Chapitre 27.

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Après dix minutes de petite route, à une vitesse plutôt élevée, pendant que le soleil disparaissait derrière les arbres je vis enfin le 4x4 rouler précipitamment. J'accélérai un grand coup, et en moins de temps qu'il faut pour dire "ouf" je fus arrivée à la hauteur de la voiture.

Je regardai à travers la vitre teintée grâce à mon excellente vision, et j'aperçu sa majesté Julian qui me regardait intensément. Il avait du sang tout autour de la bouche et il avait Marvina tout contre lui, qui avait fermé les yeux.

C'était un piège. Et j'étais tombée dedans. Elle était sans doute sans vie au vu de son teint blanchâtre, deux petites traces rouge ornaient son cou, avec un faible filet de sang qui s'échappait.

Je ne sais pas quel était mon teint à ce moment là, mais il devait être blême. J'avais envie de vomir.

Je faillis freiner, mais je me repris. Il fallait que j'essaye de la sauver coute que coute.

Je maintins la même vitesse afin de rester côte à côte de la voiture, et j'éclatai la vitre d'un coup sec de coude. La voiture partie un peu sur le côté, mais le conducteur se reprit vite, et recommença à filer droit.

Julian ne perdit pas de temps, et me prit par le col de mon blouson pour me faire rentrer dans la voiture par la vitre. Je lâchai brutalement le guidon de ma moto, et elle partie sur le bas côté, dans un buisson.

Ca ! Il allait me le payer le bougre !

Je lui assenai un coup de poing dans sa sale gueule mais sa mâchoire claqua à côté de mon bras, et je compris qu'il avait essayer de me mordre. Je décalai Marvina du vieux, et je la plaqua contre la vitre droite, pour avoir plus de place pour le combat.

Je la vis soudain remuer. Elle n'était pas morte ! Elle tourna la tête et me regarda, confuse. Elle était totalement dans les vappes.

    - Tu étais au courant qu'elle était un loup garou Téa ? me chuchota Julian à l'oreille.

    - Ferme la vieux connard ! criai-je pendant qu'il me tirai les cheveux pour  maintenir mon oreille près de sa bouche ridée.

    - J'ai essayé de la transformer... Mais vu son dépérissement à vu d'oeil je crois qu'elle ne supporte pas l'hybridation... dommage...

Marvina me sourit faiblement, et une larme solitaire perla au coin de son oeil.

Julian essaya de me maintenir les épaules contre la portière gauche, mais j'en profitai pour donner un coup dans le siège du conducteur, dont la tête finit sa course dans le pare brise...

Le pare brise éclata, et du verre vînt nous sauter au visage. J'eus le temps de me protéger le visage, n'ayant pas eu le temps de mettre mon casque de moto tout à l'heure, mais Julian lui, n'eu pas cette chance et un gros morceau de verre vînt se loger dans sa poitrine, à quelques centimètres de son coeur.

Il lâcha un hurlement à en réveiller les morts, et d'un coup, je fus propulsée vers le siège du conducteur. La voiture venait de faire une sortie de route et fonçait droit vers un gros sapin. Je me redressai, à moitié allonger sur le siège passager de devant, et vis avec horreur que Julian avait disparu.

J'eus juste le temps de m'attacher avec la ceinture de sécurité, et la voiture s'emboutit à plus de 190 kilomètres heures dans l'arbre. Je vis le corps de Marvina être complètement éjecter à l'avant de la voiture pendant qu'elle hurlait avec toutes les forces qui lui restaient , et se cogner comme une poupée sur le bas du pare brise explosé, pile sur les bouts de verres encore accrochés, qui créait de réel pieu.

J'entendis à peine mon hurlement à travers le bruit métallique de la voiture qui s'enfonçait littéralement dans le tronc de l'arbre, et mes larmes coulèrent en flot énorme. Les pieux de vitre s'enfoncèrent dans le ventre de Marvina et le torse de celle-ci se plaqua contre le capot violemment.

Une fois le choc passé, et la voiture immobilisée contre l'arbre, j'arrachai la ceinture de sécurité d'un mouvement de bras, et j'enfonçai la portière avec ma botte. Elle vola et alla s'écraser sur le sol un peu plus loin.

Je montai sur le pare choc, qui n'était plus vraiment un pare choc, et levai doucement la tête de Marvina. Son nez était totalement cassé et ensanglanté, un hématome s'était former sur son front, et des filets de sang dégringolaient de sa bouche sans s'arrêter.
A la vue de tout ce sang, mon estomac se retourna dans mon corps. J'avais faim, je n'avais pas manger depuis ce matin, et l'appétit commençait vraiment à se faire ressentir.

    - Oh non Marvina... chuchotai-je, la voix éteinte, en essayant au passage de ne pas respirer l'odeur du sang frais qui se trouvait juste devant mon nez.

Elle avala d'un coup une grande goulée d'air, et toussa des gros caillots de sang juste devant moi, et je reculai, surprise.

    - Marvina ? m'exclamai-je.

    - Je vais mourir Téa, je le sens.

    - Non, tu n'as pas le droit, je vais te donner de mon sang tu vas survivre, dis-je tandis que mes larmes avaient recommencée a coulées.    

    - Je ne suis pas humaine, il me faudrait une quantité astronomique de sang, et en plus il y a ce que Julian à dit... je ne supporte pas l'hybridation, je le sais.

    - Mais on peut toujours demander à Seb ! criai-je désespérer.

    - C'est trop tard... souffla t-elle, avant que sa tête ne retombe mollement contre le capot de la voiture.
   
Un silence se fit. Seule ma respiration et le bruit du moteur qui fumait remplissait l'air. La nuit était noir, et j'étais seule sur le bas côté de la route de campagne. J'étais totalement sous le choc. J'avais perdu ma compagne.

SANG PUR [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant