Chapitre 28.

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Après 10 minutes à être restée debout, sans bouger, plonger entre le néant et la réalité, j'entendis un coup de tonnerre, et le ciel s'assombrit. Il fallait que je commence à chercher ma moto, et aussi que je m'éloigne de cette scène, car mes canines poussaient violemment contre ma mâchoire.

En vitesse vampirique, je couru sur le bas côté à la recherche de mon petit bijoux, faisant abstraction des brûlures venant de mon estomac, qui tiraillaient mes entraille, et qui me poussait parfois... à tuer.

Après que je l'eus trouver, je remarquai qu'elle n'avait rien... Alléluia.

Je transportai ma moto sur le côté de la route, et je m'assis dans l'herbe afin de me reposer quelque instant. Il commençait déjà a pleuvoir. Je ramenais mes genoux contre ma poitrine et je laissais tomber ma tête sur ceux-ci, ne faisant pas attention aux gouttes qui tombaient de plus en plus nombreuses.

Au bout d'une vingtaines de minutes assise là, mes cheveux avaient finis par être trempés, et ruisselaient d'eau mais je n'avais pas froid, loin de la. Mon sang était en ébullition, j'allais tuer celui qui avait fait ça, et j'allais me nourrir de son sang... roi vampire ou non.

Aucunes voitures n'étaient passées, heureusement, sinon ils m'auraient prise pour une folle, de temps en temps, des éclairs zébrait le ciel.

Je regardai mon téléphone toutes les trente minutes , et il avait de la chance de ne pas être trempé. Moi j'y était des pieds à la tête, on aurait dit que je m'étais jetée dans un lac toute habillée.

Quand j'y repensai, ca me faisait rire...

Bien maintenant ca suffit, je rentre.

J'enjambai ma moto, et je repartis dans le sens inverse de l'accident de voiture, et la personne à qui je faisais le plus confiance dans ce bas-monde.

La pluie et le vent me fouettaient le visage, et ça me faisais un bien fou. Je soupirais de soulagement, oubliant un peu ma faim.

Quand le manoir apparu dans mon champ de vision, après un long moment sur la route absorbée par la nuit, les lumières de la salle à manger et de la cuisine était allumées, ce qui me fit légèrement mal aux yeux.

J'arrêtais le moteur de mon bijou, et je rentrai en trombe.

Je dégoulinai de partout, et je jurai. Bordel, j'allais tout dégueulasser et Bethany allait encore m'en tenir rigueur.

J'enlevai mes vêtements un à un, en les balançant dans un coin de l'entrée. Mes cheveux couvraient tout le devant de mon corps, et le derrière.

Vers l'entrée, un gros tas de vêtement mouillée gisait. J'enlevai aussi mes chaussettes, car vous pouvez sans doute en témoigner, des chaussettes mouillées, c'est tout sauf agréable.

Je traversai le vestibule à grand pas, et je m'arrêtai devant l'ouverture de la salle à manger.

Oups. Toute l'assemblée vampirique me regardait, mais une personne manquait à l'appel. Julian. Il n'était donc pas rentré. Etonnant n'est-ce pas ?

Je déglutis.

Mes cheveux mouillés me collaient au corps et au visage, et les cachait à moitié. Seb n'était pas là non plus. Il avait encore disparu dans la nature.

Ils avaient tous écarquillés les yeux. Moi comprise. Pourquoi sont-ils encore là, et surtout, pourquoi Betty leur servait à manger comme si ils avaient toujours été de vieux amis ? Bordel elle avait fait amis-amis avec eux en seulement quelques heures ou quoi ?

Seule la réplique de ma mère me fixait de ses yeux vides, et ceux de mon père étaient neutre, comme si ils s'attendaient tout deux à cette réaction de ma part.

Hors de question que je me mette à table avec eux comme si rien ne s'était passé !

Je fis volte face presque immédiatement le temps que mon cerveau assimile le revirement de situation, et je décidai qu'avant de retourner dans ce bourbier immense et de revenir au sujet principal de ma vie de merde, j'allais faire un saut à la cascade pour me ressourcer... et rendre hommage à Marvina une dernière fois, parce que après ça, je ne me sentais plus capable d'aller à cette cascade sans elle pour m'accompagner.

Quand je fus dehors, hors de portée de ces vampires qui se croyaient tout permis, je commençai à courir aussi vite que mon corps affaiblis me le permettait, et je martelais le sol de mes pieds en courant.

J'arrivais enfin vers la cascade et je plongeai d'une traite dans l'eau, sans me poser plus de questions. Je nageai jusqu'en dessous de la cascade, et je remontais à la surface afin de recevoir directement l'eau sur moi. L'eau gelée venant des montagnes environnant me fouettait les épaules et la tête, et anesthésiait mon pauvre corps endoloris par la fatigue et la lutte acharnée contre Julian.

Plusieurs longues minutes passèrent, avant que je ne sorte de l'eau, totalement froide et détendue. Mes muscles s'étaient un peu refroidis, et les courbatures qui parcouraient mon corps se faisait moins ressentir.

Cette fois-ci je marchais jusqu'au manoir, n'ayant aucunes envie d'y retourner et d'affronter mes plus horribles cauchemar de ces derniers mois. Je voulais prendre mon temps, et je priais fort pour qu'ils ne soient plus là, et que tout ce qui venait de se passer n'était qu'un horrible cauchemar, dont j'allais me réveiller dans les instants à venir. J'espérais voir venir vers moi en courant Marvina en louve, qu'elle soit toujours vivante. Je voulais entendre ses aboiements près de mon oreille, sentir ses battements de queue contre mes mollets, signe qu'elle était contente de me revoir.

Mais tout ce que je voyais, et que j'avais, c'était l'image de Marvina totalement morte et ensanglanté sur ce fichu pare choc, ayant traverser le pare brise si violemment que sa tête avaient été presque broyée.

Je secouais la tête brutalement pour m'enlever ces images d'épouvantes de ma tête, car j'arrivais au manoir, et je me rendis compte que j'étais encore plus dégoulinante d'eau qu'avant.
Je rentrai dans la maison en faisant le plus de bruit possible, afin de signaler ma présence, et quand je passai devant la salle à manger je lançai en regardant toujours droit devant moi, à l'intention de Bethany, avant qu'elle ne me critique pour le bordel que je mettais dans l'entrée :

    - T'inquiètes pas pour le parquet, je le nettoierais demain.

Je montai les marches lentement et quand j'arrivais à ma chambre une voix derrière moi m'arrêta.

    - Alors le spectacle dans le 4x4 t'as plus ?

A cette phrase, je me retournai et regardait le roi vampirique avec toute la haine que je pouvais avoir pour lui.

SANG PUR [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant