Chapitre 25.

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- C'est une blague j'espère, soupirai-je.

Je me massai les tempes alors qu'un mal de tête pointait le bout de son nez.

- Surprise ! dis Seb avec un sourire de psychopathe, jolie jambes en passant.

Je serrai la mâchoire tandis que ma louve me rejoignait en grognant.

Seb et moi nous nous regardions droit dans les yeux, et c'est là que je me rendis compte que ma douleur à la poitrine et le vide qui était là il n'y a même pas une heure, avaient disparu. C'était donc ça le vide béant... C'était l'absence de la présence de Seb.

Mon âme soeur sembla se rendre compte de ce à quoi je pensais, parce qu'il me souris, mais cette fois-ci tendrement. Je faillis rire, mais je me retins et il me fit un clin d'oeil.

"Tu es magnifique", entendis-je dans ma tête.

Je regardai Seb avec confusion, en me demandant si c'était lui qui venait de me parler, et il ferma les yeux, comme un acquiescement silencieux à ma question non prononcée à voix haute.

"Pourquoi es-tu la Seb ?" demandai-je dans ma tête, en espérant qu'il entende.

"Pour toi Téa, tu me manquais" me répondit-il.

"Tu es fou" continuai-je en faisant une moue désespérée.

" Fou de toi"

"Tais toi, tu m'as mentis" crachai-je presque dans ma tête, si fort qu'il fronça les sourcils.

" Non, c'est ça que je voulais t'expliquer"

Soudain, nous interrompant dans notre jeux de regards, ma louve poussa un grognement bizarre, qui ressemblait à une plainte. Puis une lumière surgit d'elle et m'aveugla.

- C'est quoi ce bordel ! entendis-je, d'une voix féminine qui venait de la lumière.

C'était donc une voix de femme, la même que celle de la louve quand elle me parlait.

Une fille d'à peu près mon âge surgit de la lumière jaune, et j'écarquillai les yeux de surprise. Elle avait les cheveux noir, ils descendaient jusqu'aux fesses, et les yeux marrons.

Mais elle était nue.

Je me dépêchai d'enlever mon t-shirt, même si j'étais obligée de me montrer en sous-vêtement devant tout un groupe d'hommes.

Je lui passai mon t-shirt au dessus de sa tête.

- Est-ce que ... Est-ce que ? dit-elle en me regardant.

J'avais les larmes au yeux.

- Tu t'es transformée... dis-je, incapable d'en dire plus.

- Oh mon dieu ! cria-t-elle avec un grand sourire sur le visage, et, elle aussi, les larmes aux yeux.

Elle me sauta dessus, pour me faire un câlin.  On éclata en sanglots en même temps, en nous serrant, comme si nous allions nous perdre.

- Je n'aurais jamais cru ça possible ! me dit-elle.

Quand nos larmes se tarirent enfin, nous explosâmes de rire.

- Tu sais que t'es à poil là ? Moi je m'en fous, je t'ai déjà vu, mais eux... C'est pas si sûr, me murmura t-elle soudainement.

- Oups, dis-je en haussant les épaules.

Je fusillai du regards les six hommes, même si Julian ne me regardait pas vraiment, et je m'avançai vers mon pantalon pour l'enfiler.

- Voilà c'est mieux comme ça, dis-je.

Seb et un des larbins me regardaient avec insistance, enfin, ma poitrine surtout.

- T'es toujours aussi excité Seb ? lui lançai-je en direction de mon âme soeur.

- Non, je voulais juste te revoir pour te dire la vérité, mais tu dois être au courant à ce que je vois.

Quelle verité ? Je n'eus pas le temps de lui demander car l'ancienne louve interrompit mes pensées.

- Wah, tu m'avais pas mentis quand tu m'avais dis qu'il était vraiment "toc toc", s'exclama ma "louve".

Je rigolai.

- Je ne mens jamais, lui répondis-je finalement.

- Ah, oui, je n'ai pas de nom humain d'ailleurs...Ben, du coup, je te laisse choisir, j'en connais aucuns, s'exclama soudain mon amie.

- Marvina, lâchai-je aussitôt.

- C'est jolie !

- J'ai besoin d'un t-shirt, annonçai-je brutalement en me grattant le bras.

- Et moi d'un pantalon et d'une culotte, ajouta Marvina.

Je lui fis signe de me suivre, sans accorder plus d'attention que ça aux vampires autour de nous qui nous fixaient toujours avec effarement.

- Hé ! vous allez ou là ! cria Seb.

Je me retournai et lui fis un doigt sans lui fournir une réponse.

Je pris la mains de Marvina, après avoir récupéré mes habits qui étaient restés par terre, et, à une vitesse fulgurante, nous arrivâmes devant le manoir en un seul morceau grâce à ma vitesse vampirique.

- Dépêches toi, rentre, lui dis-je en la poussant à l'intérieur.

J'ouvris la porte et rentrai à sa suite en prenant soin de fermer la porte derrière nous, en jetant un oeil aux alentours afin de voir si les autres nous avait suivit.

- Tess ! C'est toi ! cria une voix que je connaissais bien, depuis l'intérieur du manoir.

- Pas que moi Betty, m'exclamai-je lorsqu'elle rentra dans la pièce en souriant de toutes ses dents.

- Ha bon ? dit-elle en regardant Marvina, un peu étonnée, bonjour, comment t'appelle-tu?

- Tessa m'a appelé Marvina, répondit l'ancien animal.
- Comment ça? demanda ma meilleure amie, maintenant confuse.

- Parce qu'elle était un loup il n'y a même pas dix minutes, annonçai-je de but en blanc.

- Comment est-ce possible ? Tu es un loup-garou ? s'interrogea Bethany en regardant cette fois-ci Marvina.

- Non, c'est la première fois que je me transforme en humaine, répondit Marvina elle aussi perdue.

- Bon, alors moi je m'appelle Bethany, mais appelle moi Betty comme tous mes amis, enfin les plus intime.

Elle lui fit un clin d'oeil et Marvina hocha la tête d'approbation.

- Bon, il faut que je lui donne des habits, comme tu peux le voir elle est toute nue, dis-je en me grattant le crâne.

- Au fait, les vampires sont parti, dit-elle en regardant ses ongles en souriant.

- Non, ils m'ont suivit jusqu'à la cascade pas loin d'ici, avouai-je en montant les escaliers suivis par Marvina.

- Il y a une cascade ici ? s'exclama t-elle.

- Ouais à une dizaine de kilomètres au Nord.

Elle leva les yeux au ciel et ricana.

- C'est trop loin pour mes pauvres jambes de vieille vampire, finit-elle par me dire.

- Aller mémé faut faire du sport pour se maintenir en forme ! me moquai-je pendant qu'elle râlait dans sa barbe au pied des escaliers.

- On va se changer, ils peuvent revenir d'un moment à l'autre, à toute ! continuai-je avant de disparaître dans le couloir.

- Très bien, je vous attend, me répondit-elle alors que sa voix se perdait dans l'immensité de la demeure.

SANG PUR [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant