Un repas de famille avait été prévu pour le week-end suivant, mais avant cela, Alya devait préparer la venue de sa belle-mère qu'elle n'avait toujours pas croisée depuis le mariage.
La jeune femme était un peu anxieuse sachant que quand cette dernière viendrait, elle serait toute seule à l'accueillir étant donné qu'Imran ne débauchera pas avant tard dans la soirée.
Lui qui encore ce matin-même lui demanda si cela ne l'embêterait pas d'être seule avec sa mère, connaissant cette dernière et ce qu'elle pouvait bien lui dire. Mais Alya le rassura et lui fit comprendre que c'était un devoir de bien prendre soin et d'accueillir ses beaux-parents. Il ne sut que répondre même s'il aurait préféré être là au cas où un dérapage dans les paroles serait à prévoir, il ne pouvait que prier que tout se passe pour le mieux.
Avant de partir pour le travail, il embrassa le front de sa femme ce qui la fit rougir ne s'y attendant visiblement pas. Il lui dit de faire attention et de lui promettre de tout lui raconter de l'entretien. Enfin, il referma derrière lui la porte d'entrée.
Alya avait toute la matinée pour ranger l'appartement, préparer quelques gâteaux, et peut-être faire quelque chose à côté en attendant, comme repriser une tenue qu'elle avait malencontreusement déchiré un soir — ce fut un accident soudain et embarrassant que même Imrân, lui qui ne voulait jamais mettre Alya mal à l'aise, ne put s'empêcher de rire. Elle chassa ce vilain souvenir gênant avant de se mettre aux tâches.
La matinée s'écoula rapidement, et vint le moment où quelqu'un sonna à l'extérieur.
— C'est la maman d'Imrân, dit cette voix un peu brute et autoritaire au bout de l'interphone.
— Salam 'alaykom, je vous ouvre.
C'est avec le cœur battant dans les oreilles qu'Alya reçut une dame à la mine légèrement acariâtre. Celle-ci s'invita comme si ce fut elle qui vivait ici, ce qui n'embêtait pas forcément sa bru.
— C'est plus rangée que quand il vivait seul, commenta sa belle-mère avec un regard d'inspection.
— Merci, fut le seul mot qu'Alya put répondre.
Alya n'avait pas besoin de guider celle-ci jusqu'au salon. Khadija y avait dû venir un bon nombre de fois à tel point qu'elle eut ses propres habitudes, comme où poser sa veste ailleurs que sur le porte-manteau, bouger quelques bibelots de leurs places, légèrement insatisfaite.
— Vous voulez du thé ? J'ai fait des gâteaux.
Khadija acquiesça avant de prendre place sur le canapé.
Alya revint avec un beau plateau garni de ce qu'elle savait le mieux faire de ses doigts de fée ménagère. Elle versa deux verres pour chacune d'elles après avoir mélangé le contenu dans la théière. Khadija resta muette tout ce temps jusqu'au moment où on plaça devant elle son verre de thé.
— Tout se passe bien pour toi ici ? Lui demanda Khadija.
— O-oui.
— Tu as visité la ville ? Sortie un peu ?
— Non pas encore, votre fils est assez occupé.
— Il faut pas compter que sur ton mari pour faire quelque chose.
— Oui.
Alya ne voulut pas débattre sur ce point et la laissa énumérer le pourquoi du comment une femme n'a pas besoin de son mari, bien sûr en omettant les principes religieux. Puis n'ayant plus de quoi argumenter davantage, Khadija dériva sur d'autres sujets. Elle était bavarde et disait beaucoup de choses sans jamais se fatiguer. Puis...
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From Dunya to Jannah
RomanceAlya, âgée de tout juste vingt ans, est une jeune femme douce et aimable. Elle a grandi au sein d'une famille musulmane et pratiquante ; son père est à la fois imam et directeur de la mosquée dans la ville où ils vivent, et elle, elle y travaille à...