Chapitre 7

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Alya ne voulait raconter à personne ce qu'elle avait vu en rêve la nuit dernière. Elle était un peu embarrassée, alors elle se contenta seulement d'accepter sans trop d'explications, le lendemain matin, la seconde muqabala qui était dès lors prévu pour le jour suivant.

Elle se souvenait à chaque instant du moment où il l'avait prise dans ses bras, l'avalant dans son étreinte ; cela avait alors l'air si réel, qu'elle en ressentit encore le contact à son réveil, mais qui disparut aussitôt après. Elle s'en rappelait plus comme un souvenir plutôt qu'un songe. Alya rougissait.

– T'es bizarre aujourd'hui toi, ça va ? Interrogea sa sœur qui faisait la vaisselle et qui lui lançait des coups d'œil. T'es toute rouge, t'as de la fièvre ?

– Non, non, y'a rien, al-hamdulillah, bégaya Alya en secouant les mains.

– Hum, ok, si tu le dis.

Wissem connaissait bien sa sœur, pour ne pas dire par cœur. Elle savait que quelque chose occupait son esprit, d'où son regard perdu qu'elle posait n'importe où, et elle savait également que cela avait sans doute un lien avec un rêve, puisqu'hier tout avait l'air normal chez elle jusqu'au moment du coucher.

– T'as eu ta réponse alors, constata l'aînée.

– Oui, on peut dire... ça.

– Et donc ? Si c'est pas un cauchemar tu peux me raconter.

Alya ne répondit pas tout de suite.

– Dis, Wissem, est-ce que toi aussi ça te fait ça quand tu rêves de quelqu'un, tu ressens quelque chose de spécial quand tu te réveilles pour cette personne ? Je parle pas d'amour, hein, ou quoi que ce soit du genre, tu vois, juste... je sais pas comment expliquer.

– Ouais je comprends un peu où tu veux en venir. Donc t'as rêvé de lui ?

Wissem sous-entendait Imrân. Alya acquiesça timidement.

– Et donc dans ton rêve il t'a laissé une certaine impression ?

Alya acquiesça une seconde fois.

– Et c'est pour ça que tu rougis depuis le matin ? T'as rêvé de quoi au juste, se mit à rire Wissem.

– Mais tu penses quoi, s'écria Alya outrée, tu vas trop loin toi aussi ! Par Allah que je n'ai rien rêvé de ce que tu penses !

– C'est bon, c'est bon, je rigole avec toi.

– J'sais même pas pourquoi je te parle à toi, t'es jamais sérieuse plus de trente secondes.

– Roh c'est bon, j'ai rien dit de mal, se défendit Wissem. Mais bref, pour répondre à ta question, c'est vrai que quand tu rêves de quelqu'un et que le rêve soit bon ou mauvais, tu ressens soit un peu d'amour ou du moins des sentiments positifs à l'égard de cette personne, soit de la haine ou de ce qui s'en rapproche, et tout ça juste à cause d'un rêve c'est fou, non ? Mais après ces sentiments ils disparaissent, c'est juste que là ton rêve est récent, tu verras qu'après tout sera redevenu normal. Et ça m'arrive à moi aussi, d'ailleurs, je t'ai déjà détesté à cause d'un rêve pour info.

– Euh ok, contente de savoir, et merci de ta réponse.

Alya quitta la cuisine pour se rendre à sa chambre.

From Dunya to JannahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant