ba quoi ?
Il me fais signe de me taire. Je m'exécute et le suis sceptique qu'est ce qui lui prend?
Je sursaute soudain quand j'entends l'alarme du magasin sonner. Je me mets à paniquer en voyant un voleur partir avec plusieurs potteries confectionnées par ma mère.
- Au secours ! Oh voleur ! Hurlai je.
Sai, lui avait foncé à la suite du voleur. Que faire ? Je ne peux pas le suivre et risquer un autre vol. Ma mère va me tuer si Sai ne peut rien faire.Après de longues minutes à attendre le retour de mon sauveur, il revient enfin avec l'ensemble des potteries sans dégâts. Je me précipite pour récupérer les pots et l'aider.
- Merci mille fois merci ! Comment tu as fais ton compte ?
- J'étais dans la racine je te rappelle. J'en ai connu des entraînements à la dur. Je l'ai de suite emmené au commissariat.
- Tu es un héros lui dis je en soufflant de soulagement. Je posais les pots sur le comptoir et le pris dans mes bras. Qu'est ce que je peux faire pour te remercier ?
Je le sens se tendre sous mes bras, je me recule alors m'appretant à m'excuser.
C'est bizarre, il me prend dans ses bras pour tout et rien et la quand c'est moi qui lui fais un câlin il est mal à l'aise.
Il prend mes mains dans les siennes.
- Donne moi encore des cours...
- Des cours ?
- Oui... Pour être normal... Dit il avec des étoiles dans les yeux.
Je lui souris et caresse sa joue.
- Tu n'es pas normal Sai. Pas pour moi en tout cas. Il me regarde avec incompréhension. La première personne à penser que tu es normal est anormal. Dis je en ricanant. Il baissa les yeux assez triste et lacha mes mains. Je m'empressai alors de reprendre les siennes. Tu es fascinant Sai. Étonnant même. Tu es spécial. On aime pas les gens trop normaux tu sais. Toi tu as la chance d'être unique. C'est pour ça que j'accepte de t'aider. Car je pense savoir qui tu es. Et j'ai l'impression de te connaitre depuis nos premiers regards.
Il relève les yeux et sourit en coin gêné par mes compliments.
Je sais reconnaitre un garçon quand il me regarde. Et Sai en fait parti. Sauf que lui, moi je le regardais aussi. Contrairement à ce que j'ai pu faire dans le passer avec d'autres garcons, je n'ai jamais eu le courage de lui parler. C'est le premier garçon qui, je pense, est capable de me faire rougir. Est ce que ça peut être un signe ?
- C'est gentil Ino. Tu es mon amie. Plus que Sakura.
Je rigole alors à sa remarque.
- Je suis heureuse de connaître mon rang dans tes amitiés.
- Je n'en ai pas beaucoup. Dit il alors que je lui lâche les mains. Les gens n'osent pas me parler. Au début on me voyait comme celui qui voulait prendre la place de Sasuke... Maintenant on ne me voit plus. Je sais que je ne devrais pas m'en plaindre ! J'ai connu ça des années. Mais maintenant que j'ai connu la joie d'être avec des gens qui m'apprécient, ba ça me manque.
- Oh Sai... Il y a Naruto, Sakura...
- Je ne sais peut être pas m'adapter aux gens, mais je vois bien leur façon d'agir avec moi. Tu es la première personne à m'inviter à une fête depuis que je suis sorti de la racine.
Ce qu'il dit me touche. Il est si mal dans sa peau.
- Moi maintenant je suis là.
- Merci...
- Y a pas de merci qui tienne ! On ferme ! Allé, viens on va boire un verre en ville !
Je retire mon tablier et lui tire la main après avoir fermé la boutique.
- Je tiens à payer pour toi alors. Me dit Sai.
- Tu agis comme un gentleman, les filles apprécient beaucoup sache le.Nous avons parler longtemps au bar, quand la nuit commença à tomber.
- Merci pour cette soirée Sai. Je me suis réellement amusée.
- Avant de me remercier laisse moi te raccompagné chez toi s'il te plait.
- Non non je vais la raccompagner ne t'inquiète pas pour elle...
Je me retourne vivement sur l'individu me proposant de me raccompagner.
- Shikamaru ? Qu'est ce que tu fais la à une heure aussi tardive ? Dis je étonnée de le voir devant nous.
Il ne prend même pas la peine de me répondre, il est trop occupé à fusiller Sai du regard. Sai, lui, semble passer par toute les couleurs de peau possible. Lui d'habitude d'une peau si blanche est devenu rouge de colère. Ses yeux chocolats noisettes sont devenus noirs intenses.
- Ino éloigne toi de lui s'il te plait. Me demande Shikamaru.
- Je te demande pardon ?!
- Viens derrière moi je t'ai dis.
- C'est hors de question.
Il souffle épuisé par mon caprice.
- Ton père m'a demandé de veiller sur toi. Je ne partirai pas. Réveilles toi un peu tu vois bien que ce type est pas net.
- Je t'interdis de... Sai part en colère sans se retourner. Alors la Monsieur Nara. Je commence à applaudir. Bravo ! C'était quoi ce numéro de combat de coq ? Il t'a fait quoi de mal ?
- Il est trop proche de toi. Dit il simplement les mains dans les poches. J'aime pas ça.
- Tu te prends pour mon père alors ?
- J'ai pas dit ça. Dit il agacé en se retournant.
Je me dépêchais alors de lui faire face.
- Je sais pas ce que tu as depuis hier soir mais tu ferais mieux de te calmer ! Tu agis bizarrement ! C'est louche ! Fou moi la paix Shikamaru.Je partais chez moi alors non accompagnée. Certe, je ne lui ai jamais parlé de cette façon. Mais il a dépassé les bornes. Il n'a pas à m'interdire de voir Sai. Surtout pas Sai...
Enfin arrivée chez moi, j'ignore ma mère qui me demande si ça va, je monte dans ma chambre et je me douche. Je me couche alors épuisée et pleine de doutes.