Chapitre 4.

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Lorsque nous arrivons enfin devant ma maison après un trajet à pied qui m'avais parut une éternité, car aucuns de nous ne parlait, je soufflais de soulagement discrètement. 

Mais mon soulagement ne se fit que de courte durée, car ce que je vis me fit immédiatement m'étouffer.

Mon père en sortait, ma mère sur ses talons, qui semblait inquiète.

Ca faisais un peu plus de 3 mois que je ne l'avais pas vu, et il n'avait pas vieillie d'un cheveux !

Chiotte j'attendais sa mort avec impatience au vieux chnok ! Il n'était pas tout jeune le bougre ! Près de 57 ans !

Cheveux brun, parfaitement coiffé, aucunes rides, 25 ans de visage. Incroyable.

Je me pétrifiai en plein milieu de l'allée.

Andreas scruta aussi mon père et bizarrement, se raidit.

En nous apercevant, les yeux de mon géniteur sortirent de leur orbites et ma mère qui le suivait toujours s'arrêta net, tout comme lui. Elle fronça les sourcils quant à mon père, il me fixait toujours avec son air ébahi, et Andreas qui se tenait toujours à mes côtés me pris par les hanches et m'attira contre lui.

Quelle mouche l'avait piquée ? Il n'avait pas compris la leçon avec mon genoux dans ses couilles d'acier ?

Mon père le scruta et avança vers nous d'un pas rapide.

​- Ne t'approches pas d'elle ! dit-il.

Je fus choquée par ses paroles et me tourna vers lui d'un air surpris.

​- C'est un peu tard de dire ça alors que toute l'après midi chaque parcelles de son corps a été à moi... répondit Andreas un fin sourire flottant rêveusement sur ses lèvres.

Mon père afficha une expression à moitié dédaigneuse et à moitié furieuse, tandis que moi j'étais juste bouche bée par le gros mensonges que mon zigoto d'ami venait de sortir à mon géniteur.

Il n'avait pas comprit que j'allais me faire tataner ce soir à cause de ce qu'il avait dit ? Et cela lui donnait des raisons de plus de me frapper ! Il allait me traiter de traînée !

Mon père s'approcha de nous, et m'attrapa le bras.

​- Ne reste pas a côté de lui ! Ce n'est pas quelqu'un bien ! Tu peux me croire je le connais !

Je fronçais les sourcils et regardai Andreas pendant que mon père m'attira a côté de lui, et mon zigoto fut prit de cour. Je ne rêvais pas, ces deux là se connaissaient bel et bien on dirait... Mais d'où ?

Mon père, alias Jonathan, ou Jojo pour les intimes, plaça un bras devant moi, pour essayer de me protéger sans doute.

​- Ne l'approches plus jamais ! cria t-il.

​- Papa c'est mon am... bafouillai-je.

​- Tais toi !

Il me prit par la gorge pour commencer à m'étrangler et ma mère cria. Elle se précipita vers moi et Andreas fis un pas vers moi.

Je me dégageais en vitesse d'un mouvement de bras et criai à mon père :

​- Comment oses-tu porter la main sur moi et sur ma mère alors que je suis ta fille et c'est ta femme ! Et tu nous laisse derrière toi sans aucuns remords ?! Comme si nous n'étions rien ! En plus de ça tu nous donne des ordres comme si rien ne se passait ! Pour qui tu te prend bordel ! Tu n'es plus rien pour nous ! PLUS RIEN !

Je m'arrachai la gorge pendant que je criai les derniers mots sortant tout droit du fond de mon coeur.
Mon père se retourna et une expression haineuse traversa son visage pendant quelques secondes.

CLAC.

Une douleur traversa ma joue droite. La puissance de la gifle me fit tourner la tête vers la gauche et je restai figée pendant de longues secondes.

Je remis ma tête normalement, et je le regardai d'un air meurtrier.

J'étais tellement indignée que je m'approchais à grand pas de lui, et je lui décochai une gifle magistrale.

Tout le monde fut surpris par mon geste y compris moi.

​- Plus jamais tu refais ça papa ! tu m'entends plus jamais ! J'ai assez subis depuis mon enfance ! lui lançai-je en me tenant la joue de l'autre main.

Il était aussi choqué que moi par mon affront, mais il l'avait bien mérité ce vieux con.

​- Tessa ? M'appela doucement ma mère.

Je tournai la tête vers elle et répondis :

​- Oui ?

​- Je suis fière de toi.

Je fus bouche bée par ses paroles mais je lui souris doucement.

Mon père décida de réagir a cet instant.

​- Téa ! Je penses que tu n'as pas très bien compris. C'est moi qui décide ici, et pas ta mère ou même toi. Tu vas changer de lycée, et en plus tu iras en internat, ça t'apprendra à me tenir tête.

​- Tu n'as pas le droit ! C'est maman qui décide ça ! Pas toi !

​- J'ai tous les droits, je suis ton père donc tu iras en internat, l'internat de Saint-André. Il est un peu plus loin que ton lycée.

Mon père s'avança vers Andreas et lui dit quelque chose que je n'entendis pas, alors quand il eu finit de lui parler, il me fit un signe de main et me sourit avant de tourner les talons et de partir.

Je lançai un regard meurtrier à l'intention de Andreas, mais celui-ci avait déjà disparu dans l'ombre d'une ruelle.

SANG PUR [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant